La soirée du samedi 7 octobre sera dédiée à l’observation du ciel nocturne à La Croisille-sur-Briance, en partenariat avec l’Association Nationale de Protection du Ciel et de l’Environnement Nocturne (ANPCEN) et de l’Association pour la Découverte de l’Atmosphère et de l’Espace (ADAES).
Cette soirée, ouverte à tous et gratuite, débutera à 20h à la salle des Fêtes par une conférence de Michel Deromme, de l’ANPCEN, consacrée à la pollution lumineuse.
A partir de 21h, grâce à différents instruments spécifiques, si la météo le permet, nous pourrons observer les étoiles depuis le stade du village. Cette animation permettra d’aborder les constellations d’automne d’un point de vue mythologique.
En cas de météo défavorable, un repli est prévu à la salle des Fêtes.
L’ANPCEN est devenue l’acteur de référence des enjeux de la pollution lumineuse. Elle sensibilise à l’occasion du « Jour de la Nuit », et elle mobilise tout au long de l’année, au quotidien, partout en France, les citoyens, les élus, les équipes territoriales, les acteurs des territoires et les décideurs nationaux par une action de fond.
Mais qu’entend-on au juste par « pollution » ?
Par définition, la pollution est la dégradation d’un écosystème par l’introduction, généralement humaine, de substances ou de radiations altérant de manière plus ou moins importante le fonctionnement de cet écosystème.
Le terme est le plus couramment employé pour parler de l’air pollué, ainsi que l’eau ou le sol, c’est-à-dire l’environnement, mais l’on parle également de pollution sonore, de pollution visuelle et, dans le cas présent, de pollution lumineuse.
La vie est née avec l’alternance naturelle du jour et de la nuit. Les dispositifs lumineux artificiels et relativement puissants que l’homme met en place perturbent nécessairement ce cycle et son équilibre, que ce soit en ville ou en milieu rural.
Depuis les avenues des métropoles, la plupart des étoiles sont rendues invisibles par les gangues lumineuses orangées produites par l’éclairage public et les enseignes aveuglantes des commerces qui restent allumées pendant toute la nuit. On pourrait ainsi dire que les constellations fuient les villes qui les agressent. Ces gangues lumineuses sont parfois visibles de très loin.
En milieu rural, le problème survient de la même façon, dans une proportion évidemment plus réduite, mais la lumière n’en demeure pas moins nuisible, non seulement à notre propre égard (notre perception de la nuit est faussée et notre sommeil perturbé par les éclairages artificiels omniprésents), mais aussi à l’égard de la faune et de la flore.
La flore est multiple. Elle comprend bien sûr les arbres et toutes les formes de végétaux qui composent nos forêts, mais aussi notre environnement personnel immédiat : nos potagers, nos arbres fruitiers, nos fleurs. Les caprices et les dérèglements de la météo ne sont pas les seuls facteurs à impacter l’équilibre de cette flore-là. Un éclairage artificiel permanent dans les villages affecte son bien-être.
Concernant la faune, l’impact peut être pire, selon les espèces. Demandons donc aux oiseaux, nocturnes ou diurnes, ce qu’ils pensent de nos lampadaires. Ou aux chauve-souris, aux insectes, aux poissons, aux vers de terre, aux mammifères. Leurs cycles de reproduction, forcément perturbés, ne sont pas la seule conséquence produite par la lumière artificielle. Il en va souvent de leurs propres existence et survie.
Pour exemple, dans un village, à l’occasion de la mise en lumière nocturne d’une église, en vue d’une valorisation du patrimoine bâti, des dizaines de chauve-souris qui nichaient dans le clocher et qui étaient habituées à sortir la nuit pour se nourrir, se sont brusquement retrouvées piégées par l’alternance de la lumière du jour et celle des projecteurs braqués sur l’église pendant la nuit. Ainsi, pour les chauve-souris, il a cessé de faire nuit. Elles eurent beau attendre, le jour ne s’est plus jamais interrompu. Elles se sont laissées dépérir.
Les positions prises par l’ANPCEN font appel au bon sens d’abord : agir par les mesures qui ne coûtent rien, mais qui ont des résultats immédiats, en euros, en KWh économisés et en nuisances lumineuses diminuées.
(extrait du site de l’ANPCEN : https://www.anpcen.fr )
Un autre rendez-vous vous est proposé, le samedi 14 octobre, à l’occasion d’une soirée littéraire également dédiée à la nuit, toujours à la Croisille-sur-Briance, dans le cadre de la manifestation nationale « Le Jour de la Nuit ».