Au nom de la loi républicaine et de la liberté de conscience, en conformité des principes établis par la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, en vertu des attributions qui me sont dévolus je déclare Maud LESAGE et Thierry EKANBI KOTTO Marraine et Parrain de Robin SEPI.
C’est par la lecture de cet engagement, prononcé par M le Maire, que le petit Robin fils de Madame DEMICHEL Fanny et de de Monsieur SEPI Fabrice ses parents, à reçu le parrainage civil et républicain, ce samedi à la mairie de La Croisille-sur-Briance, avant les signatures du registre de parrainage.
A La Croisille comme dans toutes les Mairies de France se trouve quelques symboles forts de la République et de la démocratie : le buste de Marianne, le portrait du Président de la République et ici ceux de ses prédécesseurs.
Symbolique le parrainage républicain et non le baptême comme il est souvent dit par erreur, est destiné à faire entrer l’enfant dans la communauté républicaine, et le faire adhérer aux valeurs de la République.
Le parrain et la marraine s’engagent à soutenir l’enfant au cours de son long voyage dans la vie, à le guider dans ses choix, à le seconder dans ses difficultés.
Traditionnellement dans la religion chrétienne, les parrains et marraines choisis lors du baptême accompagnent l’enfant au fil de sa découverte de la vie spirituelle.
Mais la laïcisation de la société avait rendu nécessaire une extension de cette notion dans un premier temps au baptême civil ou républicain avant de devenir le parrainage républicain que nous connaissons aujourd’hui.
Le baptême républicain a été instauré au lendemain de la révolution française par décret du 20 prairial, an II (8 juin 1794).
Cette disposition, laissée à la responsabilité des municipalités n’avait jamais été suivie d’application juridique, puis est même peu à peu tombée en désuétude.
L’idée fut relancée en 1892 par la municipalité de Saint Denis en région parisienne.
Au début du XIXème siècle, de nombreux parrainages civils furent célébrés, surtout dans le nord de la France, avant que cette cérémonie ne passe de nouveau au second plan.
Depuis une dizaine d’année, elle a repris de la force.
Certes, aucun texte législatif n’encadre celle-ci, ce qui veut dire que les Maires ne sont pas tenu d’accéder à ce type de demande contrairement au mariage pour tous par exemple.
S’il est dépourvu de valeur légale, le parrainage républicain n’en est pas moins un acte hautement symbolique.
Et c’est aux parents et au parrain et à la marraine d’entretenir l’engagement moral pris le jour de la cérémonie.
Il s’agit de faire entrer l’enfant dans la communauté républicaine, au nom des valeurs universelles, de Liberté, d’Egalité, et de Fraternité, des droits de l’homme et dans le cadre d’une vision laïque de la société dont il jouira vraiment le jour de ses 18 ans à sa majorité.
