DISCOURS : DE LA COMMÉMORATION DE L’ARMISTICE DU 11 NOVEMBRE 1918 DU MAIRE DE LA CROISILLE-SUR-BRIANCE LE 11 NOVEMBRE 2025
(En Français et ensuite en Anglais)
Madame/Monsieur,
Mesdames et messieurs les élu·e·s, en vos grades et qualités
Mes chers enfants de notre école communale
Messieurs les Porte-drapeaux,
Mes chers concitoyens anglais qui célèbrent aujourd’hui le Popys’s day,
Comme chaque année, c’est avec solennité et émotion que nous nous retrouvons pour commémorer la signature de l’armistice du 11 novembre 1918.
Ce jour-là, à 11 heures précises, le clairon a retenti sur la ligne de front et les armes se sont tues et partout en France les cloches des églises ont sonné, comme nous l’avons fait à l’instant, puisque sont les mêmes qui ont annoncés la bonne nouvelle il y a 107 ans aujourd’hui.
Une guerre effroyable de quatre ans prenait fin. La paix faisait son retour dans une France meurtrie et dans l’Europe tout entière.
Il suffit de regarder ici sur notre monument aux morts de La Croisille l’impressionnante liste des crouzillauds morts pour la France
Et c’est ainsi dans toute la France sur tous les monuments aux morts ont voit qu’une génération entière a été sacrifié.
Aujourd’hui, où nous réunit ce souvenir, le silence et le recueillement conviendraient mieux que tout, mais l’homme a besoin des mots pour l’aider à comprendre et vaincre l’oubli.
C’est encore plus vrai, en ces temps qui voit le retour de la guerre au cœur de l’Europe. Il y a 3 ans maintenant, vous le savez la Russie a attaqué l’Ukraine, obligeant ce pays à entrer en guerre. Depuis, le bruit des armes est à nos portes ; 2 600 kilomètres nous séparent de l’Ukraine, c’est bien peu.
Et la guerre entre les israéliens et les palestiniens c’est déporté de gaza vers la Cisjordanie
En ce jour de souvenir, on ne peut éviter de faire le lien entre les soldats de 14 et ceux d’aujourd’hui. Un lien tragique.
Comme en 1914, malgré les mots d’ordre martiaux qui, au début de la guerre, claironnaient en Allemagne « à Paris dans cinq semaines » et ceux qui en France affirmaient « À Berlin avant Noël », la sinistre réalité de la guerre a rattrapé tout le monde.
Comme en 14, la guerre en Ukraine qui devait être courte et glorieuse pour l’envahisseur, a échappé, tel le monstre de Frankenstein, à son créateur russe Vladimir POUTINE.
Comme en 1914, l’hiver approche, les positions vont se figer à nouveau.
Les hommes, hier boulangers, avocats, ouvriers, paysans… aujourd’hui soldats vont devenir comme nos poilus de 1914, embourbés dans des tranchées, bloqués dans une guerre d’usure.
Comme en 14 encore, où la guerre, qui au départ opposait deux belligérants, est devenue européenne puis mondiale, le conflit en Ukraine recomposant un affrontement entre blocs antagonistes.
Comme en 14 enfin, et, quelle que soit l’issue du conflit en Ukraine, une chose est certaine : la guerre qui devait assurer la prospérité et la gloire à la nation victorieuse n’apportera que la ruine et des morts.
Toutes les guerres ont un destin commun, toutes les guerres charrient leur cortège de morts, de blessés et de traumatisés, de veuves et d’orphelins.
Souvenons-nous que celle dont nous commémorons la fin aujourd’hui a fait 10 millions de morts et deux fois plus de blessés ! Une génération entière d’hommes a été sacrifiée avec, parmi les survivants, quelque 6 millions de mutilés.
Célébrer la mémoire de ces combattants, c’est donc aussi mesurer tout ce qui aurait pu être fait par ces hommes sacrifiés, disparus au seuil de leur vie d’adulte. C’est donc aussi mesurer le manque à vivre, le manque à aimer, le manque à créer qu’aura entraîné cette guerre.
Commémorer le 11 novembre, c’est aussi comprendre pour agir à préserver la paix.
Je l’ai dit, les guerres ont un destin commun, la ruine et la mort. Elles ont aussi des causes en partage.
En 1914 comme aujourd’hui, les nationalismes belliqueux nourrissent le funeste engrenage qui conduit à la barbarie et au chaos.
Serions-nous condamnés à répéter nos errements comme se le demandait Romain Rolland, en 1914 : « N’y a-t-il pas de meilleur emploi au dévouement d’un peuple que la ruine des autres peuples ? Faut-il que le plus fort rêve perpétuellement de faire peser sur les autres son ombre orgueilleuse, et que les autres perpétuellement s’unissent pour l’abattre ? À ce jeu puéril et sanglant, où les partenaires changent de place tous les siècles, n’y aura-t-il jamais de fin, jusqu’à l’épuisement total de l’humanité ? »
Cela doit nous inviter à redoubler de vigilance, à considérer que la paix est fragile. Elle se mérite et se protège en permanence. C’est à chacun d’entre nous d’y veiller.
C’est pourquoi nous ne devons jamais cesser d’analyser la mécanique infernale, de lier les circonstances et leurs conséquences, et de rappeler les erreurs des hommes pour ne pas les reproduire.
C’est pourquoi nous devons sans relâche défendre nos valeurs Républicaines hérités du siècle des lumières afin de tenir à distance les bruits de bottes.
Chacun a bien compris que ce qui se joue en Ukraine est autant un conflit géostratégique qu’un affrontement entre deux modèles politiques.
C’est enfin pourquoi nous devons combattre l’oubli auquel le temps condamne même les plus grands évènements.
Perpétuer le souvenir de la « grande guerre », raviver le souvenir de ces destins brisés qu’égrènent les noms gravés dans la pierre du Monument aux Morts de La Croisille, comme je le disais en début de mon discours, c’est se battre pour que la paix l’emporte.
Comme nous le faisons ici tous les ans avec nos amis britanniques de La Croisille qui participent au popys’s day C’est le jour où nous réunissons le coquelicot et le bleuet.
C’est le lieutenant-colonel John Mc Crae, un médecin militaire canadien, qui établit le rapport entre le coquelicot et les champs de batailles et écrivit son célèbre poème In Flanders Fields (Au champ d’honneur).
Le coquelicot devint alors rapidement le symbole des soldats morts au combat je vais vous lire son poème.
« Au champ d’honneur, les coquelicots
Sont parsemés de lot en lot
Auprès des croix ; et dans l’espace
Les alouettes devenues lasses
Mêlent leurs chants au sifflement
Des obusiers.
Nous sommes morts
Nous qui songions la veille encore
À nos parents, à nos amis,
C’est nous qui reposons ici
Au champ d’honneur.
À vous, jeunes désabusés
À vous, de porter l’oriflamme
Et de garder au fond de l’âme
Le goût de vivre en liberté.
Acceptez le défi, sinon
Les coquelicots se faneront »
Le 11 novembre est aussi l’occasion pour nous de rendre hommage à tous les morts pour la France.
Notre pays paie le prix du sang pour maintenir la paix dans certaines parties du monde. Nous ne les oublions pas.
En ce jour d’hommage aux combattants morts pour la France, nous n’oublions pas non plus toutes les victimes innocentes de ces conflits. Que celles et ceux qui vivent au quotidien ces guerres, en Ukraine, à Gaza en cis Jordanie et ailleurs, puissent espérer une véritable paix prochaine.
Enfin pour conclure, je laisserai la parole à Jean Jaurès, assassiné en 1914 pour avoir tenté jusqu’au bout d’arrêter la marche vers l’abîme.
Jaurès écrivait : « L’humanité est maudite si, pour faire preuve de courage, elle est condamnée à tuer éternellement ».
Je formule donc le vœu en ce mardi 11 novembre 2025 ici à La Croisille que nous mettions notre courage au service de la paix de la liberté , de l’égalité et de la fraternité.
Vive la Paix.
Vive l’Europe.
Vive la République.
Et vive la France.
Jean-Gérard DIDIERRE
Maire de La Croisille-sur-Briance
Le 11 Novembre 2O25
11th NOVEMBER 2025
SPEECH FOR THE COMMEMORATION OF THE ARMISTICE OF 11th NOVEMBER 1918
Ladies and gentlemen,
Elected representatives, in your official capacities,
Dear children of our local school,
Flag-bearers,
My dear fellow British citizens, who are today commemorating Poppy Day,
As every year, it is with solemnity and emotion that we gather here to commemorate the signing of the Armistice of 11 November 1918.
On that day, at precisely 11 o’clock, the bugle sounded on the front line and the guns fell silent. All over France, church bells rang out, as they have just done, since they are the same bells that announced the good news 107 years ago today.
A terrible four-year war was coming to an end. Peace was returning to a wounded France and to the whole of Europe.
Just looking at the memorial in La Croisille, you can see the numbers of Crouzillauds who died for France.
And so it is throughout the country, on all the war memorials, and we see that an entire generation was sacrificed.
Today, as we gather to remember, silence and contemplation would be most appropriate, but humans need words to help them understand and overcome oblivion.
This is even more true in these times, which have seen the return of war to the heart of Europe. Three years ago now, as you know, Russia attacked Ukraine, forcing that country into war. Since then, the sound of weapons has been at our doorstep; 2,600 kilometres separate us from Ukraine, which is very little.
And the war between the Israelis and the Palestinians has spread from Gaza to the West Bank.
On this day of remembrance, we cannot help but draw a link between the soldiers of 1914 and those of today. It is a tragic connection.
As in 1914, despite the chants that rang out in Germany at the start of the war, ‘Paris in five weeks’, and those in France that claimed ‘Berlin before Christmas’, the grim reality of war caught up with everyone.
As in 1914, the war in Ukraine, which was supposed to be short and glorious for the invader, has escaped, like Frankenstein’s monster, from its Russian creator Vladimir Putin.
As in 1914, winter is approaching and positions are set to freeze once again.
The men, who yesterday were bakers, lawyers, labourers and farmers, but today are soldiers, will become like our troops of 1914, bogged down in trenches and stuck in a war of attrition.
As in 1914, when the war, which initially pitted two belligerents against each other, became European and then global, the conflict in Ukraine is recreating confrontation between antagonistic blocs.
Finally, as in 1914, and regardless of the outcome of the conflict in Ukraine, one thing is certain: the war that was supposed to bring prosperity and glory to the victorious nation will only bring ruin and death.
All wars share a common fate; all wars bring with them a trail of death, injury and trauma, widows and orphans.
Let us remember that the war whose end we commemorate today claimed 10 million lives and left twice as many wounded! An entire generation of men was sacrificed, with some 6 million survivors left maimed.
Commemorating these combatants also means measuring all that could have been achieved by these men who were sacrificed, who disappeared at the threshold of adulthood. It means measuring the loss of life, the loss of love, the loss of creativity that this war caused.
Commemorating 11 November also means understanding in order to act to preserve peace.
As I said, wars have a common destiny: ruin and death. They also have common causes.
In 1914, as today, bellicose nationalism fuels the deadly spiral that leads to barbarism and chaos.
Are we doomed to repeat our mistakes, as Romain Rolland wondered in 1914: « Is there no better use for the devotion of one people than the ruin of other peoples? Must the strongest perpetually dream of casting their proud shadow over others, and must others perpetually unite to bring them down? Will there never be an end to this childish and bloody game, in which the partners change places every century, until humanity is completely exhausted? »
This should prompt us to redouble our vigilance and recognise that peace is fragile. It must be earned and protected at all times. It is up to each and every one of us to ensure this.
That is why we must never cease to analyse the infernal mechanics, to link circumstances and their consequences, and to remember the mistakes of men so as not to repeat them.
That is why we must relentlessly defend our Republican values inherited from the Age of Enlightenment in order to keep the sound of marching boots at bay.
Everyone understands that what is at stake in Ukraine is as much a geostrategic conflict as it is a clash between two political models.
That is why we must fight against the oblivion to which time condemns even the greatest events.
Perpetuating the memory of the Great War, reviving the memory of those broken destinies those whose names are engraved in the stone of La Croisille’s War Memorial, as I said at the beginning of my speech, means fighting for peace to prevail.
As we do here every year with our British friends from La Croisille who take part in Poppy Day, this is the day when we bring together the poppy and the cornflower.
It was Lieutenant-Colonel John McCrae, a Canadian military doctor, who established the connection between the poppy and the battlefields and wrote his famous poem In Flanders Fields.
The poppy quickly became the symbol of the soldiers who died in combat. I will read the poem to you.
In Flanders fields the poppies blow
Between the crosses, row on row,
That mark our place; and in the sky
The larks, still bravely singing, fly
Scarce heard amid the guns below.
We are the Dead. Short days ago
We lived, felt dawn, saw sunset glow,
Loved and were loved, and now we lie,
In Flanders fields.
Take up our quarrel with the foe:
To you from failing hands we throw
The torch; be yours to hold it high.
If ye break faith with us who die
We shall not sleep, though poppies grow
In Flanders fields.
11 November is also an opportunity for us to pay tribute to all those who have died for France.
Our country pays the price in blood to maintain peace in certain parts of the world. We do not forget those who have lost their lives.
On this day of tribute to the soldiers who died for France, we also remember all the innocent victims of these conflicts. May those who live through these wars on a daily basis, in Ukraine, Gaza, the West Bank and elsewhere, be able to hope for true peace in the near future.
Finally, to conclude, I will give the floor to Jean Jaurès, assassinated in 1914 for having tried until the end to stop the march towards the abyss.
Jaurès wrote: ‘Humanity is cursed if, in order to show courage, it is condemned to kill eternally’.
I therefore express the wish, here in La Croisille on this Tuesday, 11 November 2025, that we put our courage to the service of peace, liberty, equality and fraternity.
Long live peace.
Long live Europe.
Long live the Republic.
And long live France.
8 MAI 2025 A LA CROISILLE-SUR-BRIANCE
« Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J’écris ton nom » …
Ce matin, au monument aux morts de La Croisille-sur-Briance, les élèves de l’école communale ont lu le célèbre poème de Paul Eluard, « Liberté », devant une centaine de personnes rassemblées pour commémorer la fin de la seconde guerre mondiale et la victoire de 1945 et aussi le souvenir des réfugiés d’Offendorf de 1939 à La Croisille.
La cérémonie est toujours un moment fort : après la célébration de la liberté par les enfants, le dépôt de gerbe des enfants et de la municipalité, ce fut le discours du maire a la population, (voir ci-dessous)
Avant le concert de la chorale Ste Claire Très apprécié tous les ans maintenant à La Croisille.
DISCOURS :DU MAIRE DE LA CROISILLE A LA COMMÉMORATION DU 8 MAI 2025
C’est avec une émotion particulière que cette année en tant que maire de La Croisille-sur-Briance j’ai répondu il a quelques jours à l’invitation de la commune d’OFFENDORF pour commémorer avec eux le 80éme anniversaire de la libération en l’honneur des réfugiés que La Croisille a accueilli ici en 1939
Car nos deux cités ont eu en 1939 une part de l’histoire commune de la deuxième guerre mondiale, qu’elles ne pouvaient pas imaginer
Qui ici pouvait penser que du jour au lendemain le 1er septembre 1939 l’état intimerai aux habitants d’Offendorf l’ordre de quitter dans les 24 heures leur habitations pour un exode incertain ?
Qui pouvait imaginer que 40 000 alsaciens se retrouveraient en haute vienne et que ceux d’Offendorf, plusieurs centaines, seraient réfugiés à La Croisille-sur-Briance chez nous en limousin ?
Et que naitraient à La Croisille des enfants d’Offendorf comme Jacqueline KELLER ou Raymond MUTTERER
Ou encore que s’y marierait Emile STEIN ’avec Marie LAAS.
Sans oublier les décès chez nous de personnes âgées déportés à La Croisille comme Françoise HILD, Marcel SCHNERING, Louis STEIN ou de Raymond LIENHARD qui ne reviendrons jamais ici chez eux vivants.
Vous le voyez cette année la commémoration n’est pas seulement l’affaire des anciens combattants, des élus et des corps constitués. Elle est aussi celle d’avoir une pensée pour tous ses réfugiés de 1939 qui ont tout laissé chez eux du jour au lendemain,
C’était le sens de ma présence à OFFENDORF pour témoigner de la fierté que des habitants de La Croisille les aient accueillis en ces jours sombres de notre histoire.
Et j’ose espérer qu’il en serait de même demain si un même drame devait se reproduire.
N’oublions jamais ce que l’histoire nous enseigne, encore aujourd’hui malheureusement, que nous pouvons être du jour au lendemain le réfugié de quelqu’un.
Ce qui me fait dire me tournant vers nos deux écolières Zaza et Zainad mes enfants vous êtes maintenant des nôtres.
D’où l’importance du 8 mai 1945, car la date de la capitulation allemande, met fin à la Seconde Guerre mondiale.
Le souvenir des victimes du conflit le plus meurtrier de l’histoire se fait cette année sur fond de guerre en Europe.
Le 8 mai 1945 est une date importante pour notre histoire. Mais cette date est à la fois une fin et un début.
Elle marque la fin en Europe de la guerre la plus meurtrière de l’histoire de l’humanité. Plus de 55 millions de femmes et d’hommes, dont la moitié de civils, ont péri au cours de ce conflit mondial.
Elle marque aussi la fin de l’Allemagne nazie, de son idéologie raciste et criminelle, qui a fait subir à l’Europe une barbarie absolue avec son cortège de souffrances et ses millions de morts.
Aux victimes que j’évoquais, s’ajoutent 35 millions de blessés, 3 millions de disparus, 30 millions de civils tués, parmi lesquels 6 millions de juifs et des Tsiganes exterminés dans la Shoah.
Ce 8 mai 1945, des millions de personnes sont déplacées et rentre chez eux comme a Offendorf, souvent sans abri ni ressources, les dégâts matériels sont considérables, le monde est alors en décombres.
Mais, ce 8 mai 1945 c’est aussi un début, une renaissance.
Rappelons-nous à ce titre ces mots gravés dans la pierre au Mémorial de Caen : « La douleur m’a brisé, la fraternité m’a relevé, de ma blessure a jailli un fleuve de liberté. »
Cette date marque la renaissance de la France républicaine et démocratique, celle qui avait été abattue par l’esprit collaborationniste et par le régime de Vichy, de ses « petites mains » miliciennes à ses élites ministérielles.
Cette France qui renaît est encore plus républicaine puisqu’elle inscrit la solidarité dans sa constitution par la création de la sécurité sociale. Elle est aussi plus démocratique puisque les femmes ont, enfin, le droit de vote.
Ce 8 mai 1945 marque surtout le début de la plus grande période de paix que l’Europe ait connu. À la triste exception du conflit en ex-Yougoslavie [1991-2001], notre continent n’aura pas connu la guerre pendant 77 ans.
Nous le devions également au rapprochement franco-allemand. Nos deux pays ont célébré cette année les 62ans du Traité de l’Élysée [signé le 22 janvier 1963 par le Général de Gaulle et le chancelier Adenauer] qui scellait leur réconciliation
Nous le devions en partie grâce à la construction européenne. L’Union européenne avait été créée pour empêcher que jamais une guerre entre nations ne resurgisse sur le continent.
Hélas, cette longue période de paix est maintenant comme « en sursis ». Le 24 février 2022, la Russie a décidé d’envahir l’Ukraine, obligeant ce pays à entrer en guerre
.
Depuis plus de 3 ans désormais, le fracas des armes retentit à nouveau en Europe. 2 000 kilomètres nous séparent de l’Ukraine, c’est bien peu.
Alors que nous nous recueillons devant ce monument aux morts et venons de rendre hommage aux enfants de La Croisille morts pour la France, avec cette année une pensée particulière pour les réfugiés de 1939 d’Offendorf que nous avons accueillis à La Croisille-sur-Briance, le retour de la guerre en Europe doit nous conduire à considérer que la paix n’est jamais acquise. Elle se mérite et se protège en permanence.
Le retour de la guerre en Europe doit aussi nous faire réfléchir au sens du mot Patrie.
La Patrie nous enjoint de cultiver cette solidarité vis-à-vis de ce qu’on a défendu dans le passé et de ce qu’on devra défendre dans l’avenir.
Les combattants que nous honorons aujourd’hui, ainsi que le peuple ukrainien qui se bat avec honneur et héroïsme, nous donnent une magnifique démonstration d’engagement personnel dans la cause collective.
Il nous faut enfin retenir l’essentiel de cette cérémonie, à savoir la promesse faite le lendemain de la victoire du 8 mai de construire une Europe libre, unie, solidaire, rassemblée.
Victor Hugo écrivait : « Il faut allumer les grandes dates comme on allume les flambeaux ». Il nous appartient maintenant d’entretenir celui du 8 mai.
Notre rassemblement d’aujourd’hui s’enracine ainsi profondément dans notre histoire : il est l’expression de notre vigilance pour la paix, le respect de la personne humaine et des droits des peuples.
Nous savons bien que la paix n’est pas seulement un état de fait caractérisant les relations internationales.
La paix est la traduction d’un effort permanent de chacun pour que disparaissent la haine, les conflits et les morts qu’ils entraînent.
Il nous appartient d’entretenir le flambeau du 8 mai pour que se cultive encore et toujours l’idée que la liberté et la paix sont des valeurs fragiles toujours susceptibles d’être remises en cause par la folie des hommes.
À nous de rester vigilants et de bâtir la paix de demain ; elle nous appartient.
Jean JAURES à dit et j’en terminerai là : « L’affirmation de la paix est le plus grand des combats, car au fond il n’y a qu’une seule race l’humanité. »
Alors Gardons espoir en la nature humaine, dans sa volonté et sa capacité à relever les défis de son temps.
Vive la paix.
Vive la liberté
Vive la République.
Et vive la France.
DISCOURS : DU MAIRE DE LA CROISILLE POUR LA COMMÉMORATION DE LA FIN DE LA GUERRE D’ALGÉRIE – 19 MARS 2025 —
Le 19 mars 1962, l’accord signé à Évian entre le gouvernement français et le FLN met fin à huit ans de guerre en Algérie et aux combats du Maroc et de Tunisie. Cet évènement donne lieu à une commémoration officielle le 19 mars.
Il est des moments de notre histoire difficile et douloureux à commémorer. Douloureux, parce qu’ils cristallisent trop de blessures encore vives dans la société. Parce qu’ils suscitent toujours autant de passions, de colères, mais aussi beaucoup d’incompréhensions. Le 19 mars 1962 est de ceux-là. Il appartient à ce « passé encore à vif. »
Car près de 60 ans après le cessez-le-feu en Algérie, évoquer ce conflit – huit longues années – ravive des blessures, dans les mémoires et les esprits, des deux côtés de la Méditerranée.
Pour les Algériens, ce fut la fin du joug colonial et le début de la liberté. Mais une liberté, très vite pervertie, confisquée par une oligarchie qui s’appropria les richesses nationales. L’ivresse de l’indépendance laissant place très vite à la guerre civile, aux représailles et exécutions sommaires.
Pour les plus d’un million de pieds-noirs rapatriés, cette date devint synonyme de rupture, d’abandon d’une terre qui les a vu naître et grandir.
Et entre les deux, il y eut tous ces Algériens, ces Français, ces vies innocentes, victimes de la guerre et de tous ses excès. Il y eut ces jeunes appelés du contingent – 2 millions – projetés dans une guerre qui ne disait pas son nom mais qui en contenait pourtant toutes les souffrances et les horreurs : 25 000 ont été tués. Ces Algériens, morts parce qu’ils voulaient vivre libres : 500 000 civils ou combattants ont péri. Sans oublier les Harkis auxquels la France a tourné le dos.
La guerre d’Algérie, ce sont toutes ces mémoires multiples et antagonistes qu’il nous faut comprendre dans leur complexité.
Aujourd’hui, en prenant part à cette commémoration, nous honorons toutes les douleurs et nous reconnaissons toutes les souffrances liées à cette guerre. Nous n’oublions aucune des victimes qui y ont sacrifiés leur jeunesse ou leur vie comme ce fut le cas de l’enfant de La Croisille Claude Chartagnac.
Aujourd’hui, notre présence traduit aussi notre devoir de mémoire, essentiel à notre conscience collective et citoyenne. Car, si la date du 19 mars 1962 marque la fin officielle de la guerre, elle ne panse pas les blessures. Encore aujourd’hui on peut avoir le sentiment que la « tragédie algérienne » continue dans les têtes, les cœurs, les mémoires.
C’est que, pendant trop longtemps, cette histoire n’a existé que dans l’histoire privée, racontée « chacun de son côté », conduisant à ce que l’historien Benjamin Stora appelle une « communautarisation de la mémoire ».
Les pieds-noirs, dont personne ne voulait connaître l’histoire, entretenaient leur propre récit, tout en subissant la vision stéréotypée de colonisateurs alors que la plupart d’entre eux étaient de condition modeste. Les appelés du contingent ayant combattu sur place revenaient dans un pays où, pressé de passer à autre chose, on resta sourd à leur récit traumatique. Les harkis, parqués dans des camps d’internement, étaient contraints au silence, Français de seconde zone et jetés hors du vent de l’histoire des deux côtés de la Méditerranée. L’immigration algérienne vivant en France qui, durant des dizaines d’années, n’a pas eu voix au chapitre.
Nous devons cesser de porter le poids de la culpabilité et du silence, pour réconcilier les parcours individuels dans notre histoire commune.
Ne pas assumer notre histoire engendre la menace que se développent des mémoires dangereuses qui finissent par fabriquer des identités meurtries. Souvenons-nous ce que dit l’historien Pierre Nora, spécialiste du sentiment national : « L’histoire rassemble, la mémoire divise ».
La France a avancé sur ce terrain. Dans la foulée du rapport de l’historien Benjamin Stora, le président de la République a reconnu la responsabilité de l’État français dans la disparition et l’assassinat du mathématicien communiste Maurice Audin et de l’avocat algérien Ali Boumendjel. La déclassification en cours des archives portant sur la guerre d’Algérie s’inscrit également dans ce mouvement.
Je finirai par ces mots prononcés par François Hollande, président de la République lors de la première commémoration nationale du 19 mars : « Alimenter la guerre des mémoires, c’est rester prisonnier du passé ; faire la paix des mémoires, c’est regarder l’avenir ».
Ce 19 mars 1962, les accords d’Évian scellent la fin officielle des combats (1). En commémorant cet accord, nous honorons la mémoire de toutes celles et tous ceux, civils et militaires, Français et Algériens, qui en furent les victimes.
En commémorant cet accord, nous regardons en face notre histoire et sa vérité, aussi douloureuse soit-elle pour notre pays et notre conscience, mais surtout pour vivre en paix et en fraternité demain.
Vive la République. Vive la France. Vive la Paix.
Jean-Gérard DIDIERRE
Maire de La Croisille-sur-Briance
Le 19 Mars 2025
SAINTE BARBE DU 25 JANVIER 2025 A LA CROISILLE, Discours de Mr le Maire.
Monsieur le Capitaine Boris AUBIN Chef du secteur sud,
Monsieur le lieutenant Etienne COMBARD du pôle ressource,
Monsieur le lieutenant Stéphane GABILLAUD Chef de centre de St Germain-les-belles, Mon Cher Stéphane,
Monsieur Mickael ENGEL Président de l’amicale,
Monsieur le Conseiller Départemental Patrick MALLET
Mesdames et messieurs les élus en vos grades et qualités,
Mesdames et messieurs,
Chers sapeurs-pompiers,
Je suis très heureux de vous recevoir ce soir à La Croisille pour ce rendez-vous annuel de la Sainte Barbe, la fête de votre Sainte patronne pour ce moment de partage et de fraternité.
Selon la légende, Barbe est une jeune fille d’origine perse morte en martyre au IIIème siècle en Asie mineure qui pour avoir refusé de se marier et s’être convertie a été décapitée par son propre père qui fut instantanément frappé par la foudre… !!!
C’est la raison pour laquelle Ste Barbe est la patronne de tous les métiers ayant à redouter, la foudre et le feu.
Cette rencontre de ce soir donne aux élus que nous sommes l’occasion de vous témoigner notre estime, notre reconnaissance, notre soutien, notre gratitude pour le travail remarquable et courageux que vous effectuez au quotidien.
Comme maire de La Croisille, à chacune de vos interventions, je vois l’admiration et la reconnaissance des habitants pour vous.
J’en connais les raisons. Vous incarnez le courage et le désintéressement, vous allez face au risque et seule la mission compte pour vous.
Dans une société de plus en plus tournée sur elle-même et individualiste, vous représentez un modèle de solidarité et d’engagement dont la devise est « Courage et dévouement ».
Dans l’imaginaire collectif, nous lions les sapeurs-pompiers à l’esprit de camaraderie.
Cet esprit de corps qui est le vôtre témoigne de l’attachement humain que vous avez les uns pour les autres, ainsi que l’attachement à vos missions et à vos valeurs.
Je pense que l’on ne devient pas sapeurs-pompiers par hasard, on le devient par vocation, parce qu’on a en soi, l’envie de servir.
Si j’osais …… je dirais que vous avez le feu sacré pour ce travail !!!
Les pompiers, ce sont les soldats du feu. C’est votre identité, parce que c’est là l’ultime mission, la plus périlleuse de toutes. Mais en réalité votre mission est bien plus large.
Accidents de la route, chute de personnes âgées à leur domicile, accidents domestiques, inondations, tempête de grêle comme nous l’avons eu à La Croisille il y a deux ans… Votre travail au quotidien, essentiel, ce sont ces interventions partout face à la détresse, ces sorties qui ne font pas la une des médias mais qui font votre héroïsme du quotidien.
Ce combat, vous le menez pour les autres et vous le menez parfois au péril de votre vie. Encore cette année, des pompiers sont morts en intervention. Et un grand nombre ont été blessés.
C’est aussi pourquoi nous nous devons de saluer vos proches. L’engagement des pompiers, c’est aussi l’engagement de leurs familles qui partagent le risque inhérent à toute mission.
Nous savons ce que nous vous devons. Et pourtant, l’exercice de votre métier est aujourd’hui plus difficile.
Si elles restent limitées, les agressions contre des pompiers en intervention se sont multipliées même si ce n’est pas le cas à La Croisille !!! Une société qui s’en prend à ceux qui viennent porter secours est une société qui perd ses repères. Nous ne pouvons pas l’accepter.
Il nous faut aussi combattre le réflexe consumériste « du tout, tout de suite » qui conduit à appeler les pompiers pour tout et parfois pour rien.
Comme maire, je veux le dire à mes concitoyens : les pompiers sont là pour répondre à l’urgence. Les solliciter sans discernement les épuise et engorge ensuite les services d’urgence au CHU.
Il nous faut enfin, en tant qu’élus vous aidez à faire vivre notre modèle de sécurité civile qui repose à 80% sur le volontariat
L’engagement citoyen est d’autant plus important dans le contexte actuel.
Avec le changement climatique, les catastrophes sont devant nous. Il est primordial de maintenir le noyau central de pompiers volontaires, car non seulement vous assurez la sécurité civile, mais votre présence est indispensable pour le secours en cas d’évènements majeurs, d’attentats, de feux de forêt ou d’inondations voire des tempêtes de grêles.
De nombreux enfants voient les pompiers comme des héros, et ils ont raison.
L’étymologie de ce mot évoque l’ambivalence de deux attitudes : le service et le commandement de celui qui protège et qui fait la guerre. En latin classique, il signifiait « Homme de valeur supérieur ».
Vous pompiers, êtes au service de tous et respectez un commandement garant de la qualité de vos actions, vous protégez, vous sauvez des vies humaines et vous « soldats du feu » vous combattez.
Parmi les volontaires, indispensables que vous êtes, je veux me tourner vers les jeunes sapeurs-pompiers. On pointe souvent du doigt un manque d’engagement des jeunes.
Vous toutes et vous tous, vous donnez l’image d’une jeunesse engagée, une jeunesse qui fait vivre les valeurs de notre République.
Devenir jeune sapeur-pompier c’est aussi apprendre à vivre en communauté, progresser en groupe et se dépasser au service des autres.
Je conclurai en vous renouvelant ma reconnaissance et celle de tous les habitants de La Croisille pour votre dévouement, votre professionnalisme, votre engagement. Jean-Paul Sartre disait « l’engagement est un acte, pas un mot ».
Le vôtre est un acte citoyen qui mérite le plus grand respect.
Amis pompiers, soyez assurés de nous trouver toujours à vos côtés pour vous accompagner dans votre exigeante mission.
Je vous souhaite à toutes et à tous une excellente Sainte Barbe.
Jean-Gérard DIDIERRE
Maire de La Croisille-sur-Briance
Le 25 janvier 2025
VŒUX 2025
Monsieur le Président du Conseil Départemental
Mesdames et Messieurs les Maires et élus en vos grades et qualités,
Monsieur le Curé EMA,
Mesdames et Messieurs les représentants du monde associatif
Mesdames et Messieurs les représentants des services de pompiers et de gendarmerie,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
Comme vous venez de l’entendre c’est cette année au son de « la Polka de La Croisille », qui est un peu l’hymne de notre commune, de notre regretté ami CLODY MUSETTE que nous démarrons cette cérémonie en souvenir de Clody qui était encore avec nous ici l’an dernier aux vœux 2024 et pour qui j’ai une pensée particulière ce soir.
Ami de La Croisille c’est toujours avec beaucoup de satisfaction que votre équipe municipale et votre serviteur vous accueillent toujours aussi nombreux pour cette traditionnelle cérémonie des vœux.
J’ai bien dit avec votre équipe municipale puisque sont volontairement rassemblés ici autour de moi, les élus et les employés communaux qui travaillent ensemble pour vous toute l’année sans compter leur temps à votre service.
Et comme tous les ans je commencerai par souhaiter la bienvenue aux nouveaux habitants, dont fait notable, beaucoup de jeunes couples cette année qui viennent d’arriver et nous ont permis de passer de 634 habitants à 728 soit une progression de + 15%, ce qui fait que nous avons gagné près d’une centaine de nouveaux Crouzillauds.
Mes souhaits de bonne année, de bonne santé, et de réussite dans vos projets vont à chacune et chacun d’entre vous, à vos familles, vos entreprises, vos commerces, vos exploitations agricoles, ainsi qu’à l’ensemble des habitants de notre commune.
J’ai une pensée particulière pour celles et ceux qui sont les plus démunis, qui souffrent de la maladie, de la solitude et qui n’ont pu se déplacer ce soir.
Je pense également aux personnes qui ont de plus en plus de difficultés à boucler leur budget familial, car dans ces périodes difficiles, nous sommes de plus en plus fréquemment confrontés à des situations de détresse personnelle et nous faisons de notre mieux pour y répondre, ce qui nous a amenés à renforcer encore plus cette année notre collaboration avec le Secours Populaire.
Et je n’oublie pas celles et ceux, nombreux, trop nombreux qui nous ont quittés en 2024.
Quelques mots pour évoquer le contexte national, auquel nul ne peut se soustraire.
Notamment le sentiment d’injustice fiscale, de fracture sociale et territoriale vécue par beaucoup de nos concitoyens en zone rurale.
L’exécutif semblant vouloir faire de nos collectivités une variable d’ajustement budgétaire, pour réduire sa dépense publique et sacrifier quand il le peut les services publics de proximité.
C’est la raison pour laquelle nous avons mis volontairement en illustration sur notre carte de vœux notre bureau de poste communal qui est l’un des derniers services publics communaux avec la mairie et l‘école
L’école dont vous le savez nous avons obtenu l’an dernier, avec l’appui de nos deux institutrices Laura et Lucie, l’ouverture d’une classe supplémentaire, ce qui ne s’était plus vu à La Croisille depuis des décennies.
Le chef d’orchestre que je suis est parfois conduit à devoir trancher, mais c’est toujours pour que nous avancions… notamment concernant notre avenir environnemental et pour garantir la pérennité de notre budget communal.
C’est pour cela que je peux vous annoncer aujourd’hui que malgré le contexte actuel nous n’augmenterons pas la part communale de nos impôts locaux cette année.
De même pour les tarifs municipaux (location de salles, cantine, garderie etc. …) notre dernier conseil municipal a décidé à nouveau, de ne pas les augmenter pour 2025 les tarifs que nous maintenons depuis des années.
Mais déjà 2025 a commencé, et nous nous sommes remis au travail en préparant les dossiers de demain et en déposant les demandes de subventions, notamment au Conseil Départemental, qui bien trop souvent est la seule collectivité à nous soutenir financièrement, soyez-en ici remercier Mr le Président.
Tout cela pour que dès le budget voté notre commune ne perde pas de temps à se remettre au travail et continue d’aller de l’avant.
Comme disait Antoine de Saint-Exupéry « l’avenir nous n’avons pas seulement à le prévoir mais à le permettre ».
Dans ce contexte actuel préoccupant, je suis persuadé que l’échelon local reste plus que jamais essentiel. Avec sa force de proximité c’est, et je le vois tous les jours, un lien irremplaçable.
A notre échelle, nous devons continuer à faire preuve d’ambition et de détermination et tout mettre en œuvre pour préparer l’avenir.
La responsabilité d’un maire et d’une équipe municipale, telle que nous la concevons, c’est de se mobiliser 24h sur 24h pour faire avancer collectivement le « toujours mieux vivre ensemble », dans l’intérêt public et général.
Nous ne souhaitons pas seulement faire de La Croisille un « territoire lieu » mais un surtout « territoire lien » et cela avec nos associations puisque nous avons la chance de bénéficier d’un tissu associatif riche et dynamique, qui permet de développer et d’animer la vie locale, qu’elle soit sociale, culturelle ou sportive.
Vous le savez, leurs actions sont un élément déterminant dans la création de liens entre les citoyens, un moyen de lutte aussi contre l’indifférence et la solitude.
Je veux donc très sincèrement remercier toutes les animatrices et tous les animateurs de nos associations locales pour leur investissement au service du bien commun.
Alors que le fossé concernant la culture ne cesse de se creuser entre Paris et le reste de la France comment ne pas se féliciter que l’année 2025 verra à La Croisille l’ouverture du Hangar ATARAXIE.
Lieu de fabrique des arts vivants de notre ami Alix MONTHEIL qui verra en mai sa 1ere sortie en résidence et fin Août son 1er festival.
Ce nouveau lieu culturel à La Croisille est destiné à la production et diffusion artistique, tel un nouvel espace de rencontres et d’échanges pour sublimer notre territoire par l’art.
Il vous proposera des événements artistiques, des spectacles, des temps de convivialités autour des équipes artistiques accueillies en résidence de création.
Et aussi une recyclerie de décors qui permettra de réemployer des matières premières locales au service de la création artistique sur notre territoire.
Bien entendu des rendez-vous sont déjà pris avec l’école et la mairie pour animer notre commune.
Comment ne pas voir dans ces engagements le meilleur hommage à mon auteur préféré Albert Camus, qui disait « La vraie générosité envers l’avenir consiste à tout donner au présent ».
Pour l’année qui vient voici les actions et projets municipaux que nous vous proposons de réaliser.
Nous sommes en train de finir, en régie, le changement total de l’éclairage de tous nos bâtiments municipaux, (mairie, école, salle des fêtes) en installant partout des lumières led qui éclaireront mieux et seront surtout des sources d’économie pour notre budget.
Concernant votre information en plus du site Web de la commune, des sites Facebook du maire et de la mairie, de l’agenda hebdomadaire du maire que vous recevez, et de tous les articles sur La Croisille relayer avec Monique LAFARGE par le Populaire, vous allez pouvoir installer dès maintenant sur votre portable une nouvelle source d’information et d’envoi d’alertes : l’application Panneau pocket, dont vous trouverez des flyers d’installation sur les tables.
Cette application nous est en outre rendue nécessaire, car nous avons été retenus par le Syded parmi les 10 communes de la Haute-Vienne pour expérimenter et mettre en place des actions innovantes en matière d’économie circulaire pour lesquelles, outre les actions de la mairie nous vous solliciterons comme commerçants ou comme habitants.
Toujours en ce qui concerne l’économie circulaire j’ai le plaisir de vous informer que nous sommes parmi les 3 communes de la Haute-Vienne avec St Paul et Rochechouart qui allons recevoir le vendredi 10 janvier prochain le prix orange pour la réussite de notre opération de collecte de vieux téléphones mobiles recyclables.
Le mois de mars verra la création et la mise en place de notre jardin/ verger public sur le champ de foire et devant le cimetière avec un chantier participatif.
Nous devrions enfin cette année, avoir l’implantation d’une antenne relai pour couvrir les 2/3 de la commune encore en zones blanches, dont le centre-bourg et Chassagnas qui depuis des années, ont soit une réception médiocre ou n’ont pas de réception du tout sur leurs portables.
Autre nouvelle implantation au deuxième semestre celle d’un troisième éco-point à la patte d’oie de la route de Chassagnas et celle de la Porcherie, ceci afin que beaucoup d’entre vous n’aient plus 10 km à faire pour effectuer leur tri sélectif.
Cette année également, après les 6 réunions de travail publiques et participatives pour imaginer le réaménagement total de notre futur centre-bourg, nous allons continuer d’avancer avec le PNR, le CAUE et l’ATEC avec la désignation d’un maître d’ouvrage pour affiner le projet en aménagement à la fois urbain et paysager et aussi définir l’enveloppe financière nécessaire.
J’en profite d’ailleurs pour vous annoncer que nous avons enfin retrouvé notre capacité financière d’emprunt puisque nous avons fini de rembourser l’an dernier tous les emprunts de la commune dont certains pesaient sur nos finances depuis une vingtaine d’années.
En Novembre nous viderons et nettoierons le plan d’eau de Nouailhas comme nous devons le faire tous les 5 ans avec la fédération de pêche.
Nous continuerons également cette année de déborder d’animations et de manifestations car nous sommes toujours persuadés que c’est l’un des seuls moyens qu’une commune rurale comme la nôtre ne dépérisse pas et gagne des habitants.
Vous retrouverez donc toute cette année une commune très animée dont bien entendu les manifestations les plus représentatives préparés avec Marie-Laure.
La 8ème édition de la meule mania la fête de la mobylette aura lieu le week-end des 25 et 26 mai.
La grande fête patronale de la commune aura lieu le weekend des 9 et 10 août au stade municipal avec cette année un programme d’animations encore plus important que d’habitude avec toujours autant d’attractions foraines et de repas en plein-air.
Notre club de football, prendra part à la fête en organisant un match de football/démonstration, comme il l’avait déjà fait il y a quelques années.
Concernant les concerts, le samedi soir, il y aura sur la scènes cette année pas un mais deux groupes qui se succéderont sur la scéne, d’abord le groupe de Celtic/rock corrézien Les HUMEURS CEREBRALES puis la découverte de l’an dernier le groupe de jazz festif des LOVE BOAT SHOW.
Le dimanche soir nous vous réservons une très grande surprise avec la venue d’une légende nationale de la soul musique, du rythme and blues et du rock, c’est un garçon qui sera accompagné par le fantastique groupe des Rolling Domino’s avec 13 musiciens sur scène.
Et je peux ce soir juste vous dire que celui qu’ils vont accompagner a joué ou fait les premières parties, excusés du peu, de Little RICHARD, de Johnny HALLYDAY, de Stevie WONDER, d’Aretha FRANKLIN, de Michel JONASZ ou encore des ROLLING STONES.
Et nous finirons la fête comme d’habitude par notre traditionnel grand feu d’artifice.
Puis en septembre la Crouzillaude « Jean.CHASSAGNE» avec toujours tous les tracteurs anciens, les voitures d’époque et la démonstration de voitures route de Sussac avec les Belles d’hier et d’aujourd’hui.
En décembre pour la quatrième journée gargantuesque, la fête du livre de la Croisille sera à nouveau réalisé avec Laurent BOURDELAS en partenariat avec Alix BRETON de « la petite librairie sauvage » et toujours couplée avec un marché d’artisans, elle aura pour thème cette année le centenaire de la naissance de Marcelle DELPASTRE.
Et pour finir l’année 2025 toujours en chansons aura lieu notre traditionnel Carol Concert de Noël dont ce sera la 17éme édition toujours avec Anna BOULIC et la chorale de Noël à l’église de La Croisille.
Pour Conclure :
Et avant de vous inviter à lever le verre de l’amitié qui vous sera servi par votre équipe municipale et à déguster les mignardises qui viennent de Ludovic SCHUMACHER notre nouveau boulanger « aux saveurs de Bryan » .
A vous toutes et tous, mes chères concitoyennes, mes chers concitoyens votre serviteur vous souhaite au nom de votre équipe municipale élus et employés communaux rassemblées une très belle et heureuse année 2025.
Merci de votre attention.
Jean-Gérard Didierre.
Maire de La Croisille-sur-Briance le 4 janvier 2025.
DISCOURS DU 8 MAI 2024 DU MAIRE DE LA CROISILLE.
La tradition républicaine entend qu’en de telles circonstances, je prononce, comme le font mes collègues dans toutes les communes françaises, un discours officiel en tant que Maire.
C’est une tâche dont je m’acquitte fort volontiers tous les ans, qui plus est en ce 80 éme anniversaire de la libération de la France
Si la tradition républicaine l’exige, je le fais surtout parce que j’ai toujours pensé au plus profond de moi-même que pas une occasion ne doit être manquée de dire et de rappeler un certain nombre de choses fortes, relatives à la mémoire des victimes des guerres en général et, bien sûr, à la seconde guerre mondiale en particulier.
Cette célébration de la victoire du 8 mai 1945, par les temps qui courent ne doit pas être seulement l’affaire des élus et des autorités locales.
Elle est d’abord et avant tout l’affaire de tous les citoyens de notre pays et, pour nous, celle de tous les habitants de notre commune de La Croisille-sur-Briance.
Car le ciel s’obscurcit de nuages bruns depuis plusieurs années
Rappelons-nous qu’il y a 80 ans l’Allemagne nazie capitulait. Le 8 mai à minuit, l’effroyable guerre qui ravageait depuis 6ans l’Europe prenait fin.
La liberté triomphait d’une idéologie d’extrême droite nourrie de haine et de terreur.
Nous sommes aujourd’hui rassemblés pour commémorer, l’anniversaire de la victoire des alliés, et rendre hommage aux victimes de ces terribles années de guerre, l’une des plus meurtrières de l’histoire de l’humanité.
En ce jour symbolique, rappelons-nous de celles et ceux qui ont combattu et sont morts au nom de la liberté, notamment à deux pas d’ici au Mont-Gargan mais aussi à toutes les victimes de cette tragédie sans équivalent.
Ce conflit mondial représente un traumatisme sans précédent pour le monde.
Il est avant tout marqué par une véritable hécatombe démographique : plus de 50 millions d’êtres humains périrent pendant cette terrible guerre.
Ce sont les victimes militaires des combats, les pertes civiles dans les bombardements et bien sur les victimes du génocide des déportés parce qu’ils étaient simplement juifs, tsiganes, homosexuels, communistes, francs-maçons ou opposants politiques.
Ici même à La Croisille, devant ce monument aux morts où nous nous inclinons en hommage aux millions de victimes de cette folie destructrice organisée, programmée et exécutée au nom d’une idéologie barbare.
Comment ne pas voir que cela recommence avec l’attaque de la Russie contre l’Ukraine sans parler de la menace toujours constante du terrorisme islamique contre ce que représente nos démocraties.
Et face à la montée des partis populistes et extrémistes, et de leurs projets illibéraux, dans de nombreux pays européens, je veux exprimer solennellement mon inquiétude et réaffirmer haut et fort notre attachement à une Europe démocratique et sociale fondée sur la Liberté, l’Égalité et la Fraternité.
Nous pouvons tous faire le même constat que l’idéal européen est en danger ainsi que ses fondements universalistes : Menaces contre la liberté de conscience, la liberté des humains à disposer de leur corps, l’État de droit, l’école publique émancipatrice, l’indépendance de la presse… Et nous devons également nous inquiéter de la montée de la xénophobie, du racisme et de l’antisémitisme de plus en plus ouvertement assumés.
Aussi la tête haute, forts de nos convictions républicaines, nous devons inlassablement rappeler que le 8 Mai doit chaque année davantage être le moment de symboliser et de porter les valeurs de respect et de dignité tirées de la devise de notre république.
Rappelons-nous aussi, de celles et ceux qui, surgissant des profondeurs de la France, la résistance des anonymes, ces hommes et ces femmes ordinaires, comme le gendarme MUNIER que j’évoquais tout à l’heure, qui ont fait des Choses extraordinaires pour notre pays : passeurs de frontières, saboteurs des chemins de fer ou des usines d’armement françaises, sauveurs de Juifs, les « Justes », combattants du Vercors, du plateau des Glières et ici du Mont-Gargan avec Georges GUINGOUIN et René ARNAUD son dernier combattant qui vient de nous quitter.
Grace à ces hommes et ces femmes, différents par leurs origines, leurs histoires, leurs parcours, mais réunis par l’idéal commun du Conseil National de La résistance, la France a pu après la guerre, retrouver pleinement son rang dans le concert des nations.
Leur exemple à toujours valeur d’actualité car certains ont la mémoire courte et oublie trop facilement et nous montrent malheureusement que la bête immonde est toujours prête à se réveiller comme l’a dit Bertolt BRECHT.
Ce 8 mai nous rappelle que la Paix, la démocratie, les valeurs républicaines, le respect de l’autre, la tolérance, le progrès économique, social ou environnemental, sont des combats quotidiens et qu’à aucun moment nous ne devons baisser la garde, ni relâcher notre vigilance.
Souvenons-nous que face aux grands périls qui menacèrent notre pays, il y eut toujours des hommes et des femmes capables de surmonter leur rancœur, leur partialité, leurs divergences, des patriotes et non pas des nationalistes, pour lutter au nom du peuple, de tout le peuple.
Il est plus que jamais utile aujourd’hui de réfléchir à ce que disait le philosophe allemand Arthur Schopenhauer « L’histoire est au peuple ce que la conscience est pour un homme. Un peuple qui oublie son histoire est un homme qui perd sa conscience ».
Car pour Imposer, annihiler ou exterminer : le totalitarisme n’est pas attaché à un pays même s’il a connu sa manifestation la plus violente durant la période de l’Allemagne nazie.
Le totalitarisme est polymorphe. Il peut se répandre à la faveur d’un moment de l’histoire, lorsque la haine de l’autre, et son corollaire, la violence, prennent le pas sur les valeurs qui se trouvent au fondement du bon fonctionnement de notre société républicaine : la bienveillance et la paix.
Pour conclure : Souvenons-nous…
Aujourd’hui,
Demain,
Toujours, de ce que signifie ce 8 mai 45,
Souvenons…… Et nous et n’oublions jamais.
Vive la Paix !
Vive la République !
Vive la France !
Jean-Gérard DIDIERRE
Maire de La Croisille-sur-Briance le 8 mai 2024.
MARDI 19 MARS 2024. DISCOURS DU MAIRE DE LA CROISILLE-SUR-BRIANCE.
Nous sommes réunis de façon solennelle, comme tous les ans, pour commémorer une journée de paix, celle du 19 mars 1962.
Le 19 mars est en effet depuis la loi du 6 décembre 2012, la date officielle de la journée nationale du souvenir et du recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc.
Penser aux victimes d’une guerre, à toutes les victimes est d’abord un devoir, Un devoir de mémoire.
Mais c’est aussi une occasion offerte, de tirer les enseignements de l’histoire, et pas comme cela à été fait à Béziers par le maire d’extrême droite, en débaptisant la rue du 19 Mars 1962 pour l’appeler du nom d’un militaire factieux ayant pratiqué la torture en Algérie et participé au putsch des généraux contre le Général De Gaulle.
Le 19 mars représente une date symbolique. Et il ne s’agit en aucun cas d’occulter les souffrances de ceux qui au-delà du 19 mars, en ont été les ultimes victimes.
Notre histoire nationale est traversée de grandes dates, ainsi que l’a écrit Victor Hugo « Les souvenirs sont nos forces, quand la nuit essaie de revenir, il faut allumer les grandes dates, comme on allume des flambeaux ».
Cette commémoration porte reconnaissance par la République Française, des souffrances endurées en son nom et nous nous inscrivons ici dans une démarche de souvenir et de réconciliation, essentielle à notre conscience collective et citoyenne.
La guerre d’Algérie à blessée les deux rives de la méditerranée et nous devons cet hommage à toutes ses victimes, tuées, blessées, déplacées, et à toute une génération qui y ont sacrifiés leur jeunesse ou leur vie comme ce fut le cas de l’enfant de La Croisille Claude Chartagnac.
Le bilan de ce conflit est l’un des plus lourds de l’histoire de la décolonisation : 8 années d’une guerre véritable : près de deux millions de soldats mobilisés, plus de 400 000 soldats en arme sur le territoire algérien dans les dernières années de la guerre, pour arriver à des centaines de milliers de victimes de part et d’autre et un million d’européens rapatriés.
Une guerre fratricide dans chaque camp.
Le 19 Mars nous commémorons aussi la construction lente, difficile mais décidée, d’une relation de paix, affranchie de toute forme de domination et de paternalisme.
Mais 62 ans après, il est temps de tourner la page de la guerre d’Algérie pour en ouvrir une autre celle du dépassement, de l’apaisement et de la réconciliation.
La France et l’Allemagne, qui se sont affrontés férocement à trois reprises en moins d’un siècle, ont réussi à transcender leur histoire récente en devenant après-guerre, le couple référent de la construction européenne.
Ce qui a été possible entre la France et l’Allemagne doit l’être entre la France et l’Algérie.
Pour conclure je vous le répète et ne l’oublions pas, ce 19 Mars est avant tout un jour de célébration de la paix, et surtout un hommage à ceux qui sont morts en Algérie
Vive la Paix,
Vive la République,
Vive la France.
LES VŒUX DE LA CROISILLE 2024, DISCOURS DU MAIRE (En Français et ensuite en Anglais ).
C’est toujours avec beaucoup de plaisir que la municipalité et votre serviteur vous accueillent pour cette traditionnelle cérémonie des vœux que nous remettons en route cette année après les interruptions dues au covid.
Plaisir renouvelé de vous retrouver ce soir, toujours aussi nombreux.
Et comme les autres fois je commencerai par souhaiter la bienvenue à La Croisille aux nouveaux habitants que nous avons accueillis depuis ces dernières années ce qui noua a permis de passer de 634 habitants à 725 soit + 16%.
Mes souhaits de bonne année, de bonne santé, de réussite dans vos projets vont à chacune et chacun d’entre vous, à vos familles, vos entreprises de commerce ou d’artisanat, vos exploitations agricoles, ainsi qu’à l’ensemble de la population de notre commune.
J’ai une pensée particulière pour celles et ceux qui sont les plus démunis, qui souffrent de la maladie, de la solitude et qui n’ont pu se déplacer ce soir.
Ce qui me permet de saluer la présence parmi nous ce soir de notre doyenne Marthe JUGE qui approche du centenaire.
Je pense également aux personnes qui ont de plus en plus de difficultés à boucler leur budget familial, car dans ces périodes difficiles, nous sommes de plus en plus fréquemment confrontés à des situations de détresse personnelle et nous faisons de notre mieux pour y répondre.
J’ai également une pensée pour celles et ceux, nombreux, qui nous ont quittés en 2023.
Permettez-moi aussi ce soir de témoigner de notre gratitude à nos employés municipaux avec qui nous travaillons au quotidien et de saluer l’importance du travail effectué par eux toute l’année.
Je veux saluer aussi à ce stade tous nos présidents d’association et leurs adhérents qui contribuent aussi au rayonnement de La Croisille.
Vous le savez cette tradition des vœux nous réunit toutes et tous quelles que soient nos divergences pour un grand moment de plaisir dans un monde qui en a bien besoin.
Surtout avec la situation de crise qu’il connait, avec les périls environnementaux qui s’aggravent, les menaces terroristes ou encore les atrocités de la guerre en Ukraine à Gaza, en Syrie et ailleurs.
Monde où nous constatons la montée des « populismes » de la xénophobie et du racisme et bien entendu tout cela va avec la disparition des notions d’intérêt général de bien commun et d’esprit civique.
Nos vœux ne doivent pas être pourtant l’occasion de se « lamenter », ni de se plaindre, car il s’agit avant tout d’un temps convivial, une trêve même, l’occasion de se parler et d’échanger.
Et pourtant c’est sans doute, au-delà de la tradition une bonne manière de manifester notre volonté de faire bouger les choses pour La Croisille et de se mobiliser pour un avenir collectif meilleur, garant de bonheur individuel.
Je ne vais pas vous égrener ou détailler les nombreuses animations ou réalisations que nous avons faites en 2023.
Celles-ci vous avez pu les suivre par vous-même et en avoir les comptes rendus précis sur le site internet de la Mairie, qui, je vous le rappelle est quotidiennement mis à jour, ou sur le site Facebook de la mairie qui va avec, ou l’avoir lu dans le Populaire, ou bien encore en avoir pris connaissance par la diffusion hebdomadaire de mon agenda par e-mail.
Néanmoins, les vœux sont aussi l’occasion de se tourner vers les projets et les réalisations à venir pour cette année 2024 que je vais vous présenter.
Dès la semaine prochaine nous allons attaquer, avec le SEHV, pour 6 mois, les travaux de l’important chantier d’enfouissement des réseaux électrique et téléphonique du secteur de Chassagnas et ensuite dès le mois prochain, début février, commenceront en parallèle au village du Reineix les mêmes types de travaux qui sont rendus nécessaires notamment pour la venue de la fibre dans ces secteurs.
Ensuite, dès les notifications des aides de l’état et du département obtenus nous referons le pont de pailleras.
Et bien entendu comme tous les ans nous aurons notre séquence d’entretien des 75 km de nos routes communales.
Nous allons aussi cette année implanter un nouveau pylône de téléphonie mobile pour améliorer notre couverture pour les portables, c’est Jean ROLLAND qui a la charge de nous trouver un terrain pour l’installer.
Nous pouvons tous faire le constat des inondations qui n’en finissent pas, dopées par les précipitations extrêmes, l’artificialisation des sols, la simplification des paysages et l’imperméabilisation des terres arables, ce sont les récoltes des toitures détruites par les orages de grêle ou des cheptels touchés par les sécheresses.
De ce fait Yannick LE GRAND travaille sur le très important projet des zones d’accélération et d’exclusion de production des énergies renouvelables avec le Parc Naturel Régional et vous êtes, d’ailleurs, toutes et tous invités à une réunion publique de présentation de notre projet municipal mardi prochain 9 janvier à 19h30 ici même.
Deux autres importants projets validés par le conseil municipal sont en cours également.
L’un, celui de la création d’un jardin verger avec des ateliers participatifs dont la aussi vous êtes également invités à venir donner votre avis, toujours ici le vendredi 19 janvier prochain à 19h00.
Ces ateliers participatifs de projet nous permettent de constituer avec vous toutes et tous des habitudes de travail de concertation entre vous les habitants et votre municipalité.
C’est bien entendu cette méthode de travail participative que nous allons appliquer avec le CAUE et le PNR à nouveau pour le réaménagement de la place centrale.
Ce réaménagement concernera tout le cœur de notre village allant de la place du centre-bourg à l’espace public entre la poste et l’église.
Vous serez informés prochainement de la date de la première réunion participative de concertation et de travail sur ce sujet.
Nous continuerons également cette année à déborder d’animations et de manifestations car nous sommes persuadés que c’est l’un des seuls moyens qu’une commune rurale comme la nôtre ne dépérisse pas.
Vous retrouverez donc cette année une commune très animée dont bien entendu les manifestations les plus représentatives.
La 7ème édition de la meule mania la fête de la mobylette en mai.
La journée gargantuesque, la fête du livre de la Croisille qui passera cette année de juin à décembre pour ne pas être en concurrence avec la ville de limoges et sera couplé avec un nouveau marché de noël.
La grande fête patronale de la commune en août désormais au stade municipal avec cette année un programme d’animations encore plus important préparé par Marie-Laure BOUTHIER.
Et bien entendu, vu la formidable réussite des deux dernières éditions, une troisième Crouzillaude « Jean Chassagne » en septembre avec notamment tous les tracteurs anciens de Michel DECOUX et de ses amis.
Et pour finir l’année 2024 un nouveau Carol Concert qui il y a trois semaines a rempli notre église.
Néanmoins, vous le savez nous évoluons de plus en plus dans un contexte économique national et international qui a forcément des conséquences sur notre commune, car nous ne sommes pas dans un environnement où nous serions tout seul, aussi nous privilégions, pour éviter les déconvenues, depuis des années, une gestion rigoureuse et sérieuse de nos finances.
Pour les tarifs municipaux (location de salles, cantine, garderie etc. …) le conseil municipal a décidé à nouveau, à l’unanimité, de ne pas les augmenter pour 2024 tarifs que nous maintenons depuis des années.
Chacun sait également que le maire et les élus locaux sont responsables de tout, mais que nous recevons de moins en moins de moyens financiers pour assumer nos responsabilités, et on peut s’interroger malheureusement sur ce qu’il restera demain du véritable rôle des communes ?
L’année 2024 a commencé, et nous nous sommes remis au travail en préparant les dossiers de demain en déposant les demandes de subventions pour que dès le vote du budget en mars notre commune ne perde pas de temps et continue d’aller de l’avant.
Nous devons résolument nous inscrire dans l’avenir et non dans un passé qui de tout façon ne reviendra pas.
A l’heure de conclure, et par les temps qui courent, qu’il me soit permis de citer Aimé Césaire, ce poète français de la Martinique, et qui toute sa vie a promu l’idée d’une universalité réconciliée.
Il disait « une civilisation qui s’avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est une civilisation décadente, une civilisation qui choisit de fermer les yeux à ces vrais problèmes est une civilisation atteinte, et une civilisation qui ruse avec ses principes est une civilisation moribonde ».
Aussi, ce soir nous voulons vous montrer que nous croyons toujours en l’avenir de La Croisille mais en son avenir commun avec vous toutes et tous et non individuel.
Voilà mes chers amis, avant que nous nous tournions vers les buffets, l’équipe municipale et le personnel communal se joignent à moi pour vous souhaiter à toutes et à tous de l’optimisme pour une très bonne et une très heureuse année 2024.
Merci de votre attention et à l’année prochaine.
Jean-Gérard Didierre.
La Croisille-sur-Briance le 6 janvier 2024.
NEW YEAR WISHES 2024
And to you all, ladies and gentlemen, dear friends…
It is always with great pleasure that the council and yours truly welcome you to this traditional ceremony of New Year Wishes, which we are re-introducing again this year following the interruptions caused by Covid.
It is a pleasure to see you here again this evening, so many of you.
And like every year, I am starting by welcoming the newcomers to La Croisille, those who have arrived in the last few years.
My best wishes for a happy and healthy New Year, and for success in your projects, go to every one of you, to your families, your businesses, your farms, and to all the people in our commune.
With a special thought for the most disadvantaged, those who are suffering from illness or loneliness, and who are unable to be here this evening.
I am also thinking of those who are finding it increasingly difficult to make ends meet. For in these difficult times, we are more and more frequently faced with situations of personal distress, and we do our best to respond to them.
I am also remembering those, many of them, who have left us in 2023.
I would like to take the opportunity, this evening, to express our gratitude to our council employees, with whom we work each day, and to acknowledge the importance of the work carried out by them throughout the year.
I would also like to take this opportunity to thank all our association presidents and their members, who also contribute so much to La Croisille.
As you know, this tradition of New Year greetings brings us all together, no matter our differences, for a great moment of pleasure in a world that badly needs it.
This is particularly true in the current crisis situation – with environmental dangers worsening, terrorist threats increasing and the atrocities of war in Ukraine, Gaza, Syria and elsewhere continuing.
A world in which we are witnessing the rise of ‘populism’, xenophobia and racism, and of course all this goes hand in hand with the disappearance of notions of the general interest, the common good and civic spirit.
Our New Year Wishes must not, however, be an occasion to ‘lament’, or to complain, for they are first and foremost a convivial time, a truce even – an occasion to talk with each other and exchange ideas.
And it is, without doubt, more than a tradition but a good way of showing our determination to get things moving for La Croisille and to work together for a better collective future, ensuring individual happiness.
I am not going to go into detail of the many events and achievements that we have made in 2023.
You will have been able to follow those for yourselves, and read the detailed reports on the Mairie’s website, which I remind you is updated daily, or on the Mairie’s Facebook page which goes along with it, or you may have read about the events in The Populaire, or even been aware of them through my weekly agenda, distributed by email.
However, this is an occasion to look forward to the projects that are to follow in 2024, and which I am going to present to you.
Starting next week, along with the SEHV, for six months we will be attacking the important work of burying the electricity and telephone network in the sector of Chassagnas. Following which, from next month (beginning of February), they will be starting in parallel on the hamlet of Reineix with the same sort of work – which is all necessary, particularly for the arrival of fibre in these areas.
Following that, as soon as notification of state and departmental grants is received, we will be redoing the bridge of Pailleras.
And of course, as every year, we will be carrying out maintenance on our 75km of communal roads.
This year we will also be installing a new mobile telephone mast to improve our mobile phone coverage. It is Jean Rolland who is responsible for finding suitable land for its installation.
We have also tackled the very important issue of identifying areas where renewable energy production can be accelerated or excluded.
For we can all see that there is no end in sight to the flooding caused by extreme rainfall, the artificialization of land, the simplification of landscapes and the sealing-off of arable land, with crops destroyed by hailstorms, and livestock affected by drought.
Yannick LE GRAND is working on this issue, with the Regional Nature Park, and you are all invited to a public meeting where we will present our municipal project on Tuesday 9 January at 7.30pm in this hall.
I can already tell you, however, that we have placed the entire commune in exclusion zones, with the exception of municipal property.
Two other major projects, approved by the municipal council, are also underway.
The first, the creation of a fruit garden on the space at the Champ de Foire, with participative workshops, which you are also invited to come along and give your opinion on – also here – on Friday 19 January at 7pm.
These participative projects enable us to work with all of you to establish working practices involving consultation between residents and our municipal council.
It is of course this participatory working method that we will be using again with the CAUE and the PNR for the redevelopment of the village square.
This will involve the entire heart of our village, from the village’s central square to the public space between the post office and the church.
You will shortly be informed of the date of the next participatory meeting on this subject.
We will also be continuing to put on a host of events and activities this year, as we believe it is one of the only ways to ensure that a rural community, like ours, doesn’t wither away.
The Senator Christian REDON-SARRAZY, former Mayor of Meuzac, once said that it is the life of our commune that ‘is the hallmark of La Croisille’.
So, this year you will again find a very lively commune, with very representative events.
The 7th Edition of Meule Mania, the celebration of the mobylette, in May.
The ‘Journée Gargantuesque’, La Croisille’s celebration of the book, which is moving from June to December this year so that it doesn’t clash with the city of Limoges and it will be combined with a new Christmas market.
In August, the grand village feast (fete patronale) of the commune will be at the sports ground (stade municipal) with an even busier programme of events.
Also, the Carol Concert, which filled the church just a few days ago.
And, of course, with the incredible success of the two previous editions, a third ‘Crouzillaude Jean Chassagne’ in September with all the vintage tractors of Michel DECOUX and his friends.
Nevertheless, as you know, we are operating in a national and international economic context which inevitably has consequences for our commune. We are not in an environment where we would be on our own, so for years we have favoured rigorous and serious financial management to avoid setbacks.
Concerning the municipal tariffs (hire of halls, canteen, before/after school care etc…), the municipal council has once again decided, unanimously, not to increase the 2024 rates which we have maintained for years.
Everyone also knows that the mayor and the local councillors are responsible for everything but receive fewer and fewer financial resources to meet our responsibilities.
And we may well wonder what will remain of the real role of local authorities in the future.
But 2024 has already begun, and we’re back at work preparing for tomorrow by requesting subsidies, so that as soon as the budget is voted on in March, our commune won’t waste any time getting back to work and will continue to move forward.
We must resolutely look to the future and not to a past which will never return.
In conclusion, and in these times, I would like to quote Aimé Césaire, the French poet from Martinique, who throughout his life promoted the ideal of a reconciled universal. He said, “A civilisation that proves incapable of resolving the problems that arise from its functioning is a decadent civilisation; a civilisation that chooses to close its eyes to these real problems is a damaged civilisation; and a civilisation that fiddles with its principles is a moribund civilisation.”
Also, this evening we want to show you that we believe in the future of La Croisille, but in its common future and not individual.
So, my dear friends, the municipal team and the commune’s personnel join with me in wishing you all optimism for a very good and very happy year of 2024.
And now I invite you to share in a drink of friendship.
Thank you for listening – and see you next year.
Jean-Gérard Didierre
DISCOURS DU MAIRE DE LA CROISILLE-SUR-BRIANCE A LA POPULATION ET APPEL A PARTICIPER DIMANCHE A 15H00 A LA MANIFESTATION POUR LA REPUBLIQUE ET CONTRE L’ANTISEMITISME.
Je commencerai par rappeler que 14-18 fut une sorte de revanche de 1870, contre l’incurie de ceux qui gouvernaient avec l’Empire la France à l’époque,
Ayons une pensée pour celles et ceux qui dans plusieurs villes de France dont Paris et Limoges se levèrent et se révoltèrent avec la Commune, notamment pendant la semaine sanglante du 21 au 28 Mai 1871.
Souvenons-nous de Léonard Thoumieu enfant du pays natif de St Gilles-les-forêts, à la foret basse, mort sur les barricades à Paris, souvenons-nous des Eugène Pottier, Jules Vallès, Louise Michel, et bien entendu de Jean Baptiste Clément qui lui-même a combattu pendant la semaine sanglante de fin mai 1871.
Il est l’auteur de cette belle chanson, Le Temps des Cerises, que nous avons écouté au début de notre commémoration et qui n’a pas pris une ride 150 ans après et qui est devenue une vraie chanson populaire une chanson de nos racines républicaines et que les poilus de 14 chantaient en montant à Verdun ou aux chemins des dames.
N’oublions pas que les fondements des idées de notre République viennent de là.
C’est la commune qui inspira la séparation des Eglises et de l’Etat qu’elle avait appliqué et conséquemment de la laïcisation de l’enseignement et que tout cela amena la chute de l’Empire et l’avènement de la République.
Soyons dignes des sacrifices consentis par nos combattants de 1870 et de la Grande Guerre de 1914-1918, de leur dévouement sans faille.
Je vais continuer mon propos par l’évocation d’une lettre d’un autre enfant du pays, un poilu d’ici, un fils d’ouvrier agricole, Michel Taupiac dit « Michou » de St Léonard de Noblat, 29 ans en 1914.
Qui dans une lettre envoyée à ses parents nous livre un témoignage si précieux de ce conflit dont la mémoire nous rassemble aujourd’hui.
Voici ce qu’il écrivait.
« Quand nous sommes arrivés par ici au mois de novembre, cette plaine était alors magnifique avec ses champs à perte de vue, pleins de betteraves, parsemés de riches fermes jalonnés de meules de blé…….. !
Maintenant c’est le pays de la mort, tous ces champs sont bouleversés, piétinés, les fermes sont brulées ou en ruines et une autre végétation est née : ce sont les petits monticules surmontés d’une croix ou simplement d’une bouteille renversée dans laquelle on à placé les papiers de celui qui dort là ».
Ces commémorations sont également l’occasion de rappeler l’honneur et la dignité de tous les soldats français, anglais et autres … morts pour notre liberté.
Mais si nous sommes réunis, c’est bien davantage pour honorer notre devoir de mémoire que pour célébrer une victoire qui au fil du temps, s’est empreinte d’un gout amer.
Comment parler de victoire lorsque l’on dénombre, au lendemain de cette guerre, près de 10 millions de morts deux fois plus de blessés, quelques 6 millions de mutilés qu’on appellera les « gueules cassées ».
En France et en Belgique, à la fin de l’été 1914, la guerre précipita sur les routes de très nombreux civils fuyant les combats.
Au cours des quatre années du conflit, près de 12 millions d’individus en Europe vont ainsi connaître des déplacements contraints, des exils vers des destinations lointaines ou proches, toujours en rupture avec les lieux choisis du temps de paix.
Ces déplacés ont des visages multiples : réfugiés abandonnant leur maison à l’approche de l’invasion allemande, civil évacué par l’autorité militaire, rapatrié, travailleur forcé, interné, déporté… les conditions de cet exode contraint sont abominables.
Comment ne pas faire le parallèle avec la situation d’aujourd’hui de ces familles fuyant les guerres…. et laissant tout derrière eux !
Le bilan de la grande Guerre fut atroce ! C’est qu’en 14 la guerre avait changé d’échelle……Les progrès de l’industrialisation, qui avaient semblé apporter le bonheur aux hommes se retournaient contre eux.
Et tout d’un coup la guerre prenait une figure apocalyptique. Tous nos soldats, partis des villes et des campagnes dans l’enthousiasme de cet été 14 « la fleur au fusil », comme on l’a dit depuis se retrouvaient soudain piégés dans la boue des tranchées sous la pluie des obus, sous les rafales de mitrailleuses et dans les vapeurs asphyxiantes des gaz moutarde.
Tous les combattants de ce conflit, sont aujourd’hui disparus.
La Grande Guerre est passée de la mémoire à l’Histoire.
Cette histoire Paul Valéry disait d’elle « qu’elle donne les clés pour comprendre notre présent et les moyens de penser notre avenir ».
C’est bien le sens de cette commémoration.
Chaque 11 novembre est l’occasion de se souvenir qu’une guerre ne vient jamais par hasard.
Le combat pour la paix et l’amitié entre les peuples qu’elles que soit leurs croyances ou la couleur de leur peau n’a rien d’un combat d’arrière-garde.
L’engagement des peuples représente au contraire une condition indispensable au maintien de la paix.
Car en effet la paix a été signée à Rethondes, et des institutions internationales ont été créées pour garantir le dialogue entre les nations, mais pour autant, les guerres ont continué.
Elles ont perduré tout au long du XXème siècle.
Elles sont multiples aujourd’hui, de la Syrie à l’Irak, de l’Afghanistan à la somalie, de l’Ukraine à Israël et à Gaza la liste est longue des régions du globe ou parlent les armes et ou souffrent les peuples.
Les leçons du passé, nous les tirons chaque année ici même, en nous recueillant devant notre monument aux morts.
Mais surtout, ces leçons, par ces temps où la haine de l’autre le racisme et l’antisémitisme réapparait, même ici à La Croisille, rappelons que cela ne mène qu’a la guerre et au bout à la fin de la démocratie
François MITTERRAND disait « le Patriotisme c’est la Paix, le Nationalisme c’est la guerre ».
Aussi transmettons nos valeurs, pas seulement par des mots et par l’éducation mais aussi par des actes.
Car nos enfants qui nous observent auront demain la responsabilité de notre héritage.
Nous nous devons de leur apprendre et de leur montrer que la République c’est la liberté l’égalité et la Fraternité qui font que nous sommes en paix.
Au moment ou les actes antisémites explosent en France et dans le monde, je vous appelle à participer toutes et tous demain dimanche à 15h00 à Limoges à la manifestation républicaine pour la République et contre l’antisémitisme.
Enfin pour conclure rêvons ensemble du jour où le retour à la paix ne sera plus seulement, comme l’écrivait Jean GIRAUDOUX, « l’intervalle entre deux guerres », mais plutôt comme l’avait voulu le philosophe Emmanuel KANT, « l’aube d’une paix perpétuelle ».
Que le souvenir du sacrifice des combattants de ces guerres renforce encore notre détermination à œuvrer pour la paix.
Vive la République
Vive la France.
Jean-Gérard DIDIERRE.
Maire de La Croisille-sur-Briance.
Le 11 novembre 2023.
HOMMAGE RENDU AU PROFESSEUR DANIEL BERNARD A LA CROISILLE-SUR-BRIANCE
Le discours de Mr le Maire.
Au nom de la Municipalité, je tiens tout d’abord à vous remercier pour votre présence, nous nous rassemblons aujourd’hui en signe d’hommage à Dominique BERNARD ce professeur de français, assassiné vendredi dernier dans la cité scolaire Gambetta à Arras.
Après celui de Samuel PATY il y a 3 ans c’est aujourd’hui encore un enseignant, sentinelle de La République qui a été assassiné.
La République a été une nouvelle fois ciblée à travers ses libertés fondamentales.
La liberté d’expression était dans la ligne de mire du terroriste islamique à travers cet acte de barbarie. On a voulu encore une fois tuer la liberté d’expression et la liberté de penser.
Le meilleur rempart face aux ennemis de la liberté c’est la République.
Je crois plus que jamais que l’intelligence, l’éducation, la tolérance et le dialogue constituent la plus radicale riposte à l’obscurantisme.
Tous les débats sur la liberté d’expression et la laïcité nous posent une même question : quelle France voulons-nous, pour nous et pour nos enfants ? Nous avons reçu en héritage un pays riche de son histoire, de sa langue, de sa culture, une Nation forte de ses valeurs et de ses idéaux.
La France, notre pays, chacun doit en être fier. Chacun doit se sentir dépositaire de son héritage.
Chacun doit se sentir responsable de son avenir, En recherchant résolument l’unité, En confirmant notre attachement à une laïcité ouverte et généreuse, à une liberté d’expression décomplexée que nous avons su inventer au fil du temps.
En combattant avec force et détermination toute forme de radicalisme et d’extrémisme, rassemblons-nous autour des valeurs de notre République.
Témoignons de notre soutien à l’ensemble de la communauté éducative et de notre mobilisation pour défendre la liberté d’expression et la primauté de la laïcité dans l’organisation de la République.
Car malgré les meurtrissures, nous vivons dans une nation qui a choisi la liberté, dont celle de l’expression, l’égalité et la fraternité.
La laïcité n’est pas une fracture comme certains voudraient le faire penser, c’est au contraire le ciment de la liberté de croire ou de ne pas croire dans le respect des uns et des autres.
Vive la France et vive la République
Jean-Gérard Didierre
Le lundi 16 octobre 2023
Je vous invite à présent à observer une minute de silence au nom d’un citoyen qui a perdu la vie pour son engagement professionnel, mais aussi en remerciements à tous ceux qui poursuivent la route de la transmission des savoirs et du sens profond de ce qui fait notre démocratie dans la République Française.
GRAND SUCCES DE LA 2 éme JOURNEE DU LIVRE DE LA CROISILLE, VOICI LE DISCOURS DU MAIRE A L’ OUVERTURE
C’est un grand plaisir pour moi d’ouvrir cette deuxième édition de notre journée gargantuesque, notre fête du livre et de la peinture mais aussi du vin et de la musique et de retrouver ainsi nombre de visages connus.
Cette année encore, avec Marie-Laure BOUTHIER notre adjointe à la culture et Yannick LE GRAND nous avons travaillé avec Laurent BOURDELAS et Jean-Michel GILLET de la librairie Anecdotes à l’organisation de cette manifestation.
Mais je dois aussi commencer par dire un grand merci à nos deux conseillères municipales Brigitte GIBORY et Françoise RAFFIER et bien entendu à nos employés municipaux Catherine VALLAT, Marie-Claude VERDEAU, Sylvie LARTISEN, Stéphane PERIGAUD et Ludo COUADE qui sont les fourmis invisibles et travailleuses de cette organisation.
Cette journée est l’occasion pour moi et le conseil municipal de La Croisille de rappeler combien l’accessibilité à la lecture dans notre milieu rural est pour nous une ambition nécessaire.
Et ce n’est pas les 23 auteurs et autrices présents ce matin qui me contrediront de rappeler à cette occasion, la place essentielle du livre et de la lecture dans nos vies.
La lecture agrandit nos vies. Parce que c’est une passerelle vers le savoir, la connaissance ou l’information ; Également une passerelle vers le rire, le rêve, les larmes ; vers des territoires et des époques que l’on ne connaîtrait pas autrement.
C’est une passerelle vers l’autre, et vers soi-même aussi.
Et La Petite Librairie Sauvage d’ALIX BRETON qui vient d’ouvrir ici chez nous à La Croisille en est un très bel exemple, elle qui participe au stand jeunesse avec Mathilde SAGE.
La lecture est aussi universelle comme en témoigne le stand de notre librairie Franco/Anglaise qui reverse l’intégralité de ses recettes sur les livres d’occasion à la caisse de notre école communale Georges GUINGOUIN.
« La lecture est une amitié », disait Marcel Proust. Les livres, en effet, sont des amis fidèles dont on perd quelquefois le souvenir mais qui toujours se rappellent à nous.
Cette journée gargantuesque de la lecture nous invite donc à partager cette amitié.
Ce partage, nous le voulons sans exclusive.
Depuis sa création l’an dernier, elle a pour ambition de mélanger dans le monde rural autour de la lecture tous les publics, ceux qui y sont déjà attachés mais aussi ceux qui peuvent s’en sentir encore éloignés.
Rendre le livre et la lecture accessibles à tous, même ici, telle est l’ambition nécessaire de notre commune et de Laurent BOURDELAS à l’initiative de la manifestation.
C’est en effet une condition de l’émancipation des esprits et de l’autonomie de pensée du citoyen.
Annie ERNAUX qui a reçu le prix Nobel de littérature 2022, devenant ainsi la première écrivaine française à se voir décerner cette prestigieuse récompense, en est un parfait exemple. Issue d’un milieu très modeste, elle incarne ce que la lecture, puis, dans son cas, l’écriture, recèlent de force émancipatrice.
« Les livres, c’est bon pour toi. Moi je n’en ai pas besoin pour vivre », lui disait son père cafetier. Ils feront d’elle un « transfuge de classe », comme elle se qualifie elle-même dans ses livres.
Au point d’en faire le dessein de son œuvre ; « Je me demande si la finalité profonde, ou le ressort, de mon écriture n’est pas d’être lue par ceux qui, d’habitude, ne lisent pas. »
Les 4 bibliothèques et médiathèques publiques qui jalonnent notre Communauté de Communes dont celle de La Croisille fait partie, sont à bien des égards aussi des lieux de culture et d’égalité des chances.
Ce réseau de lecture publique est notre richesse. Il faut le préserver, c’est le sens du soutien que nous lui apportons.
Susciter l’envie et partager le plaisir de lire seront au cœur de cette 2ème Journée Gargantuesque qui promet d’être riches en expériences et en découvertes :
Deux rencontres l’une avec Fabrice VARIERAS et l’autre avec notre invité d’honneur cette année Jérôme LEROY, une nouveauté cette année, un stand jeunesse avec la petite librairie sauvage, et bien sûr les rencontres avec les autrices et les auteurs.
A noter aussi cette année dans notre commune ou démarra la bataille du mont-gargan la présence de Véronique TIXIER et des amis du musée de la résistance, par les temps qui courent, une piqure de rappel n’est pas innocente.
Autre innovation cette année deux vignerons régionaux et pour terminer la journée en beauté et en musique le spectacle du Buena Vista Polar Club…….Ce qui m’amène à avoir une pensée pour Joël NIVARD qui était avec nous l’an dernier et que tous ici nous regrettons.
Lire des romans, des essais, des carnets de voyage, des bandes dessinées, des mangas, peu importe le médium, tant que le plaisir et les partages sont au rendez-vous.
Je forme donc le vœu, que durant cette journée du livre à La Croisille, nous soyons tous unis par la plus belle, la plus simple et la plus pure des émotions : le plaisir de lire.
Merci de votre attention.
Jean-Gérard Didierre.
Le 24 juin 2023.
DISCOURS : COMMÉMORATION DU 8 MAI 2023 DU MAIRE DE LA CROISILLE-SUR-BRIANCE (En Français et ensuite en Anglais )
C’est toujours avec une émotion particulière que je vous retrouve tous les 8 mai. Car ces commémorations ne sont pas seulement l’affaire des élus et des corps constitués.
Elle est l’affaire de tous les citoyens de notre pays.
Le 8 mai 1945, date de la capitulation allemande, met fin à la Seconde Guerre mondiale. Le souvenir des victimes du conflit le plus meurtrier de l’histoire se fait cette année sur fond de guerre en Europe.
Le 8 mai 1945 est une date importante pour notre histoire. Cette date est à la fois une fin et un début.
Elle marque la fin en Europe de la guerre la plus meurtrière de l’histoire de l’humanité.
Plus de 55 millions de femmes et d’hommes, dont la moitié de civils, ont péri au cours de ce conflit mondial.
Elle marque aussi la fin de l’Allemagne nazie, de son idéologie nationaliste, raciste et criminelle, qui a fait subir à l’Europe une barbarie absolue avec son cortège de souffrances et des millions de morts.
N’oublions jamais qui étaient les victimes, qui étaient les bourreaux, et qui sont leurs descendants aujourd’hui.
Aux victimes que j’évoquais, s’ajoutent 35 millions de blessés, 3 millions de disparus, 30 millions de civils tués, parmi lesquels 6 millions de juifs et des Tsiganes exterminés dans la Shoah.
Ce 8 mai 1945, des millions de personnes sont déplacées, sans abri ni ressources, les dégâts matériels sont considérables, le monde est alors en décombres.
Mais, ce 8 mai 1945 c’est aussi un début, une renaissance.
Moi qui ai passé une partie de ma vie en Normandie je me rappelle ces mots gravés dans la pierre au Mémorial de Caen : « La douleur m’a brisé, la fraternité m’a relevé, et de ma blessure a jailli un fleuve de liberté. »
Cette date marque aussi la renaissance de la France républicaine et démocratique, celle qui avait été abattue par l’esprit collaborationniste et par le régime de Vichy, de ses « petites mains » miliciennes à ses élites ministérielles.
Cette France qui renaît est encore plus républicaine puisqu’elle inscrit la solidarité dans sa constitution par la création de la sécurité sociale.
Elle est aussi plus démocratique puisque les femmes ont, enfin, le droit de vote.
Ce 8 mai 1945 marque surtout le début de la plus grande période de paix que l’Europe ait connu.
À la triste exception du conflit en ex-Yougoslavie [1991-2001], notre continent n’aura pas connu la guerre pendant 77 ans.
Nous le devons en partie à la construction européenne
L’Union européenne a été créée pour empêcher que jamais une guerre entre nations ne resurgisse sur le continent.
Nous le devons également au rapprochement franco-allemand.
Nos deux pays ont célébré cette année les 60 ans du Traité de l’Élysée [signé le 22 janvier 1963 par le Général de Gaulle et le chancelier Adenauer] qui scellait leur réconciliation.
Ce 8 mai 2023, cette longue période de paix est comme « en sursis ».
Le 24 février 2022, la Russie a décidé d’envahir l’Ukraine, obligeant ce pays à entrer en guerre.
Depuis 14 mois désormais, le fracas des armes retentit à nouveau en Europe. 2 600 kilomètres nous séparent de l’Ukraine, c’est bien peu.
Alors que nous venons nous recueillir devant le monument aux morts de La Croisille-sur-Briance et rendre hommage à ses enfants morts pour la France, le retour de la guerre en Europe doit nous conduire à considérer que la paix n’est jamais acquise.
Elle se mérite et se protège en permanence.
Le retour de la guerre en Europe doit aussi nous faire réfléchir au sens du mot Patrie.
Car le patriotisme n’est pas le nationalisme
La Patrie nous enjoint de cultiver cette solidarité vis-à-vis de ce qu’on a défendu dans le passé et de ce qu’on devra défendre dans l’avenir.
Les combattants, les Résistants du Mont-Gargan que nous honorons aujourd’hui, ainsi que le peuple ukrainien qui se bat avec honneur et héroïsme, nous donnent une magnifique démonstration d’engagement personnel dans la cause collective.
Il nous faut enfin retenir l’essentiel de cette cérémonie, à savoir la promesse faite le lendemain de la victoire du 8 mai 1945 de construire une Europe libre, unie, solidaire, rassemblée.
Victor Hugo écrivait : « Il faut allumer les grandes dates comme on allume les flambeaux ». Il nous appartient aujourd’hui d’entretenir celui du 8 mai.
Notre rassemblement d’aujourd’hui s’enracine ainsi profondément dans notre histoire : il est l’expression de notre vigilance pour la paix, le respect de la personne humaine et des droits des peuples.
Nous savons bien que la paix n’est pas seulement un état de fait caractérisant les relations internationales.
La paix est la traduction d’un effort permanent de chacun pour que disparaissent la haine, les conflits et les morts qu’ils entraînent.
Il nous appartient d’entretenir le flambeau du 8 mai pour que se cultive encore et toujours l’idée que la liberté et la paix sont des valeurs fragiles toujours susceptibles d’être remises en cause par la folie des hommes.
À nous de rester vigilants et de bâtir la paix de demain ; elle nous appartient.
Jean Jaurès a écrit, et j’en terminerai là : « L’affirmation de la paix est le plus grand des combats. » Alors gardons espoir pour nous, notre pays et aussi pour tous les Ukrainiennes et les Ukrainiens.
Gardons espoir en la nature humaine, dans sa volonté et sa capacité à relever les défis de son temps.
Vive la paix.
Vive la liberté.
Vive la République.
Et vive la France.
Jean-Gérard DIDIERRE.
La Croisille-sur-Briance le 8 mai 2023.
2023 SPEECH FOR THE COMMEMORATION OF 8th MAY
Ladies and gentlemen,
Councillors,
Flag-bearers,
Representatives of the fire service and the gendarmerie,
Dear co-citizens,
Dear friends of La Croisille,
It is always with particular emotion that I am here with you on 8 May. This commemoration is not just the concern of war veterans, councillors and official bodies. It is the concern of all the citizens of our country.
The 8 May 1945, the date of the German surrender, put an end to the Second World War. The memory of the victims of the deadliest conflict in history is being remembered this year against the backdrop of the war in Europe.
The 8 May 1945 is an important date in our history. This date is, at the same time, an end and a beginning.
It marks the end, in Europe, of the deadliest conflict in the history of humanity.
More than 55 million women and men, half of whom were civilians, perished during this global conflict.
It also marks the end of Nazi Germany, of its nationalist, racist and criminal ideology, which subjected Europe to absolute barbarism – with its trail of suffering and millions of deaths.
In addition to the victims mentioned, there were 35 million wounded, three million missing, 30 million civilians killed, among them six million Jews and Gypsies exterminated in the Shoah.
On 8 May 1945, millions of people were displaced, without shelter or resources, the material damages considerable, the world in ruins.
But, this 8 May 1945, was also a beginning, a renaissance.
As someone who has spent part of my life in Normandy, I remember these words engraved in the stone of the Caen Memorial, “Pain broke me, brotherhood raised me up, from my wound sprang a river of freedom.”
This date marks the re-birth of the democratic French Republic, that had been brought down by the spirit of collaboration and by the Vichy regime, from its militia’s ‘little hands’ to its ministerial elite.
This re-born France was even more republican because it included solidarity in its constitution by creating social security.
It was also more democratic because women finally had the right to vote.
May 8, 1945, marked the beginning of the greatest period of peace that Europe had ever known.
With the sad exception of the conflict in ex-Yugoslavia (1991-2001), our continent had not known war for 77 years.
We owe this, in part, to the construction of Europe.
The European Union was created to prevent a war between nations from ever resurfacing on the continent.
We also owe it to the Franco-German rapprochement.
This year, our two countries celebrated the 60th anniversary of the Élysée Treaty (signed on January 22, 1963, by General de Gaulle and Chancellor Adenauer) which sealed their reconciliation.
On May 8, 2023, this long period of peace is « on hold ».
On 24 February 2022, Russia decided to invade Ukraine, forcing the country to go to war.
For 14 months now, the sound of arms has rung out again in Europe. 2,600 kilometres separates us from Ukraine. It is not much.
As we gather at the War Memorial of La Croisille sur Briance and pay tribute to our children who died for France, the return of war in Europe must lead us to think that peace should never be taken for granted.
It must always be earned and protected.
The return of war in Europe must also make us reflect on the meaning of the word Patriotism.
Patriotism requires that we strengthen this solidarity of what we have defended in the past and what we must defend in the future.
The fighters, the members of the Resistance that we are honouring here today, as well as the Ukrainian people, who fight with honour and heroism, give us an incredible demonstration of personal commitment to the collective cause.
Finally, it remains for us to remember the essence of this ceremony, the promise made on the day following the victory of 8 May to construct a free Europe, united in solidarity.
Victor Hugo wrote, “One must light up the great dates as one lights up torches”. It is our duty today to do that for 8 May.
Our gathering today is deeply rooted in our history: it is the expression of our vigilance for peace, our respect of other people and the rights of others.
We are well aware that peace is not only a state of affairs that characterises international relations.
Peace is the translation of a permanent effort by each one of us to make hate disappear, and the conflict and deaths that follow it.
It is our duty to maintain the torch of the 8 May so that it continues to cultivate the idea that freedom and peace are fragile values, always susceptible to setback through man’s folly.
It is up to us to stay vigilant and to build the peace of tomorrow; it belongs to us.
Charles de Gaulle wrote in his memories, and I will finish there, “The end of hope is the beginning of death.” So, keep hope alive for us, for our country, and for all the Ukrainians.
Keep hope in human nature, in its willingness and its ability to rise to the challenges of its time.
Long live peace. Long live freedom. Long live the Republic. And long live France.
DISCOURS DU MAIRE A L’INAUGURATION DE LA SALLE CLODY MUSETTE
Nous sommes réunis aujourd’hui autour de CLODY afin de lui signifier toute notre gratitude et notre reconnaissance pour toutes ces années de bonheur qu’il nous as fait passer et ce depuis plus de 50ans.
J’imagine que CLODY a dû être sensible à l’accueil musical qui vient d’être fait par ses pairs sur l’air de « La polka de La Croisille » une de ses nombreuses compositions.
Mais avant je voudrais commencer par remercier toutes celles et tous ceux qui ont pris part à la préparation de cette journée.
Les employés municipaux de La Croisille qui se sont grandement investis, merci à Sylvie, Catherine, Marie-Claude, Ludo et Stéphane.
Notre adjointe aux animations Marie-Laure BOUTHIER.
Marie-France CHARTAGNAC qui nous a ouvert son carnet d’adresses.
Et bien entendu l’épouse de CLODY que nous connaissons tous ici sous le nom de NANOU.
Hors il se trouve, et c’est un hasard incroyable, que ce 18 avril c’est aussi son anniversaire aujourd’hui et qu’en plus c’est la saint Parfait …. Ça ne s’invente pas.
Donc Marie-Laure BOUTHIER au nom du Conseil Municipal de La Croisille et en votre nom à toutes et tous va lui remettre un bouquet de fleurs en lui souhaitant un bon anniversaire.
Nous savons aussi qu’être l’épouse d’un musicien c’est comme être la femme d’un pompier ce n’est pas toujours facile car ls sont souvent parti notamment tous les dimanche et jours fériés.
Maintenant Juste pour commencer un bref rappel de la vie de CLODY.
Il est né à deux pas d’ici au Breuilh de Meilhards, il y a un peu plus de 80 ans, n’est-ce pas Jean-Jacques CAFFY M. le maire de Meilhards ? IL confirme…
Son premier instrument à 8 ans a été un harmonica à 8 trous…Et il a su en jouer tout de suite sans connaitre la musique et idem avec le diatonique de ton frère.
A 12 ans il reçoit son premier accordéon chromatique …. Évidemment déjà un MAUGEIN et M. René LACHEZ ici présent qui a été le directeur de Maugein pendant de très nombreuses années est là pour témoigner qu’il n’a jamais jouer sur une autre marque.
D’ailleurs, un musicien me disait l’autre jour « comme il y a chez Maugein un son Jean SEGUREL il y a aussi un son CLODY MUSETTE »
Ensuite, à 14 ans il part à Paris pour apprendre la pâtisserie tout en prenant des cours d’accordéon.
Puis à 17 ans, il revient en Corrèze en continuant la pâtisserie et l’accordéon.
Enfin, il achète un commerce à St-Yriex ou il y vit toujours.
Dans les années 60 il fonde son premier orchestre et donne son premier bal non loin d’ici à Domps.
Entre temps, il créé aussi le groupe folklorique dont je salue la présence des LOUS BOUERADOURS AREDIENS et qui sont là pour lui aujourd’hui.
Venons-en maintenant à cette salle des fêtes de La Croisille, qui était un peu sa deuxième maison, car CLODY y a animé des dizaines et des dizaines de bals musette parfois jusqu’à 4 ou 5 heures du matin et toujours avec une salle archi-comble.
On le vérifiera encore cet après-midi.
C’est toujours lui aussi qui a recréé dans cette salle les bals de la foire tous les 18 de chaque mois, et encore lui qui pendant des années a répondu présent pour jouer aux repas des anciens de la commune ou à mes vœux du maire.
Sans oublier que la salle d’à côté a servi aussi tous les jeudis après-midi pour donner des cours d’accordéon où il a eu un nombre incalculable d’élèves par semaine.
D’ailleurs certains de ses anciens élèves sont maintenant en haut de l’affiche et présents pour lui aujourd’hui comme Patrick ROQUES le Corrézien ou encore Nicole BERGÈS la Haut-Viennoise dont je salue la présence.
Je remercie aussi pour leur participation ce matin celles de Bernard RUAL, Mathieu MARTINIE, Jean-Claude LABOUCHET, Julien PROULHAC, Pascal TERRIBLE, Patrice RIVIERE, Denis SALESSE ou encore Serge CONJAD sans oublier celui qui est un natif de La Croisille le chanteur Bernard JUMEAU.
En donnant son nom à cette salle des fêtes, le conseil municipal de La Croisille a voulu mettre à l’honneur un véritable artiste local d’une grande simplicité, d’une humilité peu commune et d’une modestie rare pour ce monument de la musique locale qui ne semble pas toujours conscient de ce qu’il représente ici.
Ce clap de fin avec son nom que nous allons dévoiler sur le fronton de notre salle des fêtes, et avant son dernier bal de la foire cet après-midi est pour beaucoup de limousins plus que mérité car, que CLODY le veuilles ou non il fait partie de l’histoire musicale de La Croisille bien entendu mais de tout le limousin et même bien au-delà.
Aussi pour conclure je me fais l’interprète de toutes celles et de tous ceux qui sont là pour lui ce matin, en lui souhaitant un repos bien mérité nous lui disons non pas adieu mais au revoir CLODY et à bientôt.
Merci de votre attention.
Jean-Gérard DIDIERRE
La Croisille le 18 avril 2023
COMMÉMORATION DE LA FIN DE LA GUERRE D’ALGÉRIE 2023 DISCOURS DU MAIREDE LA CROISILLE-SUR-BRIANCE
Il est des moments de notre histoire difficile et douloureux à commémorer. Douloureux, parce qu’ils cristallisent trop de blessures encore vives dans la société. Parce qu’ils suscitent toujours autant de passions, de colères, mais aussi beaucoup d’incompréhensions. Le 19 mars 1962 est de ceux-là. Il appartient à ce « passé encore à vif. »
Car près de 60 ans après le cessez-le-feu en Algérie, évoquer ce conflit – huit longues années – ravive des blessures, dans les mémoires et les esprits, des deux côtés de la Méditerranée.
Pour les Algériens, ce fut la fin du joug colonial et le début de la liberté. Mais une liberté, très vite pervertie, confisquée par une oligarchie qui s’appropria les richesses nationales. L’ivresse de l’indépendance laissant place très vite à la guerre civile, aux représailles et exécutions sommaires.
Pour les plus d’un million de pieds-noirs rapatriés, cette date devint synonyme de rupture, d’abandon d’une terre qui les a vus naître et grandir.
Et entre les deux, il y eut tous ces Algériens, ces Français, ces vies innocentes, victimes de la guerre et de tous ses excès.
Ces Algériens, morts parce qu’ils voulaient vivre libres : 500 000 civils ou combattants ont péri. Sans oublier les Harkis auxquels la France a tourné le dos.
Il y eut ces jeunes appelés du contingent – 2 millions – projetés dans une guerre qui ne disait pas son nom mais qui en contenait pourtant toutes les souffrances et les horreurs : 25 000 ont été tués dont celui que nous commémorons ici tous les ans Claude CHARTAGNAC.
La guerre d’Algérie, ce sont toutes ces mémoires multiples et antagonistes qu’il nous faut comprendre dans leur complexité.
Aujourd’hui, en prenant part à cette commémoration, nous honorons toutes les douleurs et nous reconnaissons toutes les souffrances liées à cette guerre. Nous n’oublions aucune des victimes.
Aujourd’hui, notre présence traduit aussi notre devoir de mémoire, essentiel à notre conscience collective et citoyenne. Car, si la date du 19 mars 1962 marque la fin officielle de la guerre, elle ne panse pas les blessures. Encore aujourd’hui on peut avoir le sentiment que la « tragédie algérienne » continue dans les têtes, les cœurs, les mémoires.
C’est que, pendant trop longtemps, cette histoire n’a existé que dans l’histoire privée, racontée « chacun de son côté », conduisant à ce que l’historien Benjamin Stora appelle une « communautarisation de la mémoire ».
Les pieds-noirs, dont personne ne voulait connaître l’histoire, entretenaient leur propre récit, tout en subissant la vision stéréotypée de colonisateurs alors que la plupart d’entre eux étaient de condition modeste. Les appelés du contingent ayant combattu sur place revenaient dans un pays où, pressé de passer à autre chose, on resta sourd à leur récit traumatique. Les harkis, parqués dans des camps d’internement, étaient contraints au silence, Français de seconde zone et jetés hors du vent de l’histoire des deux côtés de la Méditerranée. L’immigration algérienne vivant en France qui, durant des dizaines d’années, n’a pas eu voix au chapitre.
Nous devons cesser de porter le poids de la culpabilité et du silence, pour réconcilier les parcours individuels dans notre histoire commune.
Ne pas assumer notre histoire engendre la menace que se développent des mémoires dangereuses qui finissent par fabriquer des identités meurtries. Souvenons-nous de ce que dit l’historien Pierre Nora, spécialiste du sentiment national : « L’histoire rassemble, la mémoire divise ».
La France a avancé sur ce terrain. Dans la foulée du rapport de l’historien Benjamin Stora, le président de la République a reconnu la responsabilité de l’État français dans la disparition et l’assassinat du mathématicien communiste Maurice Audin et de l’avocat algérien Ali Boumendjel. La déclassification en cours des archives portant sur la guerre d’Algérie s’inscrit également dans ce mouvement.
Je finirai par ces mots prononcés par François Hollande, président de la République lors de la première commémoration nationale du 19 mars : « Alimenter la guerre des mémoires, c’est rester prisonnier du passé ; faire la paix des mémoires, c’est regarder l’avenir ».
Ce 19 mars 1962, les accords d’Évian scellent la fin officielle des combats. En commémorant cet accord, nous honorons la mémoire de Claude CHARTAGNAC et de toutes celles et tous ceux, civils et militaires, Français et Algériens, qui en furent les victimes.
En commémorant cet accord, nous regardons en face notre histoire et sa vérité, aussi douloureuse soit-elle pour notre pays et notre conscience, mais surtout pour vivre en paix et en fraternité demain.
Vive la République. Vive la France. Vive la Paix.
Jean-Gérard DIDIERRE
La Croisille-sur-Briance le 19 mars 2023
DISCOURS DU MAIRE A LA COMMÉMORATION DU 11 NOVEMBRE ET AU CENTENAIRE DU MONUMENT AUX MORTS DE LA CROISILLE-SUR-BRIANCE
Comme chaque année, c’est avec solennité et émotion que nous nous retrouvons pour commémorer la signature de l’armistice du 11 novembre 1918.
Et cette année est particulière puisque nous célébrons également les 100 ans de la création de notre monument aux morts en 1922.
Cela venait 4 ans après le 11 novembre 1918 ou ce jour-là à 11 heures précises, le clairon a retenti sur la ligne de front et les armes se sont tues.
Une guerre effroyable prenait fin.
La paix faisait son retour dans une France meurtrie et dans l’Europe tout entière.
Aujourd’hui, où nous réunit ce souvenir, le silence et le recueillement conviendraient mieux que tout, mais l’homme a besoin des mots pour l’aider à comprendre et vaincre l’oubli.
C’est encore plus vrai cette année qui voit le retour de la guerre au cœur de l’Europe.
Le 24 février, la Russie a attaqué l’Ukraine, obligeant ce pays à entrer en guerre.
Depuis neuf mois, le bruit des armes est à nos portes ; 2 600 kilomètres nous séparent seulement de l’Ukraine, c’est bien peu.
En ce jour de souvenir, on ne peut éviter de faire le lien entre les soldats de 14 et ceux d’aujourd’hui…Un lien tragique.
Comme en 1914, malgré les mots d’ordre martiaux qui, au début de la guerre, claironnaient en Allemagne « à Paris dans cinq semaines » et ceux qui en France affirmaient « À Berlin avant Noël », la sinistre réalité de la guerre a rattrapé tout le monde.
Comme en 14, la guerre qui devait être courte et glorieuse a échappé, tel le monstre de Frankenstein, à son créateur russe.
Comme en 1914, l’hiver approche, les positions vont se figer.
Les hommes, hier boulangers, avocats, ouvriers, paysans … aujourd’hui soldats vont devenir des poilus, embourbés dans des tranchées, bloqués dans une guerre d’usure.
Comme en 14 encore, où la guerre, qui au départ opposait deux belligérants, est devenue européenne puis mondiale, le conflit en Ukraine recomposant un affrontement entre blocs antagonistes.
Comme en 14 enfin, et, quelle que soit l’issue du conflit en Ukraine, une chose est certaine : la guerre qui devait assurer la prospérité et la gloire à la nation victorieuse n’apportera que la ruine et des morts.
Toutes les guerres ont un destin commun, toutes les guerres charrient leur cortège de morts, de blessés et de traumatisés, de veuves et d’orphelins.
Souvenons-nous que celle dont nous commémorons la fin aujourd’hui a fait 10 millions de morts et deux fois plus de blessés ! Une génération entière d’hommes a été sacrifiée avec, parmi les survivants, quelque 6 millions de mutilés.
Célébrer la mémoire de ces combattants, c’est donc aussi mesurer tout ce qui aurait pu être fait par ces hommes sacrifiés, disparus au seuil de leur vie d’adulte.
C’est donc aussi mesurer le manque à vivre, le manque à aimer, le manque à créer qu’aura entraîné cette guerre.
Commémorer le 11 novembre, c’est aussi comprendre pour agir à préserver la paix.
Je l’ai dit, les guerres ont un destin commun, la ruine et la mort.
Elles ont aussi des causes en partage.
En 1914 comme aujourd’hui, les nationalismes belliqueux nourrissent le funeste engrenage qui conduit à la barbarie et au chaos.
Serions-nous condamnés à répéter nos errements comme se le demandait Romain Rolland, en 1914 : « N’y a-t-il pas de meilleur emploi au dévouement d’un peuple que la ruine des autres peuples ? Faut-il que le plus fort rêve perpétuellement de faire peser sur les autres son ombre orgueilleuse, et que les autres perpétuellement s’unissent pour l’abattre ? À ce jeu puéril et sanglant, où les partenaires changent de place tous les siècles, n’y aura-t-il jamais de fin, jusqu’à l’épuisement total de l’humanité ? »
Cela doit nous inviter à redoubler de vigilance, à considérer que la paix est très fragile.
Elle se mérite et se protège en permanence. C’est à chacun d’entre nous d’y veiller.
C’est pourquoi nous ne devons jamais cesser d’analyser la mécanique infernale, de lier les circonstances et leurs conséquences, et de rappeler les erreurs des hommes pour ne pas les reproduire.
C’est pourquoi nous devons sans relâche défendre nos valeurs républicaines afin de tenir à distance les bruits de bottes.
Chacun a bien compris que ce qui se joue en Ukraine est autant un conflit géostratégique qu’un affrontement entre deux modèles politiques.
C’est enfin pourquoi nous devons combattre l’oubli auquel le temps condamne même les plus grands évènements.
Perpétuer le souvenir de la « grande guerre », raviver le souvenir de ces destins brisés qu’égrènent les noms gravés il y a 100 ans dans la pierre de notre Monument aux Morts de La Croisille-sur-Briance, c’est se battre pour que la paix l’emporte.
Le 11 novembre est aussi l’occasion pour nous de rendre hommage à tous les morts pour la France.
Notre pays paie le prix du sang pour maintenir la paix dans certaines parties du monde. Nous ne les oublions pas.
En ce jour d’hommage aux combattants morts pour la France, nous n’oublions pas non plus toutes les victimes innocentes de ces conflits.
Que celles et ceux qui vivent au quotidien ces guerres, en Ukraine et ailleurs, puissent espérer une paix prochaine.
Enfin pour conclure, je laisserai la parole à Jean Jaurès, assassiné en 1914 pour avoir tenté jusqu’au bout d’arrêter la marche vers l’abîme.
Jaurès écrivait : « L’humanité est maudite si, pour faire preuve de courage, elle est condamnée à tuer éternellement ».
Je formule donc le vœu en ce 11 novembre 2022 que nous mettions notre courage au service de la paix, de la liberté, de l’égalité et de la fraternité.
Vive la France,
Vive notre République laïque
Vive l’Europe.
Et surtout mes chères concitoyennes et mes chers concitoyens, Vive la Paix !
Je vous remercie de votre attention.
Jean-Gérard Didierre
Maire de La Croisille-sur-Briance
Le 11 novembre 2022
DISCOURS DE L’HOMMAGE A JEAN CHASSAGNE LE SAMEDI 3 SEPTEMBRE 2022 PAR JEAN-GERARD DIDIERRE MAIRE DE LA CROISILLE-SUR-BRIANCE.
Il y à 75 ans en 1947 Jean Chassagne nous quittait. Il était né à La Croisille-sur Briance le 26 juillet 1881, dans un milieu modeste et était le fils de Jeanne Vergnaud et de Léonard Chassagne.
Chassagne, Vergnaud : deux patronymes bien enracinés dans le terroir limousin, le premier faisant référence au chêne, le second à l’aulne, d’ailleurs, il était le neveu du grand-père paternel de Me Vergnaud -Descubes présente ce matin.
Jean Chassagne, dont la maison natale a disparu (elle était située derrière le monument au mort Place du Docteur Alfred Blanc), nous n’avons pu implanter sa plaque mémorielle toute à l’heure que devant sa dernière demeure.
Le Jean Chassagne qui est né ici à La Croisille le 26 juillet 1881 n’avait rien à voir avec celui qui fit ensuite parti des « Bentley Boys », ce groupe de pilotes de cette marque auquel il sera pourtant intégré vers la fin des années 1920, et qui comptait notamment parmi ses membres Sir Henry (dit Tim) Birkin, troisième baronnet du nom – c’est la famille de l’actrice et chanteuse Jane Birkin.
Il débuta sa carrière en choisissant de s’engager volontairement dans la Marine, le 29 novembre 1900, à Cherbourg, pour un service militaire de cinq ans. (il obtient un congé de convalescence pour l’été 1904) . À son retour, il demande à servir sur les sous-marins et le fera durant 4 mois à bord de l’Espadon ».
À nouveau malade, après un séjour à l’hôpital il est envoyé encore en (long) congé de convalescence, et revient naturellement à La Croisille comme lors du premier congé.
Ses compétences, son professionnalisme ont été salués partout où il est passé ; ils ont permis à plusieurs reprises qu’on lui donne ses chances de passer à un niveau supérieur. Il lui a fallu aussi des qualités personnelles et morales pour s’intégrer partout et y être apprécié, ainsi que pour réussir.
Les premiers engins de compétition motorisés aux commandes desquels il put se retrouver furent des avions, quand il accompagna dans cette nouvelle aventure de l’aviation son ami Hanriot.
On le retrouve en 1911 à diriger l’école de pilotage créée par Hanriot en Espagne à Algésiras.
Dans l’intervalle, participant à des meetings d’aviation, il s’illustre à la fois par la longueur des parcours effectués, l’altitude et la vitesse.
En 1913, c’est au Royaume-Uni la firme Sunbeam qui le recruta, pour prendre en charge des moteurs de voitures de course et d’avions d’abord comme mécanicien puis comme pilote.
Pour ces derniers, l’autodrome de Brooklands, au Royaume-Uni, le vit souvent briller, notamment en octobre 1913 : le 2 octobre, record du monde des Deux fois 12 Heures ; le 4, record du tour de piste ; le 10, record du monde de l’heure (à plus de 173 km/h). Sunbeam n’a pu que se féliciter de l’avoir mis derrière le volant.
Pour le GP de l’ACF en 1913, son premier Grand Prix, dans son pays, il termina 3e toujours au volant d’une sunbeam : un coup d’essai qui était un coup de maître.
Puis en 1914, il pilote aussi des bateaux, très différents de ceux de son service militaire : des canots automobiles, on le retrouve au Meeting de Monaco, toujours pour la firme Sunbeam.
Dès 1915, et pour toute la durée de la guerre, à la demande de l’Amirauté anglaise, il fut détaché auprès de Sunbeam pour construire, mettre au point et entretenir des moteurs d’avions utilisés par des escadrilles anglaises et françaises.
Puis, il sera exclusivement pilote automobile, en déployant une belle polyvalence : il s’illustre en courses de côte, dans les Grands Prix, en endurance (courses auxquelles il se consacre majoritairement à partir de 1925) et s’attaque régulièrement à des records de vitesse.
Certes, piloter les voitures de l’époque (sans direction assistée, certaines lourdes comme la Bentley 4,5 litres qui dépasse les 1600kgs) nécessitait de la poigne et faisait les biceps.
.Déjà, sa longévité le prouve : ayant commencé à piloter des voitures passé 30 ans, il ne cessera que juste avant ses 50 ans.
En 1919, il sort de la piste d’Indianapolis à très haute vitesse pour l’époque (170km/h), suite à une panne de direction et pour éviter de percuter un concurrent
Au 1er GP d’Allemagne en 1926, l’intrépide Jean Chassagne, qui menait sur Talbot, dérape dans un virage et se retourne. On le relève inanimé, gravement blessé à la tête.
La victoire la plus éclatante qu’il remporta au volant, c’est certainement, voilà 100 ans, lors du Tourist Trophy, le 22 juin 1922, sur l’île de Man, une épreuve de près de 5 heures 30 courue dans des conditions climatiques difficiles qui plus est.
Aux 24 Heures du Mans 1927, l’équipage de Chassagne occupait la tête avec une solide avance jusqu’à tard dans la course… quand une panne mécanique le priva de la victoire.
Evidemment, il termina souvent à des places tout à fait honorables, notamment : 2e au GP d’Italie 1921 ; 2e aux 24 Heures du Mans 1925, puis 5e en 1928 et 4e en 1929 ; 2e aux 24 Heures de Belgique à Spa en 1927 ; 2e aux 12 Heures de San Sebastian en Espagne la même année.
Tant de places de second. Un sportif issu d’un milieu modeste ; un coureur tenace, discret, probe. On est en Limousin : difficile de ne pas se mettre à songer à Raymond Poulidor, en se disant que Chassagne aurait dû gagner Le Mans comme Poulidor le Tour de France.
Dans sa jeunesse Il a fait partie des pionniers de l’automobile et de l’aviation, pilote français à une époque où la France s’illustrait particulièrement dans ces deux domaines, qui bénéficiaient d’une forte présence dans la presse sportive.
Il a piloté pour des marques anglaises prestigieuses (Sunbeam, Bentley). Il jouissait donc d’une vraie notoriété, et il faut reconnaître qu’il est resté plus connu en Angleterre que dans notre pays !!!
Une notoriété qui a perduré après l’arrêt de la compétition :
En 1935, il a obtenu une reconnaissance enfin « officielle » en recevant le grade de Chevalier de la Légion d’honneur peut-être le seul crouzillaud à l’avoir ?
En juin 1944, une partie de l’armée allemande remontant vers le nord-ouest de la France a semé la terreur (voir les pendus de Tulle et Oradour-sur-Glane).
Une colonne ayant fait halte à La Croisille, les Allemands prirent dix otages qu’ils allaient fusiller. Chassagne, n’écoutant que son courage et n’ayant pas d’enfant, se présenta pour prendre la place d’un père de famille.
Par un heureux hasard, l’officier qui commandait la colonne s’intéressait aux courses automobiles ; il se souvint que Chassagne, qui avait été le premier pilote français à accepter de revenir courir sur un circuit allemand après la guerre de 14, et avait subi un grave accident lors du premier Grand Prix d’Allemagne, en 1926.
Les dix otages furent libérés. Mais Emma Chassagne, qui a raconté ce douloureux épisode à la famille Jarraud, a craint ce jour-là de ne pas revoir son mari.
Il est décédé ici à La Croisille, dix-sept ans après avoir arrêté la compétition, des suites d’une longue maladie, comme on dit aujourd’hui et le 18 avril 1947, sa veuve reçut le télégramme suivant, signé Bugatti : « Apprenons avec émotion la douleur qui vous frappe vous adressons nos très sincères condoléances. »
Après son décès en revanche, Chassagne est largement oublié, du moins dans son pays, c’est cette injustice que nous réparons aujourd’hui.
Cet oubli a sûrement été facilité par le fait qu’il n’a pas eu de descendants directs.
Il n’est donc pas très étonnant qu’il ait été honoré dans l’espace public d’abord au Royaume-Uni : à Crewe, où se trouvaient le siège social et le lieu de fabrication de Bentley, un « Chassagne Square », sur « Rolls Avenue », a été ainsi nommé pour lui rendre hommage.
La rédaction d’un premier article de fond en français depuis sa mort ne fut publiée qu’en mai/juin 1971.
C’est à cette époque que R.Jarraud conçut, et posa sur sa tombe un médaillon de bronze à son effigie, qui l’immortalise en pilote. Que le conseil municipal vient de rééditer en porte-clé en souvenir de cette journée d’aujourd’hui qui lui est dédiée.
La suite se fit par relations. R.Jarraud parvint à faire nommer une rue de Limoges du nom de Jean Chassagne : ceux qui l’empruntent peuvent s’apercevoir qu’elle convient particulièrement bien à un pilote qui s’est illustré dans des courses de côte !!!
Et ici à La Croisille, on prit conscience de la valeur de cet enfant du pays qu’assez récemment en donnant son nom au stade municipal, puis ces dernières années par un certain nombre de publications dans le bulletin de la commune.
C’est cette injustice que La Croisille répare aujourd’hui avec cette grande journée d’hommage à Jean Chassagne pour le mettre pleinement à l’honneur, lui rendre la célébrité internationale dont il bénéficiait de son vivant et lui assurer, espérons durablement, une meilleure continuité mémorielle.
Avant de conclure je tiens personnellement à remercier toutes celles et ceux qui nous ont aidés à mettre en place cette journée, mon ami le maire de Sussac Gilles Matinaud, notre directrice de l’école Laure Correia et Isabelle Bourliataud la première adjointe chargée du scolaire, Josette Jarraud et Claire, Marie-Françoise Vergnaud-Descubes, Henri Lopez, Philippe Gourinchas, Alain Bouillon et la Camaf, Jean-Yves Raineix, Philippe Sarre, Alain Thevenin, Pierre Bernis, Yves Claval et la FFVE, Daniel Aupetit et les Présidents de clubs autos du Limousin et leurs adhérents, Sylvie Lartisien et l’association « Cœur de Briance » et ses bénévoles, Pierre Duchez pour ses cartes postales, Lucien Franchet, Bernard Boussely et notre service technique et évidemment notre adjointe à la culture et aux animations Marie-Laure Bouthier grande cheffe de cette animation.
Pour terminer j’émets le souhait que Jean Chassagne retrouve enfin pleinement la notoriété qu’il mérite c’est le sens des manifestations que nous avons organisées ce samedi 3 septembre chez lui à La Croisille-sur-Briance.
Mon souhait le plus cher est que les gens disent maintenant « La Croisille-sur-Briance ? c’est la commune de Jean Chassagne là où il y a la foire du 18 de chaque mois ».
Merci de votre attention.
Jean-Gérard Didierre.
Maire de La Croisille-sur-Briance
Le samedi 3 septembre 2022
DISCOURS DU MAIRE DE LA CROISILLE LE 8 MAI 2022
Notre rassemblement est là aussi pour témoigner de notre reconnaissance éternelle à toutes celles et tous ceux, qui bien que venus d’horizons différents, sont morts pour la France, au nom de la liberté, pour notre liberté…. Que penseraient t‘ils s’ils revenaient aujourd’hui ?
Chez nous à La Croisille aussi, des personnes ont fait montre d’héroïsme. Je pense notamment au regretté Louis Gendillout pour qui je tiens à avoir une pensée en ce jour.
La paix d’alors, et celle qui demeure aujourd’hui, doit beaucoup à ces résistants.
Quand on évoque cette période, celle de la guerre et de l’occupation, l’honnêteté commande de ne pas occulter la part d’ombre qui fut aussi la nôtre.
La France a subi les délations, la honte de la collaboration, celle du régime de Vichy, de « ses petites mains sales » miliciennes à ses élites ministérielles collaborationnistes, honte à eux pour toujours.
Pourquoi éclairer en ce jour cette part obscure de notre passé ? Pour rappeler que rien n’est jamais ni prédéfini, ni acquis.
Ainsi, la France aurait pu sombrer dans le camp de l’Axe formé de l’Allemagne de l’Italie et du Japon.
Il a fallu l’opiniâtreté du général de Gaulle pour faire reconnaître aux Alliés la légitimité de la France libre et éviter que le pays soit placé sous l’administration militaire des forces coalisées.
De nos jours, qui peut affirmer que la paix est à jamais acquise ? Chacun sait qu’elle est un bien commun, précieux, mais fragile.
Avons-nous oublié qu’une guerre fratricide pouvait ravager le continent européen ? Et ce qui se passe en ce moment en Ukraine n’est pas pour nous rassurer.
Avons-nous oublié que la Shoah fut le terrible aboutissement d’un processus de stigmatisation des Juifs ? Avons-nous oublié que des Français ont collaboré par adhésion à la « révolution nationale » de Pétain ?
Avons-nous oublié que la crise de 1929 fut le terreau de la guerre ?
Celles et ceux qui comme moi sont nés à l’immédiat après la guerre doivent se souvenir avec humilité de cette période.
Nous n’avons pas été les témoins directs de cette tragédie. Nous n’avons pas vu les camps et les champs de bataille.
Nous n’avons pas été confrontés à des choix dramatiques, personnels ou collectifs.
Pour autant, se souvenir est une obligation ardente. Il est de notre devoir de ne pas oublier les causes qui entraînent la guerre, et les conséquences qu’elle amène à son tour. Il est de notre devoir de nous souvenir quelles valeurs nous ont été transmises notamment ici à La Croisille par Georges Guingouin et la résistance.
La présence ce matin d’un piquet d’honneur de jeunes gendarmes n’est pas anodin.
Avant de venir ici nous sommes allés déposer une gerbe à la stèle du gendarme Franz MUNIER à l’angle de la route de la Vialle car ce gendarme n’écoutant que son courage pour lutter contre le nazisme rejoignit le maquis et eu une conduite héroïque en attaquant les allemands avec une auto mitrailleuse prise à l’ennemi une première fois avec succès, mais péri en héros à l’âge de 29 ans lors de la deuxième attaque le 17 juillet 1944 à 11 heures.
Et nous avons aussi déposé une autre gerbe pour un autre gendarme le colonel Arnaud Beltrame sur le parvis de la mairie qui porte aujourd’hui son nom et qui lui aussi perdit la vie contre un autre fanatisme le terrorisme islamique il y a 4 ans déjà.
Au travers de ces deux vies perdues en héros, nous devons honorer tous nos morts et leur sacrifice pour la liberté de notre pays et la lutte contre toutes les barbaries qu’elles soit d’hier ou d’aujourd’hui.
« Certains jours, j’ai rêvé d’une gomme à effacer l’immondice humaine » écrivait Aragon. A défaut d’une telle chimère, utilisons l’arme qui est à notre portée : la transmission de la mémoire.
Et nous ne saluerons jamais assez le travail remarquable réalisé par l’ANACR notamment avec Anne-Marie MONTAUDON sur notre territoire ou par Julie GREZE au travers de ses interventions pour le pays d’art et d’histoire.
Mesdames et Messieurs, 78 ans après la fin de la seconde guerre mondiale nous vivons à nouveau dans un monde en proie au chaos intellectuel et moral, dans un monde confronté à la résurgence des idéologies de la haine et défié par des fanatismes religieux qui tuent au nom de leur « vérité ».
Nous devons réaffirmer les valeurs de notre république, pour la liberté contre l’oppression, pour l’égalité contre les postulats différentialistes, pour la fraternité contre l’intolérance et le fanatisme, contre le racisme et l’antisémitisme, contre la xénophobie et ces nouvelles formes de ségrégation raciale qui pullulent désormais sur les réseaux sociaux.
Les temps de crise, que nous connaissons depuis quelques années, nous le savons bien sont propices au développement de l’individualisme.
Face à cela nous devons au contraire rester unis et solidaires.
Et se souvenir que chez nous à La Croisille-sur-Briance 6 de nos enfants sont morts pour la France et ses valeurs républicaines lors de la deuxième guerre mondiale, leurs noms sont gravés sur notre monument ils s’appellaient :
Michel DEFAYE
Julien GOUMONDIE
Henri JUMEAUX
Marcelin MONTHEIL
André PEJOUT
Louis RIVET
Leur gloire restera éternelle est -il gravé ici en lettre d’or, sur notre monument, en sommes-nous si certains ?
Qu’ils reposent en paix avec l’expression individuelle et collective de notre profond respect et de notre reconnaissance pour ce qu’ils ont fait pour nous et pour les leçons qu’ils nous ont laissées. 78 ans après le 8 mai 1945,
Aussi, la tête haute, riche de nos convictions républicaines, nous pouvons affirmer que le 8 mai devient, et chaque année d’avantage, le moment de symboliser et de rappeler ces valeurs de respect et de dignité tirées des leçons de notre Histoire qui doivent être transmises de générations en générations.
Nous devons nous souvenir aujourd’hui, demain, toujours, de ce que signifie ce 8 mai 1945.
Car comme le disait Victor HUGO « La guerre, c’est la guerre des hommes, la paix c’est la guerre des idées ».
Mes chers concitoyens, gardons toujours en nous allumer les trois grandes lumières que sont la Liberté, l’Egalité et la Fraternité.
Auquel j’ajouterai la Laïcité.
Pour conclure, je vous demande à toutes et à tous d’être vigilants, d’être des bâtisseurs et des soldats de la paix de demain, elle vous appartient, elle nous appartient.
Vive la Paix
Vive la liberté
Vive la République
Et Vive la France.
Jean-Gérard Didierre
Maire de La Croisille-sur-Briance
8 mai 2022
DISCOURS DU MAIRE JEAN-GERARD DIDIERREA L’INAUGURATION DE LA ROUTE LOUIS JARRAUD AU BARNAGAUD LE SAMEDI 16 AVRIL 2022.
Donc ce samedi 16 avril 2022 nous voici rassemblés pour honorer la mémoire de Louis JARRAUD avec madame Raymonde POUMELLE sa fille et ses petits-enfants Jacques et Jean-Marie sans oublier ses arrières petits-enfants, Jade, Chloé, Lisa, Nathan et Tom, qui est excusé également.
Et aussi avec celles et ceux qui ont connu et apprécié Louis JARRAUD comme musicien, Jean LACHAUD, Philippe RANDONEIX et Nicolas ROUZIERS
Avec également la présence aussi de nos amis riverains qui maintenant auront une adresse qui portera son nom.
Merci à vous toutes et tous qui par votre présence rendent plus fort l’hommage que nous rendons à celui dont cette route, où il a habité, va porter dorénavant son nom et sera ainsi à jamais gravé dans la mémoire collective crouzillaude.
Il est né le 3 juillet 1910 au clos de Sussac et est décédé le 13 février 2006 à St-Germain à l’âge de 96 ans.
Il est venu au Barnagaud en 1936 lors de son mariage avec Marguerite et s’est depuis imprégné et a forgé des profondes racines dans ce territoire
Nous sommes donc ici dans ce lieu le Barnagaud, là où il a eu une si grande présence, de celles qui créent l’âme d’un territoire et qui sont de deux sortes la vie et la connaissance.
La connaissance notamment musicale lui apporta le plaisir de lever les secrets de ses racines limousines, s’imprégnant alors des cultures passées de l’endroit où il vécut et où nous sommes ce matin.
Louis JARRAUD vous méritez bien que ce chemin que vous avez parcouru à pied, avec le cheval, en bicyclette, en tracteur, en voiture, toute votre vie entière porte votre nom.
Par son métier d’agriculteur il a parcouru ce terroir et il y a retourner la terre.
Par sa passion de la musique, il a fouillé au plus profond de la musique limousine du territoire de ses ancêtres.
D’abord en les écoutant raconter et jouer, ce qui nous permet aujourd’hui de pouvoir nous plonger dans son passé avec une discographie qu’il nous a laissée comme interprète « les vieux airs de chez nous » en 95 ou « l’anthologie des musiques traditionnelles » en 2009 pour ne citer que ces deux productions.
Il participa également dès 1937 au groupe folklorique de l’école du Mont-Gargan.
Et depuis cette époque, quel fameux passeur culturel il fut.
Trois personnes présentes ici ce matin peuvent en témoigner, n’est-ce pas Philippe RANDONEIX qui tout jeune vient le voir ici pour lui demander à apprendre jouer de la cabrette, et Louis JARRAUD de lui répondre « Y a pas de problème » car il accueillait tout le monde avec la même gentillesse et il l’a fait pour des dizaines de musiciens.
N’est-ce pas Nicolas ROUZIERS qui vous aussi avez apprécié de jouer avec lui dans les années 90.
Ou encore Jean LACHAUD qui l’a rencontré car il voulait jouer de la guitare avec lui et qui a dû faire une centaine de cassettes avec lui aussi et qui a retranscrit toute sa musique soit celle du violon soit celle de la cabrette et enregistré des morceaux comme « Belles roses du printemps ou « Le quadrille du Barnagaud » tout un programme… !!!
Jean LACHAUD m’confié se rappeler également de sa première rencontre avec lui et de la découverte non pas d’un instrument de musique mais de son très gros moteur du 19ème siècle et aussi du fameux réparateur de montres de pendules et d’horloges qu’il était.
N’oublions pas aussi que Louis JARRAUD a été l’un des rares musiciens qui a fait son apprentissage tout seul sans violoneux plus âgé pour le guider à ses débuts.
Vers les 10 ans il avait réalisé lui-même son premier instrument un violon avec du bois de cerisier …Et plus tard il échangea ce violon contre……deux roues de bicyclettes, alors que l’un de ses frères venait de lui offrir son premier instrument.
Et ensuite quel chemin parcouru comme musicien quand on sait que le grand Jean SEGUREL venait chez lui faire régler la hampe de son instrument….
Jean LACHAUD se rappelle également aussi d’avoir changé les vieilles cordes de son violon avec des cordes en mi la ré sol par des cordes de marque pirastro ce qui améliora considérablement la qualité de la musique jouée ainsi.
Avant de conclure et que sa fille nous dévoile la plaque je n’oublie pas non plus de saluer la mémoire de son épouse Marguerite JARRAUD que nous devons associer aussi à ce lieu et qui jouait un peu du violon car c’est bien entendu Louis JARRAUD qui lui avait appris.
Louis JARRAUD va entrer aujourd’hui dans cette reconnaissance qu’une population par la représentation de ces élus scelle avec lui ce matin en inaugurant la route qui portera dorénavant son nom.
Merci à lui pour ce qu’il a apporté à La Croisille-sur-Briance et merci de votre attention.
Jean-Gérard DIDIERRE.
Maire de La Croisille-sur-Briance.
Le 16 avril 2022.
DISCOURS DU MAIRE A L’INAUGURATION DES ARBRES DE LA LAICITE LE 9 DECMBRE 2021 A LA CROISILLE-SUR-BRIANCE
Normalement cette manifestation aurait dû rassembler aussi les enfants de notre école, mais madame covid s’est invitée nous avons dû fermer l’école pour la semaine.
D’ailleurs notre directrice Laura Correia, ici présente, avait déjà commencé un travail avec les enfants sur la laïcité qui sera poursuivi à la repriseNous sommes réunis aujourd’hui suite à une idée d’un parent d’élève M. Pierre Colin, de mettre deux arbres dans la cour de notre école communale que nous avons souhaité avec d’autres élus du conseil municipal que l’inauguration de ces plantations se fasse à l’occasion de la commémoration de la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Eglises et de l’Etat voté il y a 116 ans maintenant.
Ces arbres ont été plantés et installés par notre service technique municipal que je remercie pour leur travail.
Ces arbres sont des Gleditsia triancanthos inermis et ont été choisis par Mr Colin pour leur capacité à résister au réchauffement climatique à venir.
Puissants symboles pour les générations actuelles et futures par leurs enracinements et leurs verticalités, ces arbres seront les garants de notre unité autour de la défense des valeurs de la République, de la liberté d’expression et du principe de laïcité.
Quel plus beau symbole dans cette période où l’être humain ne cesse de penser qu’il est maître du Monde !!!
Quel plus beau symbole à ce moment de l’histoire de l’humanité où l’être humain se donne le droit de tout régir, de tout agencer, de tout ordonnancer, de tout transformer dans une vision égocentrique de ses intérêts immédiats, de profits illusoires !
Quel plus beau symbole, alors que tout porterait à croire que nos comportements égoïstes nous conduisent tout droit à l’autodestruction par la pollution, par le pillage des richesses de la planète, par l’anéantissement de sa biodiversité, voire encore par notre propre autodestruction aux moyens de produits chimiques introduits dans l’alimentation, de pesticides et autre glyphosate !!!
Quel plus beau symbole que soit réuni autour de cet événement et dans un même élan, notre députée, notre conseiller départemental, la directrice de notre école primaire Georges Guingouin, les parents d’élèves, les élus de la république du conseil municipal et le comité République et laïcité pour cet acte porteur de vie, de valeurs républicaines et d’espérance !
Quel plus beau symbole que la plantation d’arbres pour marquer la continuité et la puissance de la vie … mais aussi sa vulnérabilité !!!
Quel plus beau symbole que ces arbres de la laïcité en cette période difficile où nous avons à faire face à quelques barbares décérébrés qui trahissent même leur propre religion en tuant, en assassinant sans discernement !!!
J’ai à ce moment une pensée très forte pour Samuel PATY sauvagement assassiné pour avoir enseigné les valeurs de notre république à ses élèves.
Quel plus beau symbole d’être tous associés ici, aujourd’hui, à l’occasion de l’inauguration de ces arbres de la laïcité qui témoigne de notre volonté de vivre ensemble dans nos ressemblances et nos différences, de cet esprit des lumières, la liberté de conscience, qui permet à chacun d’être lui-même sans jamais avoir à renier ni ce qu’il pense, ni ce qu’il est.
Comme vous le savez peut-être La Croisille comprend 30 % de sa population qui est anglaise ou néerlandaise et qui me dit souvent « nous qui avons des rois ou reines nous vous envions d’avoir les valeurs de votre république qui vous rassemblent tous et que vous apprenez à l’école ».
Alors oui, mes chers amis, je suis très heureux et très fier aujourd’hui de savoir que ce sera ici, dans notre école que les fruits symboliques de ces arbres de la Laïcité que nous allons inaugurer ensemble, pourront être cueillis par tous les enfants de notre belle commune.
Merci à vous amis de l’école de la République qui témoignez une nouvelle fois ici et aujourd’hui de votre attachement aux valeurs républicaines de l’École !
Vive l’École,
Vive l’école laïque,
Vive l’école de la République
Vive la laïcité de la République.
DISCOURS DU MAIRE A LA COMMÉMORATION DE L’ARMISTICE DU 11 NOVEMBRE 1918 A LA CROISILLE-SUR-BRIANCE. (En Français et ensuite en Anglais)
Mesdames et messieurs les élu·es,
Messieurs les porte-drapeaux,
Mesdames et messieurs les représentants des pompiers
Mesdames et Messieurs les représentants de la communauté anglaise de La Croisille
Mesdames et Messieurs chers amis
Le 11 novembre célèbre la fin des combats et la paix retrouvée. L’hommage aux soldats morts pour la France et pour l’Angleterre est l’occasion de se souvenir et d’inviter à la réflexion en tirant des leçons pour demain.
« Parce qu’un homme sans mémoire est un homme sans vie, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir.» Cette citation du Maréchal Ferdinand Foch résume à elle-seule la raison et surtout la nécessité de notre présence ici aujourd’hui.
Nous célébrons l’arrêt des combats d’une guerre déclenchée en 1914 et qui devait se terminer quatre ans plus tard, le lundi 11 novembre 1918 à 11 heures du matin.
Quatre ans d’horreur, de morts et de meurtrissures. Quatre ans du sacrifice de toute une classe d’âge.
Si nous sommes réunis, c’est bien davantage pour honorer notre devoir de mémoire que pour célébrer une victoire qui, au fil du temps, s’est empreinte d’un goût amer.
En effet, comment parler de victoire lorsque l’on dénombre dans notre pays, au lendemain de la guerre, 8 millions et demi de morts – un quart des hommes de 18 à 35 ans sont morts dans ce conflit ! -, 21 millions de blessés, 6 millions d’invalides, 4 millions de veuves, 8 millions d’orphelins.
Comment parler de victoire lorsque l’on sait que cette guerre a définitivement démontré à l’humanité que le progrès technique et industriel auxquels elle faisait confiance pour l’amener vers le bonheur pouvait être aussi le moyen de tuer, de mutiler, de détruire plus loin, plus vite et plus fort.
Et comment parler de victoire quand, vingt ans après, la même tragédie recommençait, plus intense encore.
La « Grande Guerre » ne fût pas la « der des der » comme se l’étaient jurés les Poilus revenus de l’enfer des tranchées.
Lucide au soir du 11 novembre 1918, Georges Clémenceau aurait confié au général Mordacq : « Nous avons gagné la guerre et non sans peine. Maintenant il va falloir gagner la paix, et ce sera peut-être encore plus difficile. » Il parlait vrai.
Les traités signés avec l’Allemagne vaincue et organisant sa spoliation portaient en eux les germes de la Seconde Guerre mondiale.
S’il nous fallait tirer une leçon en nous recueillant chaque année au pied du monument aux Morts de La Croisille avec nos amis anglais, c’est bien que la paix n’est jamais acquise. Elle se mérite et se protège en permanence.
Gardons notre conscience de l’Histoire car aujourd’hui encore, personne ne peut affirmer que le monde soit devenu plus sage.
Nombre de conflits existent et d’autres sont latents, liés à des tensions bien connues : captation des ressources, conflit de religions, lutte de territoire, terrorisme…
Russie, Chine et Etats-Unis s’affrontent à distance et sur plusieurs terrains. Les pays du Golfe persique arment les belligérants des différents conflits qui meurtrissent le Moyen-Orient.
La Turquie fait cavalier seul dans le jeu des équilibres géostratégiques. La Chine et l’Inde montrent « leurs muscles » à leur frontière commune…
Tandis que la planète se réarme. Selon une étude de l’Institut international de recherche sur la paix (Sipri), les ventes d’armes ont crû de 6 % en volume entre 2015 et 2020 par rapport aux quatre années précédentes. Un taux en hausse constante depuis 2003.
Notre pays, la France, paie le prix du sang pour maintenir la paix dans certaines parties du monde.
Ces dix dernières années, 89 soldats français ont été tués en Afghanistan, et 45 autres ont trouvé la mort dans le cadre des opérations militaires au Mali.
Le bilan est lourd. Cette commémoration est aussi l’occasion de leur rendre hommage.
Gagner la paix sera plus difficile encore, disait Clémenceau. Je crains qu’il ait raison aujourd’hui autant qu’hier.
Tout ceci doit nous alerter quant aux conséquences de la volonté de ceux qui prônent le retour des « barrières » de toutes sortes et le chacun pour soi, en un mot le recroquevillement dogmatique unilatéral.
Je suis convaincu que la paix se gagne ensemble et non pas individuellement.
Je suis convaincu également que ce n’est pas en revenant en arrière que l’on surmonte les difficultés.
« C’est en allant vers la mer que le fleuve est fidèle à sa source », disait Jean Jaurès.
C’est aussi en transmettant notre Histoire que nous conserverons la paix.
Aujourd’hui il ne s’agit plus de commémorer la gloire et l’héroïsme, mais de se souvenir du malheur aveugle des années de guerre et des raisons qui y mènent pour tenir à distance les bruits de bottes.
Nous qui n’avons pas traversé ces épreuves, nous devons prendre la mesure de cet héritage car c’est en regardant le passé avec ses gloires, ses blessures, que nous prenons encore davantage conscience de nous-mêmes, de notre capacité à maîtriser notre destin.
Tournons-nous vers l’avenir sans oublier le passé.
C’est en conservant la paix que nous serons fidèles à ceux pour qui le 11 novembre 1918 sonna comme une délivrance.
Vive la paix. Vive la République. Vive la France.
Jean-Gérard Didierre
La Croisille-sur-Briance
Le 11 Novembre 2021
THE MAYOR’S SPEECH AT THE
REMEMBRANCE SERVICE OF 11 NOVEMBER 1918
AT LA CROISILLE-SUR-BRIANCE
Ladies and gentlemen, councillors, flag-carriers, representatives of the fire brigade and the gendarmerie, representatives of La Croisille’s British and Irish communities, to all of you, dear friends.
The 11th November commemorates the end of the fighting and re-found peace. This tribute to the soldiers who died for France is an occasion for us to remember and to reflect on the past, drawing from it lessons for tomorrow.
« Because a man without memory is a man without life, a people without memory is a people without a future. » This quote from Marshal Ferdinand Foch sums up the reason and above all the necessity for our presence here today.
We are celebrating the end of the fighting in a war that started in 1914 and was to end four years later, Monday 11th November 1918, at 11am.
Four years of horror, of death and injury. Four years of the sacrifice of an entire generation.
If we are gathered here, it is more to fulfil our duty to remember than to celebrate a victory, which, over the course of time, has acquired a bitter taste.
Indeed, how can we speak of victory when, in the aftermath of the war, we could count eight and a half million dead in our country – a quarter of the men aged between 18 and 35 died in this conflict! 21 million wounded, 6 million invalids, 4 million widows, 8 million orphans.
How can we speak of victory when we know that this war definitively demonstrated to humanity that the technical and industrial progress in which people trusted to bring them happiness could also be the means of killing them, mutilating, destroying – further, faster and harder.
And how can we speak of victory, when twenty years later, the same tragedy is happening again, more intensely than before.
The “Great War” was not the “war to end all wars” as sworn by the troops returning from the hell of the trenches.
Lucid on the evening of 11th November 1918, Georges Clémenceau is said to have told General Mordacq: “We have won the war and not without difficulty. Now we have to win the peace, and that will perhaps be more difficult.” He was speaking the truth. The treaties signed with defeated Germany, determining its reparations sowed the seeds of the Second World War.
If there is one lesson to be learned from standing at the foot of the war memorial in La Croisille each year with our British and Irish friends, it is that peace can never be taken for granted. It must be earned and protected at all times.
Let us keep our awareness of history because still, today, nobody can say that the world has become wiser.
Many conflicts exist and others lie dormant, linked to well-known tensions: resource ownership, religious battles, territorial arguments, terrorism…
Russia, China and the United States are fighting each other from a distance and on several fronts. The Gulf States are arming the enemies in the different conflicts that are ravaging the Middle East.
Turkey is going it alone in a game of geostrategic balance. China and India display their ‘muscles’ along their shared border.
Meanwhile the world is re-arming. According to a study by the Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI), sales of arms grew by 6% in volume between 2015 and 2020 in relation to the four preceding years. This rate has been rising steadily since 2003.
Our country, France, is paying the price in blood for keeping the peace in some parts of the world.
In the last 10 years, 89 French soldiers have been killed in Afghanistan and 45 others have been killed in the military operations in Mali.
The toll is heavy. This commemoration is also an occasion to pay respect to them.
Winning the peace will be even more difficult, said Clémenceau. I fear that he is as right today as he was yesterday.
All this should alert us to the consequences of the will of those who advocate the return of ‘barriers’ of all types and the ‘every man for himself’ attitude, in a phrase, unilateral dogmatic cowering.
I am convinced that peace is won together, not individually.
I am equally convinced that it is not by going backwards that we overcome difficulties.
“It is by going to the sea that the river is faithful to its source,” said Jean Jaurès.
It is also by passing on our history that we will keep the peace.
Today it is no longer a case of commemorating glory and heroism, but also remembering the indiscriminate misfortune of the war years and the reasons behind it, in order to keep the noise of boots at bay.
We, who have not gone through these trials, we must take stock of this legacy, for it is by looking at the past with its glories, its wounds, that we become more aware of ourselves, our capacity to control our own destiny.
Let us look to the future without forgetting the past.
It is by keeping the peace that we will be loyal to those for whom the
11th November 1918 rang as a deliverance.
Long live peace. Long live the Republic. Long live France.
Jean-Gérard Didierre
La Croisille-sur-Briance
11th November 2021
VACCINATION DES PLUS DE 70 ANS
Les personnes de plus 70 ans des communes de La Croisille-sur-Braince, Sussac, St Gilles les forets et Surdoux ans souhaitant se faire vacciner doivent rapidement téléphoner au secrétariat de la mairie de La Croisille au 05 55 71 70 55 pour prendre un rendez-vous.
VACCINATION DES PLUS DE 75 ANS
La campagne de vaccination s’accélère à compter du mois de Mars pour la population de + de 75 ans souhaitant être vaccinée.
La Croisille sur Briance sera le lieu de vaccination destiné pour elle-même et pour les communes de Sussac, St Gilles les Forêts et Surdoux
Cette campagne s’adresse aux personnes âgées de plus de 75 ans mais également aux personnes à fort risques de formes graves de la COVID 19. Ainsi, les médecins ont également été sollicités afin de prioriser leur patientèle.
La délocalisation du centre de vaccination du CHIMB permet de venir au plus près de la population.
La finalité est de pouvoir vacciner le plus grand nombre et cela prendra certainement encore du temps.
Dès cette semaine la mairie de la Croisille en accord avec les autres maires des communes concernées enverra aux plus de 75 ans un courrier avec un bulletin réponse pour celles et ceux qui souhaitent se faire vacciner.
Jean-Gérard DIDIERRE
AGENDA
Jean-Gérard DIDIERRE, maire, ainsi que l’ensemble du conseil municipal et des agents communaux de La Croisille-sur Briance vous souhaitent d’excellentes fêtes de fin d’année !
Discours de Jean-Gérard DIDIERRE au conseil municipal après sa réélection comme Maire le 25 Mai 2020.
Mes chères, chers collègues, Mes chers amis
Je suis très ému et très honoré de pouvoir continuer à servir La Croisille.
Merci, oui merci, pour la confiance que vous venez de m’accorder à nouveau et qui me touche profondément. Je continuerai à porter l’écharpe tricolore avec beaucoup de fierté mais aussi beaucoup d’humilité.
Ma réélection de ce soir comme maire étant la traduction logique du vote intervenu, le 15 mars dernier dans notre commune où nos concitoyens ont porté à 70 %, donc très majoritairement, leurs suffrages sur notre liste « La Croisille pour Tous » que j’avais l’honneur de conduire.
J’y vois d’abord la validation d’un bilan qui est celui de l’équipe sortante en responsabilité dans notre commune depuis 12 ans.
Tant de choses ont été accomplies que ce soit entre autres et par exemple pour notre école, pour notre église, pour nos maisons de personnes âgées, ou pour le plan d’eau de Nouailhas pour ne citer que les plus emblématiques, sans oublier tous les travaux faits sur notre réseau d’eau potable, dont je continue de penser que son dessaisissement, qui nous a été imposé au profit de l’intercommunalité est une erreur historique que nous paierons très cher, dans tous les sens du mot demain.
Merci à vous toutes et tous et aussi à toutes celles et ceux, qui ont œuvré pour mieux nous faire réélire, qui ont cru en nous, qui nous ont adressé des témoignages d’encouragement pendant ces élections.
Je n’oublierai pas pour autant tous ceux qui ont fait un autre choix. Nous serons les élus de toutes et tous, dans un esprit de respect, d’écoute et de tolérance.
Ces élections s’achèvent ce soir, avec un délai plus long que d’habitude du au coronavirus et j’en retire pour ma part beaucoup de satisfaction dans la manière dont nous venons de gérer les dernières semaines pour les personnes fragile ou âgées, gérer la rentrée des classes ou encore la réouverture de la foire du 18.
Tout cela est dû au fait d’avoir constitué une équipe unie, solidaire, motivée avec une vraie parité hommes/femmes, faite de continuité avec d’abord celles et ceux avec qui j’ai partagé ses 12 dernières années, et qui sont restés avec moi pour continuer à travailler pour La Croisille ; merci à toi Isabelle, à toi Françoise, à toi Dominique, à toi Christian et à toi Lucien d’être repartis pour ce nouveau mandat et bien entendu un grand merci aussi à vous mesdames et messieurs les huit nouveaux élus qui nous ont rejoints ou accepté mon invitation de figurer dans ma liste, car bien entendu c’est l’osmose et la fusion réussie des deux équipes en une seule qui nous ont portés vers cette troisième victoire consécutive toujours dès le premier tour avec notre liste entière.
Sans vous toutes et tous, rien n’aurait été possible, votre engagement a été total et c’est ma grande fierté.
Aujourd’hui, une page se tourne et je tiens à saluer le travail accompli par celles et ceux qui ont été à mes côtés depuis le début et qui n’ont pas souhaité se représenter, merci à eux du travail et du temps qu’ils ont consacrés à la commune. Cet engagement mérite notre considération et notre respect.
Le 15 mars dernier, le suffrage universel a aussi légitimé un projet municipal ambitieux. Il s’agit, en effet, pour les six années à venir, de franchir ensemble une nouvelle étape pour que notre commune soit plus que jamais un territoire solidaire, dynamique, exemplaire dans la gestion des deniers publiques et respectueux de l’environnement. Vous reconnaissez là les priorités qui sont les nôtres.
Nous aurons besoin également du soutien de tous ceux qui font la commune, sur le terrain, au quotidien. Je pense bien sûr aux associations culturelles ou sportives, aux commerçants, aux artisans, aux entrepreneurs, aux agriculteurs … qui sont indispensables pour l’avenir de notre projet collectif.
Avec eux, nous devons approfondir la concertation et innover pour donner un véritable rôle à chaque citoyen dans la mise en route de notre projet et de notre politique municipale.
Je serai demain, comme je l’ai été hier, le maire de toutes et tous. Les crouzillauds sont riches de leur diversité, quels que soient leur situation sociale, leur origine ou leur âge.
Enfin dernier mot, mes chers collègues et amis, pour vous dire tout simplement : au travail ! Nous avons tant à faire ensemble.
Mais une municipalité ne peut agir seule. Nous ne pouvons rien, comme élus, sans être secondés dans notre action par des fonctionnaires territoriaux.
Je profite de ce moment pour saluer l’ensemble du personnel communal. Je sais pouvoir compter sur leur sérieux, leur engagement et leur sens du service au public pour qu’ensemble nous continuions à faire avancer La Croisille, chacun dans ses missions et avec ses compétences.
Je continuerai être un maire attentif à leurs préoccupations et aux difficultés qu’ils peuvent rencontrer dans l’exercice de leurs missions.
Enfin, un dernier mot, puisque la crise sanitaire provoque bien des difficultés économiques et sociales qu’il va maintenant falloir surmonter solidairement car il y aura un avant et un après COVID-19.
Comme disait Einstein : « La folie c’est de se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent ».
J’aimerais, vous dire pour conclure la chance que j’ai, que nous avons, d’avoir Sylvie comme collaboratrice, c’est beaucoup plus qu’une secrétaire, C’est notre véritable partenaire, Aussi, Sylvie, nous avons souhaité ce soir vous remercier à notre façon pour hier mais aussi pour les 6 ans à venir.
Merci de votre attention.
Jean-Gérard DIDIERRE
La Croisille-sur-Briance le 25 mai 2020
Mes chers amis,
Depuis plusieurs semaines, notre commune, comme le reste du pays, traverse une crise sans précédent. Pour faire face à cette situation inédite, la mairie de La Croisille-sur-Briance est pleinement mobilisée depuis le début de l’épidémie afin de répondre à vos attentes et à vos besoins. L’une des opérations la plus emblématique est celle que mènent vos élus, soit tous les jours soit hebdomadairement avec l’attention portée aux plus anciens, aux plus fragiles et aux plus démunis d’entre nous.
Je n’oublie pas également l’ensemble de la chaîne du personnel soignant de notre commune qui travaille remarquablement en équipe pour votre santé, et j’ai aussi une pensée particulière pour tous ceux qui œuvrent à sauver des vies et à assurer notre sécurité au niveau du département, et bien entendu un grand merci à nos aides à domicile.
Et quelle chance d’avoir des commerçants locaux qui poursuivent leurs activités et nous permettent d’assurer notre alimentation pendant le confinement. Ainsi que nos artisants et nos agriculteurs qui font vivre notre pays.
Enfin, un grand bravo à la dernière-née des initiatives solidaires, celle du « club des 6 couturières » qui font preuve d’une grande solidarité et passe un temps incroyable derrière leur machine à coudre à fabriquer des masques en tissu pour nos enfants. Qu’elles en soient chaleureusement remerciées.
J’en profite pour vous informer du retour au travail début mai de nos agents municipaux qui après leur période de confinement vont assurer quotidiennement, dans un contexte très particulier, la continuité des services publics en rattrapant le retard pris et vont assurer la reprise de l’école communale tout en respectant les consignes sanitaires mises en place .
Dans les jours et semaines qui viennent, nous allons préparer avec tous les acteurs concernés la période qui va suivre, celle du déconfinement progressif. Nous attendons des précisions de la part du gouvernement. D’ores et déjà, nous avons commandé avec votre pharmacie, 1000 masques de protection en tissu adultes à destination des habitants en plus des 700 commandés pour La Croisille avec la communauté de communes.
Nous pensons pouvoir distribuer gracieusement à chacun d’entre vous un masque tissus réutilisable catégorie 1 avec 25 ou 30 lavages garantis avant le 11 mai.
Sur ces questions du déconfinement, comme beaucoup d’entre vous, j’ai des inquiétudes. Mais c’est aussi dû, à mon sens, à la façon dont cette séquence a été annoncée. Et à toutes ces questions, il faudra des réponses précises pour rassurer.
Sachez que l’équipe municipale est mobilisée et se tient à vos côtés dans cette épreuve. Unis et solidaires, nous en sortirons plus vite et plus forts.
Bonne lecture.
Jean-Gérard DIDIERRE
LETTRE DU MAIRE AUX HABITANTS A PROPOS DU CORONAVIRUS
Cher(e)s ami(e)s,
Nous entrons maintenant dans les semaines à très hauts risques quant à la propagation du virus.
II est impératif que vous restiez chez vous et évitiez les déplacements sauf pour des actes indispensables.
Pensez à respecter les règles essentielles qui ont été données, le virus ne touche pas que les autres en nous épargnant et nous devons être solidaires avec le personnel de santé qui vit un enfer » par devoir absolu. Un grand merci à nos médecins, pharmaciens, infirmiers, aides-soignants et aide-ménagères de La Croisille.
Soyons responsable, il faut donner du temps au temps pour lutter contre la propagation du virus.
Comme vous le savez, le nombre de malades augmente de jour en jour. Je demande aux personnes les plus fragiles de vraiment rester confiner à leur domicile.
Pour elles, la mairie a mis en place une opération de contacts quotidiens, pour s’assurer de leur santé de de leur réserve alimentaire.
Pour tous les autres, il faut se limiter uniquement aux actes essentiels (médecin, pharmacien, alimentation et déplacement professionnels si nécessaire).
N’ oubliez pas qu’ils n’est pas nécessaire de faire ses courses au loin, nous avons à notre disposition des commerce sur la Croisille-sur-Briance ; la pharmacie et l’alimentation d’Hélène font des livraisons à domicile.
Des attestations de déplacement sont à votre disposition dans vos commerces.
La Mairie de la Croisille-sur-Briance et la Poste communale sont fermées au public jusqu’à nouvel ordre. Néanmoins, le service au public est maintenu par des prises de rendez-vous exclusivement au 05-5571-70-55.
Pour la Poste communale, les rendez-vous seront individuels, tous les quarts d’heure le vendredi matin. Les opérations seront limitées au retrait et dépôt d’espèces aux personnes qui ne peuvent faire autrement.
Pour la Mairie, le secrétariat reste à votre disposition par téléphone ou par mail et les rendez-vous seront établis selon les urgences.
Le Personnel technique communal, hormis le secrétariat, est aussi placé en confinement à domicile mais reste à disposition en cas d’urgence.
Je me permets de solliciter d’avance votre indulgence pour le retard qui sera pris par nos services, au retour à la normale.
Concernant la déchetterie, cette dernière reste ferrnée, afin de préserver la santé du personnel et aussi des usagers.
Pour notre Eco-point de la Route du Chataignol, je vous invite à réduire au maximum vos apports et à conserver temporairement vos déchets recyclables (verres, papiers, emballage) à votre domicile.
La Collecte des ordures ménagères est pour l’instant assurée, faites là aussi preuve de civisme, en ne déposant pas de déchets devant l’éco-point. Par ailleurs, il est également important de rappeler que les mouchoirs à usage unique, les masques, les gants et autres textiles sanitaires sont à jeter dans un sac fermé destiné aux ordures ménagères. En aucun cas, ces déchets ne doivent être mis avec le recyclage.
D’autre part, beaucoup d’entre vous ont la chance d’avoir un jardin, profitons-en mais soyons responsables, les accidents domestiques sont en hausse et encombrent les hôpitaux. Si comme moi, vous n’êtes pas doués avec une tronçonneuse ou autre… Oubliez !!
Pour terminer, les médecins et les pouvoirs publics ne cessent de le répéter : une bonne hygiène des mains est l’une des barières les plus efficaces pour enrayer la propagation du coronavirus, mais ce geste simple est encore trop souvent mal exécuté. Pas assez souvent, et sans savon, seulement quelques secondes, les erreurs et oublis sont fréquents et peuvent avoir des conséquences graves, car une fois les mains portées au visage, les virus et bactéries peuvent migrer dans votre bouche par le nez et par les yeux.
Avec mon amitié vive et celle des élu(e)s.
Merci de votre compréhension.
Je compte sur vous.
Jean-Gérard DIDIERRE
Discours du Maire de La Croisille au Voeux 2020
C’est toujours avec beaucoup de plaisir que la municipalité et votre serviteur vous accueillent pour cette traditionnelle cérémonie des vœux.
Plaisir renouvelé de vous retrouver ce soir, toujours aussi nombreux.
Et comme tous les ans je commence par souhaiter la bienvenue aux nouveaux habitants qui sont la ce soir et que nous avons déjà rencontré dans une réception d’accueil faite pour eux il y a quelques temps.
Mes souhaits de bonne année, de bonne santé, de réussite dans vos projets vont à chacune et chacun d’entre vous, à vos familles, vos entreprises, vos exploitations, ainsi qu’à l’ensemble de la population de notre commune.
Avec une pensée particulière pour celles et ceux qui sont les plus démunis, qui souffrent de la maladie, de la solitude et qui n’ont pu se déplacer ce soir.
Et également une pensée pour ceux, nombreux, trop nombreux qui nous ont quittés en 2019.
Cette tradition des vœux nous réunit toutes et tous quelques soit nos divergences pour un grand moment de plaisir dans un monde qui en à bien besoin.
Surtout avec la situation de crise qu’il connait, confronté au Brexit, qui ne manque pas d’inquiéter nos amis anglais de La Croisille, confronté aux actes terroristes et aux atrocités de la guerre en Syrie et ailleurs.
Monde ou nous constatons la montée des « populismes » et la disparition des notions d’intérêt général de bien commun et d’esprit civique, nos vœux ne doivent pas être pourtant l’occasion de se « lamenter», ni de se plaindre, car il s’agit avant tout d’un temps convivial, une trêve même, l’occasion de se parler et d’échanger.
Et pourtant c’est sans doute, au-delà de la tradition une bonne manière de manifester notre volonté de faire bouger les choses et de se mobiliser pour un avenir collectif meilleur, garant de bonheur individuel.
Cette nouvelle année 2020, sera aussi marquée par un renouvellement municipal et intercommunal partout en France.
Faisons-en sorte que les mairies et leurs conseillers municipaux continuent d’exister vraiment pour être a votre service et à celui de la proximité et vous pouvez compter sur nous pour continuer a défendre vos intérêts.
Nous continuerons d’être aussi le caillou dans la chaussure de la communauté de communes avec ses dépenses que nous considérons inappropriées avec des projets disproportionnés pour notre territoire faits d’emprunts qu’il faudra bien rembourser demain.
Et nous continuons de penser que le transfert de la compétence de l’eau qui nous a été imposé contre notre volonté est et restera une erreur historique notamment pour les générations futures.
Néanmoins les vœux sont aussi normalement l’occasion de se tourner vers les projets et les réalisations à venir.
Mais vous comprendrez aisément ce soir que je m’en tienne très prudemment à ne pas évoquer nos dossiers et projets à venir en 2020 et leurs enjeux comme je le fais chaque année.
Bien entendu ceux-ci sont prêt et vous seront présentés très prochainement avec une équipe renouvelée qui travaille à les mettre en place.
Je ne vais pas non plus comme tous les ans vous égrener ou détailler les nombreuses réalisations que nous avons faites en 2019.
Ces réalisations vous avez pu les suivre par vous-même et en avoir les compte-rendu précis sur le site internet de la Mairie, qui je vous le rappelle est quotidiennement mis à jour, ou sur le site Facebook de la mairie qui va avec, ou l’avoir lu dans le Populaire, ou le Nouvelliste, ou bien encore en avoir pris connaissance par la diffusion hebdomadaire de mon agenda par e-mail.
Mais permettez-moi juste de citer trois exemples d’actions de votre conseil municipal, qui me paraissent très symbolique de notre travail.
Par exemple après avoir été primé Village étoilé en 2016 par l’apcen, puis après avoir été la seule commune du limousin à s’être vu décerné le label Village prudent en 2018 par la prévention routière, nous venons de recevoir un prix au concours des Villages fleuris de la part du conseil départemental.
Ensuite et vous pouvez les voir tous les soirs la dernière opération que nous avons réalisée sont les illuminations de votre place centrale et de votre mairie réalisé avec très peu d’argent et beaucoup de travail par Isabelle Bouliataud, Dominique Cotton, Françoise Raffier, notre service technique et des bénévoles comme Brigitte Gibory ou Jeannine Mazaud.
Et pour finir je vous informe que nous finirons le mandat avec la mise en place début février d’un nouvel équipement communal un défibrillateur externe sur le mur de la mairie, volontairement à proximité de la salle des fêtes du stade et de l’école.
Cet équipement qui a été choisi en partenariat avec notre docteur, notre pharmacienne et nos infirmiers répond à un enjeu de santé publique majeur car les arrêts cardiaques font 50 000 victimes par an en France et le taux de survie est de moins de 5%.
Cet équipement pourra être utilisé par tout le monde, c’est la raison pour laquelle nous avons souhaité que le jour de l’installation une réunion publique soit organisé pour montrer les gestes qui sauvent à toutes celles et ceux qui le souhaiteront.
Permettez-moi aussi ce soir de témoigner de notre gratitude aux employés municipaux avec qui nous travaillons au quotidien et évoquer l’importance du travail effectué par eux.
Qu’il me soit permis à ce stade de saluer aussi tous nos présidents d’association et leurs adhérents qui contribuent fortement au rayonnement de La Croisille.
Vous le savez nous évoluons dans un contexte économique national et international qui a forcément des conséquences sur notre commune, car nous ne sommes pas dans un environnement où nous serions tout seul, aussi nous privilégions, pour éviter les déconvenues, depuis des années une gestion rigoureuse et sérieuse de nos finances.
C’est pour cela que nous continuons à ne pas augmenter la part communale de nos impôts locaux, qui sont vous le savez parmi les taux les plus bas de France.
De même pour les tarifs municipaux (location de salles, cantine, tarif de l’eau etc. …) notre dernier conseil municipal a décidé à nouveau, à l’unanimité, de ne pas les augmenter pour 2020 tarifs que nous maintenons depuis des années.
Mais déjà 2020 a commencé, et nous nous sommes remis au travail en préparant par exemple le passage du tour de France à La Croisille le 9 juillet prochain ou en préparant les dossiers de demain en déposant les demandes de subventions pour que dès le 15 mars notre commune ne perde pas de temps à se remettre au travail et continue d’aller de l’avant.
Car comme le disait Antoine de Saint-Exupéry « l’avenir nous n’avons pas seulement à le prévoir mais à le permettre ».
Pour conclure l’Equipe Municipale et le personnel communal se joignent à moi pour vous souhaiter à toutes et à tous une très bonne et heureuse année 2020, ou après la remise de distinction a notre championne de France cycliste et les remises des prix du concours des villages fleuris nous vous inviterons au verre de l’amitié.
Je vous souhaite une nouvelle fois de l’optimisme pour une belle et heureuse année 2020.
Merci de votre attention et à l’année prochaine.
Jean-Gérard Didierre.
La Croisille-sur-Briance le 11 janvier 2020.
Discours du Maire de La Croisille à la cérémonie du 11 novembre 2109
« N’y a-t-il pas de meilleur emploi au dévouement d’un peuple que la ruine des autres peuples ?Faut’il que le plus fort rêve perpétuellement de faire peser sur les autres son ombre orgueilleuse, et que les autres perpétuellement s’unissent pour l’abattre ?
A ce jeu puéril et sanglant, où les partenaires changent de place tous les siècles, n’y aurait-il jamais de fin, jusqu’à l’épuisement de l’humanité ? »
Formulées en septembre 1914 par Romain Rolland, ces questions expriment le désarroi et tout à la fois une extrême lucidité devant le déclenchement de la grande guerre.
C’était il y a plus de cent ans, à ce moment de l’histoire où le destin de l’Europe bascule.
C’était il y a 105 ans et pourtant ces mots résonnent encore à notre monde contemporain.
Jean Jaurès assassiné, ils étaient alors peu nombreux, comme Romain Rolland, à oser encore plaider pour la paix.
La plupart des soldats pensaient que la guerre ne durerait que quelques semaines, convaincus qu’ils seraient de retour pour Noël.
Ce fut quatre années d’un interminable cauchemar.
10 millions de morts, deux fois plus de blessés ! C’est une génération entière qu’on allait sacrifier comme ici à La Croisille, dont vous avez entendu tout à l’heure les 103 noms de ceux qui moururent pour notre liberté, et rappelons-nous aussi que parmi les survivants, il y eut quelques 6 millions de mutilés.
Jamais une guerre n’avait été si violente. Jamais les civils n’avaient autant souffert, subissant bombardements, famines, exactions, ou se sont retrouvés des réfugiés dans leur propre pays.
C’était la première guerre totale de l’histoire.
On a décrit cent fois le funeste engrenage qui avait conduit l’Europe au chaos.
Mais on a beau décrire les mécanismes à l’œuvre, il reste difficile de comprendre vraiment comment l’Europe a pu se jeter avec une telle démesure dans l’autodestruction.
Souvenons-nous qu’ 1 400 000 français et un million d’anglais et d’irlandais qui s’étaient opposés aux Allemands dans les tranchées manquaient malheureusement à l’appel.
Rien que dans le carnage de la bataille de la Somme 20 000 soldats Britanniques furent tués durant la seule journée du 1erJuillet 1916.
D’avril à octobre 1917, il y a 102 ans, Le chemin des dames vit un échec sanglant ou l’armée française ne fut pas la seule à se sacrifier.
Aux prix de lourdes pertes, les Canadiens menèrent l’offensive à Viny, Les Britanniques à Passchendaele, tandis que les italiens furent vaincus à Caporetto,
Cela doit nous inviter à redoubler de vigilance.
Car ce souvenir, c’est aussi préparer l’avenir et tirer les leçons du passé.
Le souvenir de la grande guerre doit imprimer, dans nos consciences d’aujourd’hui, la volonté que ne se reproduise pas demain un enchainement des nationalismes qui conduirait au chaos.
Car tout peut aller très vite. Les poilus qui revenaient des tranchées s’étaient juré que c’était bien « la der des der »
Et pourtant, vingt ans après la même tragédie recommençait, plus intense encore.
Même quand les menaces de conflit armé sont lointaines, nous ne devons pas oublier que la paix est fragile.
La paix se mérite et se protège en permanence.
C’est à chacun d’entre nous de veiller à ce que les bruits de bottes restent enterrés dans les limbes de l’histoire.
Témoins lointains de ce conflit mais acteurs de notre temps, soyons les garants d’une paix durable sur notre continent.
Restons vigilants et transmettons notre histoire.
Vive la Paix.
Vive la République.
Vive la France.
Jean-Gérard DIDIERRE
La Croisille-sur-Briance le 11 Novembre 2019
Les élus et les contribuables de La Croisille-sur- Briance disent non à l’augmentation insensée du prix de l’eau contenue dans le projet de la communauté de communes et le font savoir.
A l’appel de leur Maire un conseil municipal extraordinaire en séance publique vient de se dérouler cette semaine à la salle des fêtes pour dénoncer ce que les crouzillauds appellent déjà « une hausse des prix de fous furieux ». La colère gronde dans la commune contre le projet d’augmenter le prix de l’eau de + 50% dès l’an prochain pour arriver à + 100% en 2023.
Et les élus de La Croisille avec leurs habitants ont décidé de prendre les choses en main et d’agir pour se défendre contre ces hausses de tarifs à venir qu’ils jugent «inadmissible et arbitraire» et contre le transfert de leur réseau d’eau potable au 1er janvier 2020 et ce projet de prix de l’eau pour les années à venir concocter par la communauté de communes .
La réunion d’information a rassemblé, plus d’une centaine de personnes très remonté et en colère contre les dirigeants actuels de la communauté de Communes Briance-Combade, surtout après que Jean-Gérard Didierre qui connaît bien le dossier est fait la genèse de la création de la loi notre et expliquer que la décision pouvait être reportée à 2026 mais c’était la volonté des autres Maires , sauf lui et Madame la Maire de Surdoux , de transférer leurs services de distribution de l’eau potable à la communauté dès maintenant contrairement aux autres communautés de communes du secteur qui ont toutes reportée la décision en 2026.
il a rappelé aussi à ses administrés que la bonne gestion en régie municipale de La Croisille permet de facturer actuellement un des M3 d’eau les plus bas de France à 0,80 centimes , et cela sans aucun emprunt sur ce budget , ce qui rend possible de faire pour 80 000 € de travaux tous les deux ans sur le réseau d’eau .
MOTION ET PETITIONS
Afin de mobiliser les crouzillauds dans un premier temps le conseil municipal vient de voter une motion à l’unanimité à destination de Mr le Président de La République, Mr le Ministre des collectivités locales, Mr le Préfet de la Haute-Vienne, Me la Députée de la 1ére circonscription et les deux sénateurs du département, pour demander leurs interventions sur cet effet pervers et financièrement intenable dont la Croisille est victime.
Enfin l’ensemble des présents à la réunion à décider de mettre en place une pétition à destination de la population s’opposant à ce projet, plus d’une centaine de personnes l’on déjà signée, et elle est en place dans les commerces du centre bourg , à la poste et à la Mairie.
DISCOURS DU MAIRE DE LA CROISILLE EN HOMMAGE A ARNAUD BELTRAME
Il ne vous a pas échappé que nous sommes aujourd’hui le 18 juin, et qu’au-delà de la foire mensuelle du 18 de La Croisille, c’est bien évidemment le jour de l’appel à la résistance du Général De Gaulle, et vous avez bien compris que cette date n’a pas été choisie au hasard pour commémorer et rendre hommage au colonel Arnaud Beltrame.
Il y a dix ans maintenant, nous avions donné le nom de celui que l’on appelait le préfet du maquis, Georges GUINGOUIN à notre école communale, afin d’honorer la mémoire des résistants et maquisards qui ont pris part à la bataille du Mont Gargan contre les nazis, bataille qui a commencé à quelques centaines de mètres d’ici sur la route de la Vialle à La Croisille-sur-Briance.
Les combats de cette époque étaient contre une idéologie mortifère et aujourd’hui plus de 70 ans après nous nous trouvons confrontés à une autre idéologie tout aussi mortifère, l’islamisme radical et son terrorisme.
Il y a un peu plus d’un an, encore une fois, notre pays a été frappé par un attentat terroriste aveugle mu par la haine et le fanatisme religieux.
Quatre de nos compatriotes y ont laissé la vie plongeant leurs familles dans la douleur.
Ces meurtres atteignent notre pays au plus profond de lui-même et de son identité, qui est, faut-il le rappeler, basé sur ses valeurs de tolérance que sont la liberté, l’égalité, la fraternité mais aussi la laïcité, comme cela est écrit sur le fronton de notre mairie.
Ces valeurs sont fondées sur les droits de tous mais aussi sur les devoirs de chacun, valeurs qui sont le fondement de notre république, car la France n’est pas seulement une démocratie, c’est aussi une république.
Ce jour-là, comme Georges GUINGOUIN dans le passé, un autre homme s’est levé, seul, face à la haine et à la barbarie, C’est Arnaud BELTRAME.
Qui fut ? Plus seul que lui au moment où il décida de prendre la place de l’otage, assumant le risque immense d’y laisser sa vie pour essayer de maitriser le tueur.
Un acte d’héroïsme d’un homme engagé au service de son pays et qui déjà avait fait de même en Irak pour exfiltrer une ressortissante française.
Un acte d’héroïsme qui nous interpelle tous et nous appelle à rester debout face à cette terreur aveugle et barbare qu’est le terrorisme islamique.
Il est à l’image de celui de J. MOULIN qui refusa l’ignominie de la collaboration et de l’antisémitisme, il est à l’image des résistants du Vercors, des Glières et ici chez nous du maquis du Mont Gargan qui sacrifièrent leur jeunesse et leur vie pour que notre pays vive libre. Il est à l’image du sacrifice du groupe MANOUCCHIAN, résistants étrangers qui donnèrent leur vie pour la France.
Il est à l’image des héros de la dissidence qui dans toutes les dictatures ont lutté et luttent encore pour la liberté.
Aujourd’hui encore, les innocents assassinés nous interpellent : la République que les générations passées ont défendue, je le rappelais au début de mon intervention, a produit l’école, la culture et l’égalité entre toutes et tous, la laïcité, la liberté de penser et de vivre dans le respect de tous ses citoyens.
Elle ne se garantira que si nous restons unis, dans le respect du cadre républicain, dans le rejet de tous les extrémismes et populismes, dans le combat contre toutes les haines, tous les intégrismes.
Cet acte réfléchi et héroïque nous interpelle et nous fait réfléchir : la mort d’Arnaud BELTRAME nous rappelle que les principes ne doivent pas seulement reposer sur le sacrifice des autres, mais passer aussi par notre attitude individuelle.
Le geste d’Arnaud BELTRAME incarne le choix d’un homme sublimé par sa mission, seul face à la décision, prêt au sacrifice pour les autres et pour son pays.
Il a sidéré notre société de confort en lui montrant encore une fois, une fois de trop, que rien n’est acquis et que les valeurs qui structurent nos démocraties sont fragiles et menacées et nous appellent à la plus grande vigilance.
Au nom de la liberté, au nom de la démocratie, nous apportons notre reconnaissance et soutien aux policiers, gendarmes, enquêteurs et services de secours qui œuvrent pour notre sécurité et notre liberté.
Nous devons leur dire notre soutien et notre reconnaissance.
Aux victimes innocentes et à leur famille nous disons notre compassion.
A vous, Colonel Arnaud BELTRAME nous voulons dire l’immense admiration et le profond respect pour le sacrifice que vous avez accompli en toute connaissance du danger.
Vous êtes un homme de bien, un homme d’honneur un homme de tolérance et de probité qui rassemble ce qui est éparse.
Vous avez balisé le chemin; votre sacrifice ne doit pas rester vain et nous appelle au sursaut: au-delà de nos différences et parce que nous avons ces différences, un seul chemin est possible : rester debout face à l’intolérance, au fanatisme et à l’intégrisme.
Le choix que j’ai présenté au conseil municipal de La Croisille-sur-Briance, que ce parvis porte votre nom, mon Colonel, se veut un acte fort : devant la Mairie, maison commune, symbole de notre pays et de sa démocratie de proximité et devant l’ école communale Georges GUINGOUIN symbole de culture, de savoir, de tolérance qui sont les remparts contre la bêtise meurtrière des fanatiques et des assassins, nous voulons leur signifier que nos démocraties ne cèderont pas devant la violence et le fanatisme.
Nous voulons leur dire encore une fois que nous aimons la vie, le plaisir et le bonheur ; que nous aimons tout ce qu’eux détestent : le rire, les chansons, la convivialité, l’amour, la culture, les artistes, l’égalité des hommes et des femmes, la liberté de penser et d’expression, la liberté de la presse, la laïcité.
Tout cela ne se négocie pas et doit être défendu constamment avec courage force et vigueur, tout en rappelant fortement les devoirs de chacun.
Un long combat attend nos démocraties mais nous ne céderons pas.
Au nom du sacrifice du Colonel Arnaud Beltrame et des victimes innocentes du terrorisme nous devons le mener, en respect et en souvenir de sa mémoire.
Pour conclure, Colonel Arnaud BELTRAME, je veux juste vous dire que tous les habitants de La Croisille-sur-Briance seront désormais fiers d’avoir le parvis de leur mairie et donc son adresse qui portera votre nom.
Gloire à vous Arnaud Beltrame
Je vous remercie de votre attention.
Jean-Gérard Didierre
Le 18 juin 2019
8 MAI A LA CROISILLE LE DISCOURS DE M LE MAIRE DE GEORGES GUINGOUIN A ARNAUD BELTRAME.
Il y aura 79 ans, après-demain le 10 mai 2019, les troupes Allemandes se lançaient à l’assaut des Pays-Bas, de la Belgique et de la France après avoir déjà soumis les peuples polonais, tchèques et slovaques. C’était le 10 mai 1940.
La France, basculait dans une terrible guerre après 8 mois et 5 jours de ce que l’on a appelé improprement « la drôle de guerre », huit mois et 5 jours donc après la déclaration de guerre faite à l’Allemagne nazie le 3 septembre 1939 par la Grande-Bretagne et par notre pays.
Cinq ans plus tard, il y a 74 ans aujourd’hui, cette seconde et meurtrière guerre mondiale se terminait pour la France et pour l’Europe, c’était le 8 mai 1945, avant qu’elle ne se termine dans sa dimension mondiale le 2 septembre 1945 avec la capitulation sans condition du Japon.
Cinq ans après le 8 mai 1945, le 9 mai 1950, Robert Schuman signait ce que l’on a appelé « l’Acte de Naissance » de l’Union Européenne, un 9 mai qui devait devenir le jour choisi pour Fêter l’Europe.
3 septembre 1939, 10 mai 1940, 8 mai 1945, 2 septembre 1945, 9 mai 1950 : 5 dates de l’Histoire de France, de celle de l’Europe et de celle du Monde, 5 dates pour redire, combien l’œuvre de Paix, qui doit nous mobiliser toujours et encore, est née du refus de toutes les guerres qui, au cours du XXème siècle, ont déchiré l’Europe par deux fois et meurtri le Monde entier.
N’oublions jamais que le conflit qui finissait en Europe, il y a 74 ans le 8 mai 1945 et qui devait durer 4 mois encore en Asie avec les 2 premières bombes atomiques lancées sur des villes Japonaises, n’oublions jamais, en effet, que ce conflit avait été le plus meurtrier de tous les conflits qui ont meurtri la terre depuis que l’homme y vit.
Ce conflit avait mis en œuvre les moyens de destruction les plus démentiels jamais réunis. Il avait aussi déchaîné l’œuvre la plus barbare de tous les temps, dépassant en ignominie tout ce que ce monde avait connu jusque-là.
Il avait été le formidable affrontement entre ʺle mal absoluʺ incarné par le nazisme, et ses complices et toutes les forces des pays et armées qui s’étaient réunies pour combattre et finalement vaincre ce « mal absolu ».
La guerre de 39/45 a, en effet, concerné la quasi-totalité des pays d’Europe et beaucoup d’autres pays dans le monde.
Elle a lancé les uns contre les autres des millions de jeunes gens qui auraient eu, sans elle, tellement mieux à faire durant leur vie, individuellement et collectivement.
Cette guerre a fait éclore les actes les plus héroïques et les plus admirables comme ceux du maquis de Georges Guingouin mais elle a aussi été le théâtre des pires abjections.
Aux combats des fronts, aux bombardements, aux massacres de civils, dont ceux de Tulle ou d’Oradour-sur-glane s’étaient ajoutées les déportations, les tortures, la volonté innommable d’extermination de tout un peuple, le peuple juif, un peuple accompagné dans son martyr par tous ceux que le nazisme avait jugé indignes de vivre.
Et vint enfin, le 8 mai 1945, et avec ce jour, la fin de cette guerre en Europe, la fin d’un cauchemar, une joie immense partagée partout avec tous nos libérateurs, le rêve d’un nouveau monde pacifié, libéré et prospère.
En commémorant, en ce matin du 8 mai 2019, le 8 mai 1945, et en rendant hommage aux victimes de ce conflit, nous mesurons que le Monde dans lequel nous vivons depuis, est aussi la conséquence directe de cette victoire de la Liberté contre des démons et le résultat de tous les sacrifices qui l’ont permis.
Celles et ceux qui, il y a 74 ans, fêtaient cette victoire ne mesuraient sans doute pas vraiment les responsabilités qui allaient être les leurs.
Depuis, c’est notre tour qui est venu.
Oui, Mesdames, Messieurs, mes Chers Concitoyens, à notre tour, ne l’oublions jamais : « A chaque génération, sa tâche de mémoire pour ce qui est du passé et ses devoirs pour l’avenir des générations suivantes ».
Celles de ces générations, auxquelles appartiennent beaucoup d’entre nous, celles qui ont eu la chance de ne pas connaître cette seconde guerre mondiale, ont, plus que jamais des tâches et des devoirs à accomplir.
Ces tâches mémorielles et ces devoirs pour l’avenir ont pour noms « construction » oui, construction d’un Monde plus fraternel et plus solidaire. • « Refus » oui, refus absolu du racisme, de la xénophobie et des intégrismes de toutes sortes. • « Combat » oui, combat pour les Droits de l’Homme.• « Défense » oui, défense de l’existence d’une Europe Unie, • « vigilance », oui vigilance vis-à-vis de tout ce qui nous conduit, chaque jour, vers de nouveaux conflits planétaires dont nous vivons déjà les prémices et les drames.
Oui mes chers concitoyens, notre engagement résolu dans tous ces combats pour la Paix en Europe et dans le Monde, c’est aussi notre manière de rendre hommage aux victimes de la deuxième guerre mondiale dont nous commémorons la fin en ce 8 mai 2019
.N’oublions jamais que chaque guerre qui tue encore dans le monde en Afrique, au Moyen-Orient et partout ailleurs, chaque civil, chaque enfant, chaque femme, chaque homme qui meurt dans un bombardement, dans un attentat dans un massacre ou une exécution est une injure faite à la mémoire des victimes que nous honorons.
C’est pour la mémoire des soldats de tous les pays alliés engagés dans ce conflit mondial contre le nazisme, et ses complices, la mémoire des résistants, des civils et des déportés, qu’il est, oui, je le répète, de notre Devoir de continuer leur combat, le combat pour la Justice, le combat pour la Liberté, le combat pour la Paix.
Nos combats pour l’Europe, nos combats pour une Organisation des Nations-Unies plus active, nos combats contre toutes les formes de dictature, d’intolérance et d’intégrisme sont autant de manières d’être fidèles à la mémoire de ceux au nom desquels nous nous recueillons aujourd’hui devant notre Monument aux Morts de La Croisille.
Chez nous à La Croisille 6 de nos enfants sont morts pour la France, leurs noms sont gravés sur notre monument ils s’appellent :
DEFAYE
GOUMONDIE
JUMEAUX
MONTHEIL
PEJOUT
RIVET
Leur gloire restera éternelle est -il écrit ici, en sommes-nous certains ?
Qu’ils reposent en paix avec l’expression individuelle et collective de notre profond respect et de notre reconnaissance pour ce qu’ils ont fait pour nous et pour les leçons qu’ils nous ont laissées. 74 ans après le 8 mai 1945.
Mais le mal est toujours là et sous une autre forme il s’appelle aujourd’hui le terrorisme islamique
C’est la raison pour laquelle qu’après avoir donné le nom de Georges Guingouin à notre école communale en l’honneur de la résistance de 39-45.
Nous vous invitons toutes et tous à l’inauguration du parvis de la Mairie qui s’appellera demain Arnaud Beltrame ce gendarme mort en héros lors de l’attentat de Trèbes et victime du terrorisme.
Ceci afin de de bien montrer que d’hier à aujourd’hui c’est toujours le combat des mêmes contre les mêmes.
C’est la raison pour laquelle qu’en accord avec M. le Préfet nous avons choisi la date du 18 juin, date historique de l’appel du Général De Gaulle à entrer en résistance, pour honorer le colonel Arnaud Beltrame. La cérémonie aura lieu à 15h00 afin que les enfants de notre école communale puissent y participer.
Pour conclure et pour nos morts et en leur nom, je redis, comme chaque année, avec foi et surtout détermination :
Vive la République !
Vive la France !
Vive l’Europe et Vive la Paix !
Jean-Gérard Didierre le 8 mai 2019
INTERVIEW DE JEAN-GERARD DIDIERRE AU JOURNAL LE NOUVELLISTE DU 19 AVRIL 2019
JE VEUX CONTINUER A AGIR POUR LA CROISILLE !
Serez-vous candidat aux élections municipales ?
D’abord si j’annonçais aujourd’hui que je ne suis plus candidat, quelle légitimité aurais-je pendant un an ? Donc raisonnablement, la réponse est oui, d’autant plus que mon premier adjoint Alexandre BARA qui aurait pu prendre la suite ne le veut pas pour des raisons professionnelles et de disponibilité.
Pourquoi serez-vous candidat ?
Si j’envisage d’être candidat à nouveau c’est d’abord qu’il reste du travail à faire et à finir pour la commune et j’aurais un goût d’inachevé si je ne continuais pas, et j’ajoute que des dossiers sont prêts, vous comprendrez donc aisément que ce serait frustrant d’avoir préparé tout cela depuis des années et ne pas être en fonction au moment de recueillir les fruits de ce travail.
Et j’ai aussi aujourd’hui la même passion pour La Croisille que celle qui m’animait il y a dix ans .
Quelle expérience en tirez-vous ?
C’est une fonction passionnante de par sa proximité avec les administrés, surtout que je suis présent tous les matins à la mairie , et que ma porte est toujours ouverte, les gens le savent et ils viennent me voir directement, d’autant plus que je ne prends pratiquement pas de vacances.
C’est une formidable expérience d’engagement et de dévouement pour les autres, avec une multitude de petites actions, incessantes, persévérantes dans tous les domaines qui obligent d’être sans relâche sur le terrain.
En tant que maire, je n’ai qu’une idée en tête chaque soir en me couchant , c’est de penser à l’amélioration du trottoir du coin de la rue ou des trous d’un chemin communal à faire boucher, en un mot du bien-être de mes administrés.
Vous n’augmentez pas les impôts locaux, comment faites-vous ?
D’une part, je n’augmente pas les impôts locaux et en même temps je diminue notre dette, et pour le prochain mandat nous serons en capacité de réinvestir sur un gros projet comme la réhabilitation de la salle polyvalente, d’ailleurs en bon gestionnaire, ce qui compte ce n’est pas la dette mais la capacité de remboursement.
Mon père me disait toujours « ce qui compte, ce n’est pas ce que tu dépenses, mais ce que tu gagnes ».
Dans quoi avez-vous investi le plus ?
Pour les réalisations les plus importantes, d’’abord l’école communale que nous avons entièrement rénovée, réhabilitée et informatisée pour nos enfants qui sont l’avenir de la commune et nous avons aussi investi pour nos anciens en construisant des maisons pour personnes âgées. Nous avons aussi restauré une grande partie de notre église dont notamment le clocher qui menaçait de s’écrouler. Enfin, dernièrement nous venons de finir de pérenniser notre plan d’eau de nouailhas en restaurant sa continuité écologique.
Avez-vous des regrets ?
Oui un énorme, que nous perdions au 1er janvier la compétence de l’eau au profit de la communauté de communes, c’est une erreur historique, contre laquelle je me suis senti bien seul pour essayer de l’empêcher. Je n’ai toujours pas compris pourquoi mes autres collègues Maires l’ont dans leur très grande majorité accepté.
Un autre regret aussi de ne pas avoir réussi à convaincre l’état il y a 4 ans, d’installer une maison de service publique à La Croisille, résultat dans la commune qui a été choisie elle n’a toujours pas vu le jour.. !
Des satisfactions ?
Celle d’avoir chez nous une chaine de santé performante , avec une pharmacie et des infirmiers qui viennent de se regrouper dans une maison de santé avec notre jeune médecin Marie DEBORD , grâce a eux l’avenir médical de la Croisille est assuré, ce qui est très rare dans les communes rurales d’aujourd’hui, qu’ils en soit remerciés.
Pour l’avenir votre souhait ?
Continuer à être au service des autres, avec une équipe qui sera renouvelée à 50 %, pour construire dans l’intérêt général, ce qui est difficile, car nous avons souvent en face de nous beaucoup de gens qui ne voient que leur intérêt personnel , et cela peut déranger certains qui pratiquent le « y’a qu’à, faut qu’on ».
En un mot, je veux continuer à agir pour La Croisille-sur-Briance.
DISCOURS DE M. LE MAIRE LE 19 MARS 2019
Il y a 56 ans, au lendemain des accords d’Evian signés entre le gouvernement français et le Front de libération nationale, le cessez- le-feu, l ‘Algérie sonnait le glas d’une guerre qui a marqué notre mémoire, notre histoire, c’était le 19 mars 1962.
Certes, cette date n’est pas la paix. La guerre ne s’est pas terminée au lendemain des accords d’Evian. Les violences ont continué. Nombre de harkis ont été massacrés et un million d’européens ont dû être rapatriés pour échapper à un destin funeste. Mais nous retiendrons que cette date qui marque la volonté partagée de sortir de la guerre.
Oui, ce conflit algérien était une guerre. Une guerre de huit ans avec son cortège d’horreurs, d’abominations, de martyrs et victimes, comme celle de claude Chartagnac notre enfant de La Croisille. 152 000 morts dans les rangs du FLN, 27 500 militaires français tués et près de 500 000 morts algériens, civils ou combattants.
C’est dire l’importance du devoir de mémoire qui s’impose à nous, un devoir d’honnête historique également vis-à-vis de tous ceux, et de leur famille, qui ont vécu ce conflit. Vis-à-vis également des jeunes générations.
Le 19 Mars 1962 marque la volonté commune de la république française et du gouvernement provisoire de la république algérienne de cesser les hostilités et d’engager nos deux pays dans une nouvelle voie, celle de la coopération dont nous sommes encore les acteurs.
Ces accords constituaient un compromis politique, et non une défaite militaire. Ils furent approuvés par le peuple français à plus de 90 % lors du référendum du 8 avril 1962.
Aujourd’hui, symboliquement, cette commémoration nous permet de tirer une leçon au regard de notre actualité quotidienne : celle du nécessaire dialogue entre les hommes lorsque les différends surgissent et que les violences éclatent.
Je veux parler du dialogue, comme synonyme de volonté assumée et consentie d’écoute, de considération et de concessions mutuelles. Le souvenir de la guerre d’Algérie nous rappelle ainsi qu’entre les hommes, entre les peuples, la seule conquête qui vaille est celle de la paix.
C’est le message qui doit rester le nôtre envers toutes les jeunes générations qui aspirent à ne plus connaitre les souffrances des guerres.
N’oublions pas qu’entre 1954 et 1962, ce conflit a mobilisé deux millions de jeunes français du contingent, appelés 27 mois pour certains, soit toute la durée de leur service militaire. Ayons une pensée en ce jour commémoratif pour les sacrifices consentis par cette dernière génération ayant connu la cruauté de la guerre et des stigmates, souvent indicibles, qu’elle laisse.
Vous avez vu des camarades tomber, vous avez vu des camarades grièvement blessés, garder des marques sur leur corps. Et nous avons tous vu et entendu des personnes marquées par des blessures psychologiques et morales. Des blessures invisibles mais dont la cicatrice ne se referme jamais complètement.
Vous représentez les mémoires. Derrière chaque mémoire, n’oublions pas qu’il y a une famille, des survivants, des descendants. Et je n’oublie aucune victime. Car cette guerre était avant tout un déchirement des peuples, des deux côtés de la Méditerranée.
Cette, par cette guerre commémoration est pour moi celle du souvenir. Ce jour doit servir à témoigner notre respect à toutes celles et ceux qui ont été touchés, de près ou de loin, dans leurs corps ou dans leur âme, par cette guerre. Parce qu’ils y étaient, Parce que qu’ils y ont perdu quelqu’un. Parce que cette guerre est une part de leur testament et qu’elle constitue notre héritage.
Cet héritage c’est aussi celui de la volonté des signataires des accords d’Evian de construire une relation de paix, affranchie de toute forme de domination . Des traces persistent dans nos consciences respectives, françaises et algériennes. 56 ans après il est temps de savoir les dépasser.
Aujourd’hui, l’heure est au souvenir. Surtout, il est l’heure, plus que jamais, de promouvoir la paix entre les peuples.
Vive la République
Vive la France
Vive la Paix.
Jean-Gérard Didierre
LE MAIRE N’EST PAS SUR LE SEUIL DE LA PORTE !!!
Jean-Gérard DIDIERRE le maire de La Croisille-sur-Briance, entouré du conseil municipal, était très heureux d’accueillir ses administrés à la petite salle des fêtes d’abord pour l’exposition de photos de Croisille Récré- Art-Tion avant la traditionnelle réception des vœux à la salle polyvalente.
Car comme tous les ans maintenant les vœux de la municipalité commencent par une exposition culturelle et finissent par la remise des récompenses du concours de fleurissements.
Cette année c’est l’association Croisille Recre-art-tion qui était à l’honneur avec une expo-photos de leurs meilleurs clichés mis en place par Annie PENICAUD, Nathalie MAZALAIGUE et Letty RUIJTERS.
En effet, cette association organise maintenant depuis plusieurs années un concours expo photos.
Au caractère formel d’une salle d’exposition du début s’est substituée une exposition en plein air dans les rues de La Croisille depuis quelques années. Recre-art-tion a toujours eu à cœur d’animer notre commune et cette expo de l’été est devenue un rendez-vous attendu. Les participants sont nombreux, les visiteurs aussi. Les thèmes se sont succédé : La Croisille en images, un regard original, le monde rural d’ici ou d’ailleurs, rouge, au fil de l’eau, la vie secrète des arbres …
Les visiteurs ont pu admirer une sélection de quelques clichés parmi les centaines collectés par Recre-art-ion.
Puis devant une assistance très nombreuse et en présence notamment du Sénateur Jean-Marc GABOUTY , le maire rappela dans son intervention que ce moment privilégié est toujours pour lui l’occasion de faire part de la vie communale, des réalisations et des projets.
Après avoir eu une pensée pour les personnes âgées ou malades, et souhaité la bienvenue aux nouveaux habitants, dont une dizaine de jeunes couples cette année, le maire a évoqué le contexte national dont les relations entre les élus des collectivités locales et l’Etat qui sont frappés de défiance réciproque pour rappeler qu’à la baisse des dotations décidées par le gouvernement précèdent a fait place le plafonnement des budgets locaux ou les transferts de compétences imposées comme celui de l’eau en 2020.
Pas sur le seuil de la porte !!!!!
La conséquence de tout cela a été la vague de démission sans précédent de maires au cœur de l’été, surtout de communes rurales, avant de déclarer « Que chacun se rassure …..Ou le regrette ! « Je ne suis pas sur le seuil de la porte « .
Pas d’augmentation d’impôts
Ensuite malgré les difficultés, et grâce à une gestion rigoureuse et des choix assumés, il annonça qu’à nouveau en 2019 il n’y a aucune augmentation des impôts locaux de La Croisille.
Ouverture d’un cahier de doléances
Par ailleurs, je vais ouvrir un cahier de doléances en Mairie à partir de lundi et jusqu’au vendredi 18 janvier, afin que je puisse faire part des remontées des préoccupations et des aspirations des habitants à Me la Députée lors d’un petit déjeuner d’échanges déjà programmé avec elle le lundi 21 janvier, dans le cadre du débat national.
Puis le maire a parlé des travaux effectués en 2018, malgré la baisse significative des aides : entretien des 80 km de voies communales, remplacement de lampadaires, réfection complète du terrain de football du stade et aussi évoqué la qualité de nos décorations de Noël faites sans grand budget grâce à l’investissement d’Isabelle BOURLIATAUD et des employés communaux.
L’autre temps fort de l’année écoulée a été la très émouvante célébration du centenaire de l’armistice de 1918 avec la participation des enfants de notre école communale emmenés par nos deux enseignantes Angélique WANYet Ophélie LESTIENNES qui chantèrent la marseillaise et lâchèrent des ballons blancs à l’évocation des 118 crouzillauds morts pour la France.
Année qui aura vu aussi le départ de Liliane LAUDOUENEIX du secrétariat de la mairie après 25 ans de travail et l’arrivée de Sylvie LARTISIEN.
Au chapitre des projets, Jean-Gérard DIDIERRE a annoncé le renouvellement du matériel roulant avec un crédit-bail pour le remplacement du camion benne de 3T5 qui avait 19 ans mais aussi avec la communauté de communes l’implantation d’un stade de loisirs multi sport. La commune investira pour près de 100 000€ de travaux pour refaire tout le réseau d’eau potable des rues des lavandières, de la rue traversière et de la viota dans le bourg, et bien entendu la mairie continuera d’investir pour son école, notamment en informatique afin de garder notre école communale pour les années à venir.
Et l’année 2019 a bien démarré pour La Croisille puisque après s’être vu décerner le label « village étoilé » l’an dernier, elle est la seule commune du limousin qui vient de se voir attribuer par la prévention routière le label « Village Prudent » pour ses actions et investissements en faveur de la sécurité routière avec l’école, le club du troisième âges et la gendarmerie.
Après avoir renouvelé ses bons vœux aux villageois au nom de la municipalité et des services municipaux, le maire a invité l’assistance à partager le verre de l’amitié après la remise des récompenses du concours des villages fleuris pour la 61 éme campagne de fleurissement.
Pour mémoire les critères d’appréciation sont entre autres la qualité du fleurissement, la qualité esthétique des supports, l’harmonie des couleurs, la mise en valeur du bâti, la qualité des végétaux et la participation à l’embellissement de la commune.
Et les habitants concourent dans les catégories suivantes : Catégorie Maison avec jardin visible de la rue, Catégorie décor floral installé sur la voie publique, Catégorie balcon ou terrasse. Catégorie commerce et café restaurant et Catégorie Ferme.
Cette année ce n’est pas moins de 20 crouzillauds qui se sont vu remettre des récompenses avec deux prix au niveau départemental pour Aija Schmitt dans la catégorie Décor sur la voie publique et Gérald WALLIS pour son parc fleuris.
Un prix spécial de la municipalité a été attribué à Jeanine MAZEAUD pour son civisme et l’effort qu’elle fait toute l’année pour entretenir bénévolement les parterres de fleurs devant la mairie et sur la place.
LA CROISILLE SEULE COMMUNE LABELLISEE « VILLAGE PRUDENT »DU LIMOUSIN
La Prévention Routière a créé en 2018 le label « Ville Prudente ou Village Prudent » avec pour objectif de valoriser les villes ou les villages qui se montrent exemplaires en matière de sécurité et de prévention routière.
Ce label Village Prudent porte sur plusieurs critères notamment les aménagements mis en œuvre pour sécuriser les déplacements des habitants, et les actions de formation et de sensibilisation aux risques menés dans les écoles auprès des enfants, notamment avec le permis piétons passé tous les ans par les enfants de l’école communale Georges Guingouin.
Pour cette première année le jury national a statué et à retenu les 134 premières communes françaises labellisées, dont La Croisille-sur-Briance, qui est par ailleurs la seule commune retenue et labélisée des 3 départements de l’ex Limousin.
Ce label récompense les communes, quelle que soit leur taille, qui développent une politique active de prévention routière, afin d’améliorer la sécurité et la qualité de vie de leurs habitants.
Avec cette première édition, le label « Ville ou Village Prudent » la Prévention a examiné 299 candidatures, la majorité des communes labellisées comptant moins de 5 000 habitants. Les villes moyennes de 5 000 à 30 000 habitants représentent un tiers des labellisés alors que quelques grandes villes comme Toulouse, Strasbourg, Reims, Le Havre ou encore Montreuil recevront dès cette année comme La Croisille leur label et panneau d’entrée de ville « Ville ou Village Prudent ».
C’est des mains de son délégué régional venu tout exprès de Bordeaux que le Maire de La Croisille s’est vu décerné le diplôme du label « Village Prudent » en présence, entre autres, d’Isabelle Bourliataud Adjointe au Maire et de nombreux élus, d’Angélique Wany directrice de l’école communale Georges Guingouin, de Viviane Ruchaud présidente du club du troisième âge et de Christophe Bouchet Commandant les brigades de Gendarmerie de Chateauneuf et d’Eymoutiers.
L’obtention de ce label témoigne de l’engagement et des efforts du Maire et du conseil municipal pour la prévention routière et un partage apaisé de l’espace public.
DEPART EN RETRAITE DE LILIANE LAUDOUEINEIX
Mesdames Messieurs les invités
Mesdames Messieurs les employés municipaux
Mesdames et Messieurs les élus en vos grades et qualités
Ma chère Liliane et les membres de votre famille
Liliane vous avez décidé de faire valoir vos droits à la retraite, et ainsi de donner un tour nouveau à votre vie
Un départ professionnel est toujours l’occasion d’un regard rétrospectif sur une carrière et là 25 ans ce n’est pas rien.
Permettez-moi donc de retracer, je l’espère le plus fidèlement le parcours professionnel qui est le vôtre.
Liliane vous avez commencé à travailler après votre bac à l’âge de 20 ans comme secrétaire au cabinet vétérinaire Pelinard /Goubant jusqu’au 31 janvier 1985 ; date à laquelle vous avez dû démissionner pour suivre Jacques votre mari à Magnac Laval
Ce qui vous fait reprendre vos études à la fac de droit et au C N F PT.
Du coup en juillet 1989 vous rentrez à la Mairie de Magnac Laval comme employé de catégorie C pour remplacer une personne partie en congés de maternité…Et vous y êtes resté tout en passant le concours de rédacteur en avril 91.
Quand en mai 91 Jacques est cette fois muté à Eymoutiers, ce qui vous oblige à l’époque à faire tous les jours des allers et retours Masleon/Magnac Laval et cela de septembre 91 à décembre 92
Et vous avez pu mesurez à ce moment-là la chance qui est la vôtre d’avoir deux enfants Nicolas et Benoit qui avaient 8ans et 11 ans à l’époque et qui ont su déjà se gérer tout seul.
Enfin vous entrez à la Mairie de La Croisille le 1 er Janvier 1993 en tant que rédacteur avec Mr Sautour comme Maire qui avait près de 70 ans et vous partez avec un maire qui a aussi près de 70 ans.
Sous le mandat du maire suivant vous passez secrétaire de Mairie le 1er janvier 1999.
Et c’est avec moi le 1er septembre 2016 que vous passez attaché certains diront très attaché.
Durant ces 25 ans à la Mairie de La Croisille, vous avez connu des Maires totalement différents et cela a correspondu aussi à 3 périodes totalement différentes : La première période celle où on avait de l’argent mais où il ne fallait dépenser.
La seconde, la plus facile, celle ou on pouvait investir sans s’occuper de savoir si on avait la trésorerie pour le faire.
Enfin la dernière ensemble, celle ou à dû investir beaucoup …En allant chercher l’argent à gauche et à droite…. Tout en surveillant notre trésorerie tous les lundis matin comme le lait sur le feu.
Ma chère Liliane votre parcours témoigne aussi de la cohérence dont vous faites part dans vos choix familiaux et professionnels ;
Et nous voyons bien dans votre carrière aussi l’attachement que vous portez au service public local et aux missions des collectivités territoriales qui malheureusement sont bien mal en point aujourd’hui
J’y vois un attachement au service public qui contient le beau mot de servir et un attachement à l’échelon de base de notre démocratie pour travailler au plus près des attentes de nos concitoyens.
A l’heure où vous nous quittez, je veux vous redire l’estime qui est la mienne ; et la reconnaissance pour le travail accompli à nos côtés de tout le conseil municipal et du personnel communal.
Le poste de secrétaire que vous avez occupé nécessite une proximité avec le maire qui ne soit pas une connivence tout en gardant la confiance des autres employés municipaux, une position délicate s’il en est
De par votre fonction vous avez participé indirectement et souvent directement à l’ensemble des choix structurants de notre municipalité
Vous avez eu à rédiger les délibérations de notre conseil,
Vous avez préparé et suivi l’exécution de tous nos budgets, gérer et facturer entre autre l’eau l’assainissement, la garderie et la cantine
Et aussi surveiller nos finances, et c’est certainement pour vous et moi l’un de nos plus mauvais souvenir que cette certaine semaine qui nous à parut interminable lorsqu’il a fallu trouver 50 000 € en quelques jours pour honorer nos factures et les salaires Tour de force que nous avons réussi sans emprunter et sans ouvrir une ligne de trésorerie.
Et je n’oublie pas toutes les questions d’urbanisme de sociale ou de l’école auxquels il faut répondre instantanément
Et je ne parle pas de la gestion ce qu’il faut bien appeler les enmerdeurs ce petit nombre de personnes toujours les mêmes, qui viennent réclamer tout et n’importe quoi et nous prenne pour des fainéants.
J’arrête là la liste car elle suffit à dire combien votre fonction a nécessité une polyvalence, une réactivité au quotidien et un sens aigu du service public
Pendant tout ce temps vous avez accompagné et parfois subi l’évolution de l’informatique et du numérique, mais le plus souvent rendu possible la transformation de notre commune face aux défis qui lui étaient posés, et ce chemin fut tout sauf aisé.
Permettez-moi donc une nouvelle fois de vous remercier pour votre constance et votre fidélité au travail, je ne vous ai connue aucun arrêt de travail sur ces 10 dernières années et l’efficacité dont vous avez fait preuve afin d’être constamment à jour dans notre commune qui quoique on en dise a beaucoup changé ces dernières années.
Vous aviez le sens du travail tel que le définissait Albert Einstein « Le motif le plus important du travail, dans la vie, est le plaisir de travailler et d’obtenir, de ce fait, des résultats qui servirons la communauté »
Je pense que Sylvie Lartisien que je salue et qui va vous succéder mesure peut être plus ce soir le travail qui l’attend.
Je termine donc chère Liliane en vous souhaitant au nom du conseil municipal et du personnel communal, et en présence de vos enfants et de vos proches une très bonne et active retraite, et une fois encore avec toute notre reconnaissance pour le travail accompli à La Croisille.
Je vous remercie toutes et tous d’être présent et vous invite maintenant à partager un moment de convivialité autour du buffet
Jean-Gérard DIDIERRE
Le 17 Décembre 2018
Discours du Maire à la cérémonie du centenaire du 11 novembre 1918
Nous sommes réunis ce matin avec nos amis anglais qui célèbrent le Poppy Day comme c’est maintenant la tradition au 11 novembre à La Croisille, pour rendre un hommage appuyé aux hommes et aux femmes tombés au champ d’honneur, et qui ont sacrifié leurs « 20 ans » pour que nous soyons libres aujourd’hui.
Et cette année, vous le voyez, nous avons décidé également avec nos deux enseignantes Angélique et Ophélie de la célébrer avec les enfants de notre école communale.
C’était il y a 100 ans, un siècle, mais les images demeurent omniprésentes. Avec la 1ère guerre mondiale, la France et l’Europe ont basculé dans un autre monde dont l’héritage est encore vivace, et ce monde ne s’est finalement jamais vraiment remis des atrocités issues des deux conflits mondiaux du 20e siècle.
Car cette première guerre mondiale devait être « la der des ders » à la suite de quatre années redoutables de sang et de larmes. Quatre années d’horreur, d’angoisse, de souffrance, de privations. Quatre années qui virent disparaître plusieurs générations.
Tous ceux qui vécurent cette période revinrent des combats à jamais transformés, à jamais marqués, pour certains à jamais brisés, et ils exprimèrent le souhait de raconter et de témoigner.
Henri Barbusse dans « Le feu », pour lequel il obtiendra le Prix Goncourt, ou Blaise Cendrars dans « La main coupée » décrivirent avec justesse l’horreur de la vie des poilus dans les tranchées, affrontant le froid, la boue et le tonnerre de feu qui s’abattait chaque jour sur eux.
Cette année je vais vous lire deux témoignages, l’un est allemand et l’autre Français le premier est celui d’un jeune lieutenant de l’armée allemande Emst Jünger qui en fit un récit autobiographique en 1920 dans son livre « Orages d’acier »
« Jusqu’à la position Siegfried, chaque village n’était plus qu’un monceau de ruines, chaque arbre abattu, chaque route minée, chaque puits empoisonné, chaque cours d’eau arrêté par des digues, chaque cave crevée à coups d’explosifs ou rendue dangereuse par des bombes cachées, chaque rail déboulonné, chaque fil téléphonique roulé et emporté, tout ce qui pouvait brûler avait flambé :
Bref, nous changeâmes le pays en désert, en prévision de l’avance ennemie.
Ces spectacles faisaient songer à une maison de fou, et provoquaient des sentiments analogues, mi de comique, mi de dégoût. Ils furent aussi, et l’on ne tarda pas à s’en apercevoir, funestes pour la discipline.
Ce fut la première fois où je vis à l’œuvre la destruction préméditée, systématique, que j’allais rencontrer jusqu’à l’écœurement dans les années suivantes; elle est en corrélation étroite avec les doctrines économiques de notre temps et rapporte au destructeur lui-même plus de tort que de profit. »
Le second texte est celui d’un français dont je vais vous réciter les premiers vers et il est tiré de ce magnifique poème appelé « la voix des tombes », qui fut écrit en Mars 1917 par un appelé, le caporal Charles Poirier, dans les tranchées de Coeuvres dans l’Aisne.
« Lorsque vous passerez après nous sur la route
Ou nous avons peiné, ou nous avons souffert
Sans avoir d’autre abri que la céleste voute,
Lorsque tous les démons rentreront en enfer,
Lorsque la paix enfin renaitra sur le monde,
Vous chercherez en vain la trace de nos pas ?
D’autres auront passé dans l’orage qui gronde;
Et nous aurons disparu des choses d’ici-bas. »
Le bilan effroyable de cette guerre est connu de tous et vient de vous être rappelé par ‘Clémence.
Car ce 11 novembre 1918 à 11 heures, au son des clairons sur la ligne de front et des cloches des églises dans tous les villages de France, s’achevait le plus terrible conflit que l’humanité ait connu jusqu’alors.
Et c’est les mêmes cloches que nous avons fait sonner à l’instant qui ont retentis il y a 100 ans
Même si le 11 novembre n’est que l’arrêt des combats et pas la fin de la guerre officielle dont la fin ne fut signée que le 29 juin 1919 avec le traité de Versailles
En 1918, après ces quatre années de guerre, on peut dire qu’elles ont bouleversé l’histoire du monde, laissant une Europe divisée et durablement affaiblie, une Europe dont la prééminence sur la scène internationale est remise en cause.
Il faudra l’échec de la société des Nations en 1919, les affres de la grande dépression de 1929 et l’abime de la seconde guerre mondiale de 1940, pour finalement poser les fondations d’un monde de paix et de droit, qui donnera naissances à l’idée européenne, enfantée par le drame de la première guerre mondiale.
Système qui est à nouveau aujourd’hui remis en cause par la montée des partis populistes partout en Europe et dans le monde
Raison de plus pour se réunirent encore plus autour de notre monument aux morts, en souvenir de nos enfants morts pour notre liberté.
Comme l’a dit Vladimir Jankélévitch dans ses lettres posthumes publiées en 1956 :
« Dans l’universelle amnistie morale depuis longtemps accordés aux assassins, les déportés, les fusillés, les massacrés n’ont plus que nous pour penser à eux.
Si nous cessions d’y penser nous achèverions de les exterminer.
Les morts dépendent entièrement de notre fidélité car le passé à besoin de notre mémoire ».
Notre commune elle-même a payé un lourd tribut à cette guerre. Il suffit de lire tous ces noms sur notre monument aux morts pour voir que chaque famille d’ici fut touchée.
De Celle des AUGERAS à celle des VERDEYME, ce sont 103 enfants de la Croisille qui ne sont pas revenus vivants au village.
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C’est toute la force des Monuments aux Morts : ils nous rappellent l’héroïsme de ceux qui ont souffert et connu la mort.
Aussi notre directrice de l’école Angélique Wany va égrener le nom de chacun d’eux et à la fin les enfants lâcheront des ballons blancs avec une colombe de la paix en disant « mort pour la France ».
Après ces lâchers de ballons du souvenir et pour conclure je vous rappelle ce que disait Jean Jaurès « Maintenir la tradition, c’est garder la flamme, non les cendres ».
Car mes chers amis, mes chers enfants, à La Croisille aussi, nous devons travailler ensemble pour garder la flamme et pour que le « plus jamais ça » puisse avoir un sens partagé et approprié par tous, un sens véritablement républicain.
Aussi n’oublions jamais de nous appuyer sur notre triple devise Républicaine « Liberté, Egalité, Fraternité », que vous voyez inscrite ici sur les deux écussons de notre monument aux morts en prenant la précaution de ne jamais en altérer la portée éducatrice.
La liberté c’est le droit absolu de croire ou pas, de penser, d’agir, mais toujours sans porter atteinte aux droits des autres.
L’égalité doit nous faire se mettre au niveau des humbles et des faibles, et non de se mettre orgueilleusement avec les grands et les puissants.
La fraternité doit nous faire aimer sincèrement et secourir ceux qui souffrent, non pas en se limitant à l’aide philanthropique, mais en prodiguant des conseils les plus avisée et en apportant un réconfort morale à ceux qui en ont le plus besoin.
Soyons conscients de la fragilité de notre société qui n’est jamais à l’abri d’un retour de la barbarie qui aujourd’hui prend la forme de ce que l’on appelle aujourd’hui le populisme mais qui est en réalité une manifestation du racisme, de l’islamophobie, de l’antisémitisme, de l’exclusion et du rejet de l’autre au prétexte qu’il est différent de nous.
Souvenons-nous que l’expérience de la vie aide un homme à se bâtir et que l’expérience de l’histoire aide un peuple à se construire.
Restons vigilants et transmettons notre histoire ici et maintenant.
Vive la Paix.
Vive la République.
Vive la France.
Jean-Gérard DIDIERRE
La Croisille le 11 Novembre 2018
Un nouveau projet pour notre rentrée scolaire pour la saison 2018/2019
Nous avons travaillé une bonne partie de l’été, au sens propre comme au sens figuré avec les deux enseignantes pour préparer la rentrée scolaire de nos enfants, avec une vision commune de l’école et la volonté d’agir ensemble, avec complicité, dans l’intérêt des élèves avec des idées nouvelles.
Ce projet, baptisé « Etre heureux dans mon école » débutera à la rentrée de septembre. Il est basé sur la tolérance, le respect de chacun, adulte comme enfant, le bien être, l’estime de soi, le calme et la valorisation de la réussite des enfants. La clef de voute de ce projet novateur est la cohésion et les liens étroits qu’on a décidé de tisser entre adultes responsables des enfants sur le temps où ils sont présents à l’école.
Il s’agit d’envisager vraiment l’école dans sa globalité et non plus seulement comme une succession de moments vécus sans lien entre l’école et la mairie comme ce fut le cas l’an dernier.
Ainsi, il sera mis en place une étroite collaboration et des interactions systématiques entre les temps périscolaires (Ateliers périscolaires mais aussi cantine et garderie) et les projets scolaires réalisés en classe par les 2 enseignantes
Pour bien montrer le changement et le renouveau de l’école, les deux classes ont été entièrement repeintes avec des couleurs plus gaies……Par les deux enseignantes !. Les couleurs choisies par celles-ci sont les mêmes pour les 2 classes pour instiller aux élèves cette idée de cohésion.
Tout d’abord et afin de réduire les nuisances sonores à la cantine deux services seront mis en place au lieu d’un seul actuellement par Catherine et Marie Claude. Une « charte du petit mangeur », sur laquelle les enfants s’engageront, a également été écrite.
Dès la rentrée, un trombinoscope des intervenants des temps périscolaires avec un bref résumé de leurs interventions sera remis à chaque élève et aux parents par le cahier de liaison.
Pour répondre au souhait, de nombreux parents ils seront reçus 2 fois dans l’année lors d’une réunion conviviale, par la Directrice, Ophélie Lestienne et moi-même pour mesurer l’impact du projet « Etre heureux dans mon école » sur les enfants ainsi que pour discuter des réajustements à faire. C’est un projet qui implique donc tous les acteurs de la vie des élèves.
Afin d’améliorer la motivation des enfants et la complémentarité entre le temps scolaire et celui des T A P, les enseignantes interviendront auprès de leurs élèves sur les sujets qui permettraient une meilleure lisibilité pour les enfants. La grande diversité, la qualité et la richesse de nos ateliers périscolaires, offrent aux intervenants la possibilité de rebondir sur les sujets traités en classe. Ainsi, les ateliers théâtre, expression corporelle et artistique, débat philosophique, musique, lecture contée etc. pourront être bâtis en liens avec les projets scolaires. Une présentation de ce grand projet sera montée sous forme de spectacle présenté à tous en fin d’année à La Croisille.
Autre idée nouvelle nous avons fait appel à l’Atelier Anim’maux de médiation animale, pour construire ensemble un travail très novateur. Celui-ci consiste à mettre en place des projets pédagogiques éducatifs et créatifs pour les enfants grâce à la présence des animaux. Les animaux étant un déclencheur pour la stimulation et la motivation des élèves. A travers différents ateliers le respect, l’estime de soi, l’empathie, la politesse, la concentration, le vocabulaire et les échanges seront travaillés. La présence des animaux permettent un travail individuel avec les enfants en difficultés et une dynamique de groupe avec les autres. Cette nouvelle intervenante, Françoise Malefond participera également à cette fête de fin d’année avec une expo et des présentations de ses animaux.
Enfin cette année étant celle du centenaire de la fin de la guerre de 1914-1918, les enseignantes appendrons aux élèves des chants de la grande guerre et la Marseillaise, et parents et enfants seront invités par la Directrice et le Maire à participer à la cérémonie du souvenir du dimanche 11 novembre 2018 à 11h30 ou les enfants chanteront. A la lecture de chaque nom inscrit sur le monument, ils lâcheront un ballon blanc attaché avec une colombe en papier portant le nom d’un habitant tombé pour la France.
En améliorant et en entretenant l’école, en innovant dans les méthodes pédagogiques nous travaillons main dans la main avec les deux enseignantes , afin que nos enfants se sentent bien dans notre école communale, conservent leurs repères, s’y épanouissent car ils sont le devenir et le poumon d’oxygène de La Croisille.
Très sincèrement.
Jean-Gérard Didierre
8 Mai 2018
Discours de M le Maire
Nous sommes réunis aujourd’hui pour commémorer ensemble la fin d’un conflit dévastateur qui plongea le monde entier dans le chaos et le marqua à tout jamais.
C’était le 8 mai 1945 : l’Allemagne nazie capitulait enfin après 6 années de combats atroces et de barbarie totale, qui coûtèrent la vie à près de 50 millions de personnes, civils et militaires, en Europe, en Afrique, en Asie.
C’était il y a 73 ans jour pour jour.
73 ans déjà… Cette période s’éloigne inexorablement de nous. Il n’en est que plus essentiel d’entretenir son souvenir. Hélas, certains événements, mêmes dramatiques, sombrent parfois dans l’oubli, s’effaçant peu à peu des mémoires des plus jeunes.
Le souvenir de cette guerre et de ses abominations ne peut pas, ne doit pas disparaître.
Je pense bien sûr d’abord aux millions de déportés : juifs, tziganes, handicapés, francs-maçons, homosexuels, opposants politiques que la barbarie hitlérienne a exterminés.
En ce 73ème anniversaire de la libération des camps, commémorons ensemble le souvenir des victimes de ces atrocités, celles et ceux à qui l’idéologie nazie réservait la mort et de cruelles souffrances.
Voilà maintenant 73 ans que les peuples d’Europe fraîchement libérés ont vu revenir les survivants de l’enfer… ces femmes, ces hommes, ces enfants à qui d’autres hommes ont enlevé toute dignité humaine.
Nous sommes tous concernés par le souvenir de ces visions d’horreur car elles ont à jamais marqué plusieurs générations.
Certains de nos concitoyens les portent douloureusement dans leur mémoire familiale. Mais bien sûr nous sommes tous concernés, nous citoyens, nous membres égaux de l’humanité.
Je pense aussi aux soldats de l’armée régulière et aux combattants de l’ombre, résistantes et résistants, qui ont contribué au péril de leur vie à construire la victoire comme ici les maquisards avec Georges GUINGOUIN qui se sont retrouvés plongés dans la folie de cette guerre pour notre liberté.
Ailleurs, d’autres étaient français, anglais, américains, algériens, tunisiens ; beaucoup étaient très jeunes… trop jeunes pour être témoins ou victimes de ces tueries absurdes et sanguinaires.
Ils se sont sacrifiés pour nous, pour leurs enfants, pour nos enfants.
L’an dernier, nous célébrions le 72e anniversaire de la Libération et rendions un hommage tout particulier à ces héros qui ont laissé leur vie.
Rappelons-nous qu’ils sont morts pour que vivent nos idéaux de Liberté, d’Egalité, de Fraternité.
Souvenons-nous toujours que c’est au courage de ces hommes et de ces femmes que nous devons notre chance de vivre dans un pays libre. Ensemble, rendons-leur l’hommage qui leur est dû.
« Certains jours, j’ai rêvé d’une gomme à effacer l’immondice humaine » écrivait Aragon. A défaut d’une telle chimère, utilisons l’arme qui est à notre portée : la transmission de la mémoire.
Et nous ne saluerons jamais assez le travail remarquable réalisé par des associations comme l’ANACR .
Mesdames et Messieurs, 73 ans après la fin de la seconde guerre mondiale nous vivons à nouveau dans un monde en proie au chaos intellectuel et moral, dans un monde confronté à la résurgence des idéologies de la haine et défié par des fanatismes religieux qui tuent au nom de leur « vérité ».
Dans ce monde où beaucoup trop de nos concitoyens se laissent attirer par des discours qui, sous couvert d’exaltation patriotique ou de ferveur religieuse, activent la peur de l’autre et le repli sur soi.
Nous devons les en détourner.
Nous n’avons plus droit à l’illusion ou à l’angélisme. Il nous faut désormais reprendre les combats pour défendre notre liberté de conscience et même notre liberté tout court.
Il nous faut, à notre tour, mener la guerre des idées face à ceux qui veulent anéantir l’humanisme.
Pour la liberté contre l’oppression, pour l’égalité contre les postulats différentialistes, pour la fraternité contre l’intolérance et le fanatisme, contre le racisme et l’antisémitisme, contre la xénophobie et ces nouvelles formes de ségrégation raciale qui pullulent désormais sur les réseaux sociaux.
Les temps de crise, que nous connaissons depuis quelques années, nous le savon bien sont propices à l’individualisme.
Nous devons au contraire rester unis et solidaires, comme par exemple face au désastre humanitaire qui accompagne les migrations humaines.
L’hospitalité n’est pas affaire de morale ni de philanthropie, c’est devenu pour tous les humanistes une urgence et une évidence d’ouvrir nos bras et nos cœurs.
D’ailleurs dans quelques jours La Croisille aura peut être l’occasion de montrer sa générosité et sa solidarité.
Notre société a besoin de rassemblement, d’apaisement, d’unité et de laïcité car c’est elle qui permet d’éviter la communautarisation qui fait que nous sommes une nation unique, un peuple unique et non une addition de communautés.
Mes chers amis pour conclure je vous dirai que c’est l’humanisme universaliste hérité du siècle des lumières qui est en péril . Il est menacé par la combinaison convergente d’idéologies qui comme hier le nazisme s’emploie à revenir à une société d’ordres ou l’individu verrait son destin déterminé à raison de sa naissance ou de ses origines.
Enfin, permettez-moi de terminer en rendant un hommage appuyé au Colonel de gendarmerie Arnaud BELTRAME, ce soldat de notre république indivisible, laïque, démocratique et sociale, assassiné par le fanatisme.
Il représente toutes nos valeurs et il est notre fierté.
Vive la Paix
Vive la République
Vive la France.
24 Mars 2018
Hommage au gendarme Arnaud BELTRAME et aux victimes de l’aude.
1 Janvier 2018
Je vous présente mes meilleurs voeux pour la nouvelle année et vous donne rendez-vous le samedi 13 janvier à 19h00 à la salle polyvalente. Jean-Gérard Didierre.
26 Octobre
18 Aout
Une pensée émue ce matin pour nos amis espagnol(e)s en général et barcelonais en particulier. Devant ces actes sauvages, nous devons être plus que jamais solidaires et intransigeants face à la barbarie.
30 Juin
Hommage à Simone Veil ! Femme d’exception, elle incarne le meilleur de la France par ses combats :
– Le combat contre les Nazis
– Le combat pour l’Europe
– Le combat pour l’émancipation de la femme
17 Juin 2017
La suppression promise par Emmanuel Macron de la taxe d’habitation a pu paraître séduisante pour nombre de nos concitoyens-es. Passons sur la démagogie évidente de ce projet funeste. En effet quel contribuable pourrait, à priori, ne pas se réjouir de voir disparaître un impôt après une période de dix ans où les impôts et taxes de l’Etat ont été beaucoup augmentés par les gouvernements successifs. Effectivement les maires que nous sommes reçoivent rarement en Mairie des administré-es exigeant de payer plus d’impôts.
L’Etat a pris ces dernières années la mauvaise habitude de prendre des décisions arbitraires qui affaiblissent les finances communales sans oublier par ailleurs de multiplier les transferts de charges qu’ils soient directs (augmentation des cotisations retraites des personnels , TAP etc) , où indirects par des normes toujours plus nombreuses et contraignantes dont l’impact financier n’est jamais évalué ni compensé ! Au total les finances locales de nombreuses collectivités ont déjà viré au rouge sous l’effet cumulé de ces différentes mesures tombées du ciel car en France le ciel c’est l’Etat.
La suppression annoncée de la taxe d’habitation pour 80% des ménages s’inscrit dans cette lignée de mauvais coups que nous devons supporter depuis 2008, date à laquelle l’Etat à considéré qu’il était plus facile de faire des économies sur le dos des collectivités plutôt que de se poser les vraies questions sur ses propres ressources et dépenses . Il est toujours plus facile de faire payer les autres que de se réformer soi même… La grande réforme fiscale qui avait été promise est restée dans les cartons de Bercy et dans le même temps 41 Milliards d’allégement fiscaux étaient accordés aux entreprises via le CICE et le Pacte de Responsabilité . Pour financer cette mesure ce sont 11 milliards de baisse de dotations qui ont été imposé aux collectivités locales ! Pour justifier cette politique l’Etat laisse entendre que les collectivités locales seraient mal gérées. Rien n’est plus faux. Les collectivités , qui portent 75 % de l’investissement public civil en France ( routes, écoles, crèches, équipements culturels, sportifs, maison de santé etc..) votent obligatoirement leur budget en équilibre. Autrement dit leurs ressources couvrent leurs dépenses emprunts compris. Contrairement à l’Etat, qui lui est perpétuellement en déficit, aucune collectivité n’a le droit d’emprunter pour financer ses dépenses de fonctionnement. Quand l’Etat donne des leçons de gestion c’est donc l’hôpital qui se moque de la charité !
C’est dans ce contexte qu’on veut donc priver les communes d’une ressource importante. L’Association des Maires de France estime à 11 milliards d’euros le manque à gagner pour les communes. La compensation promise par l’Etat est en effet calculée sur les bases fiscales de 1991 ! L’expérience a également montré que jamais l’Etat n’a tenu ses promesses en la matière. La baisse des dotations devant par ailleurs se poursuivre nous savons donc tous et toutes ce qui va se produire car en la matière les miracles n’existent pas et l’argent ne pousse pas dans les arbres. Face à cet effondrement prévisible de leurs ressources les communes devront faire des choix. Soit augmenter massivement les impôts restants, et ont aura repris d’un côté ce qui avait été donné de l’autre, ou bien réduire drastiquement le Service Public Local et les subventions aux associations. Faire des économies à ce niveau cela veut dire en effet moins d’écoles, de voiries, de transports en commun mais aussi d’aide sociale… Cela signifie également des politiques culturelles, écologiques et sportives réduites au minimum ce qui implique moins de services donc moins d’emploi local, privé comme public, et une société plus dure encore pour tous, et particulièrement pour celles et ceux qui en ont le plus besoin.
Cette mesure démagogique sera donc lourde de conséquences pour l’avenir et j’invite chacune et chacun d’entre vous à bien y réfléchir avant de s’en féliciter.
N’oublions jamais que notre démocratie est fragile . L’impôt et les services publics sont au cœur de notre pacte républicain. Affaiblir à ce point financièrement les communes c’est affaiblir les solidarités de proximité et donc affaiblir la République. C’est pourquoi je m’opposerai vigoureusement à ce coup d’Etat fiscal contre notre vie locale. Je suis conscient de l’injustice de la taxe d’habitation mais d’autres solutions existent : revoir nos bases injustes car trop anciennes et mieux prendre en compte les revenus de chacun dans son calcul. Ce sont ces solutions que je défendrais.
4 Juin 2017 Tristesse face à ces actes barbares de Londres
Pensons aux familles, aux amis de toutes ces victimes !
Solidaires de nos amis Britanniques pour ne pas céder.
Redoublons de vigilance pour préserver nos libertés, nos modes de vie et notre démocratie.
23 Mai 2017 Au nom des Crouzillauds et des Crouzillaudes, je tiens à témoigner toute ma solidarité à nos amis britanniques à la suite de l’attentat de Manchester. Nous devons rester unis pour défendre la démocratie et nos libertés, unis contre le terrorisme et la barbarie. Jean-Gérard Didierre.
7 Mai 2017
UN BUDGET AU SERVICE DE LA CROISILLE !
La feuille de route est claire : maintenir un service public de proximité avec la mobilisation constante de tous les services municipaux, ainsi que la mise à disposition de nos bâtiments comme l’école et la cantine ou encore nos équipements sportifs ou festifs sans parler de la Bibliothèque intercommunale et de notre bureau de poste, qui répondent aux attentes de toutes et tous.
Poursuivre l’avancée des travaux et des opérations visant à améliorer notre cadre de vie.Ce budget s’inscrit, comme les années précédentes, dans un contexte financier fortement contraint et réaffirme les priorités constantes de votre municipalité, tout en poursuivant l’objectif de préserver tous les grands équilibres financiers, en maintenant une fiscalité raisonnable.
Et nous sommes sur ce sujet en désaccord avec la Communauté de Communes qui vient, contre notre volonté et notre vote, d’augmenter ses impôts de 10% sur le produit attendu !
L’objectif que nous nous sommes fixé en début de ce deuxième mandat avec votre équipe municipale est de faire de La Croisille une commune où il fait bon vivre, une commune toujours plus durable, une commune toujours plus solidaire, afin de répondre au mieux aux besoins des habitants.
Si je devais retenir un projet parmi les plus emblématiques, je dirais la restauration complète de notre plan d’eau de Noilhas, pour recréer sa continuité écologique avec son réaménagement autour du Label « pêche en famille ».
Un mot également de nos activités économiques qui participent aussi au rayonnement de notre commune, comme l’une des plus anciennes, la parqueterie Prévost qui s’est vu décerner l’an dernier le prix « stars et métiers » de la Banque Populaire.
Et je souhaite un plein succès à nos trois jeunes crouzillauds qui viennent de créer leur activité en ce début 2017, ils sont notre avenir, aussi bon courage à Guillaume Raffier dans l’agriculture à Gardenet, à Sébastien Combeaudoux avec c.s.agri à Linards et à David Lacerenza avec la Brocante de David à Plaisance.
Mais nous avons également la chance d’avoir de nombreux commerçants et artisans de qualité, comme Gaétan Holvoet et Olivier Lavaure, qui vous font découvrir dans ce numéro les secrets de deux de leurs recettes.
A ce sujet faites travailler d’abord tous nos commerçants et artisans, car le jour où ils ne seront plus là …Ce sera trop tard !
Je sais que la période que nous vivons est difficile. En même temps, j’ai l’intime conviction qu’il ne faut pas se résigner et qu’il est de la responsabilité du Maire de rassembler les citoyens et les forces vives pour insuffler l’énergie nécessaire dont nous avons collectivement besoin pour dépasser nos difficultés.
Tout ce qui concourt au développement du lien social, de la solidarité et de la fraternité, est absolument essentiel pour permettre de surmonter les épreuves et de continuer à avancer ensemble.
Soyez assurés que votre équipe municipale et moi-même nous nous y employons à chaque instant.
Très chaleureusement à vous toutes et tous.
Jean-Gérard Didierre.
1er MAI 2017
Assez de jérémiades et de procès d’intention: 1. sortir Le Pen le 7 mai, et sans bavure. 2. tirer les conséquences de ce qui risquerait de finir en désastre et s’attaquer aux causes de ce vote, c’est-à-dire à la fracture sociale et territoriale, qui ne cesse de s’élargir entre les villes et le rural, ainsi qu’avec la France dite périphérique, celle des banlieues. Pour cela, y réimplanter des services publics, y développer une politique imaginative (elle existe), y soutenir massivement les associations culturelles, de loisirs. Arrêter de rendre exsangue financièrement les communes. Bref, se donner comme objectif de recréer une société inclusive, comme nous essayons de le faire à La Croisille. C’est la responsabilité de Macron de comprendre cette urgence, d’en faire sa politique, malgré les lourdeurs des structures et les égoïsmes de nos concitoyens trop bien installés, sans parler du poids des appareils. Qu’il fasse une bonne politique de rassemblement républicain et des milliers de Français réellement patriotes se lèveront pour l’aider, et il trouvera un écho en Europe et dans le monde. Cette nouvelle approche rencontrera ce qui se cherche en Allemagne et ce que signifie le retour d’Obama sur la scène publique aux USA. Qu’il y ajoute la laïcité, sans adjectif épithète, sans complaisance pour le communautarisme d’essence religieuse, et la France se redressera. Ce programme peut rassembler très largement à gauche, mais aussi au sein la droite républicaine. Il appartient à Macron d’incarner cette France-là.
21 AVRIL 2017
Nos pensées vont à la famille du policier victime de cet attentat, à ses proches, à l’ensemble de ses collègues, ainsi qu’aux autres personnes blessées.
25 MARS 2017
Quand je vois cette campagne électorale je me dis : comment expliquerons-nous à nos enfants que la parole donnée engage, que la loi s’impose à tous et toutes et qu’il faut respecter ceux et celles qui l’incarnent : leurs professeurs, la police, la justice ?
1 MARS 2017
Plus que deux mois. Huit petites semaines avant le premier tour de l’élection présidentielle et les messages agressifs et haineux polluent, entre autres, les fils de commentaires de nombreux sites, de même que les torrents de boue que l’on trouve tous les jours sur les réseaux sociaux sont inacceptable, aussi je m’élève contre ces messages haineux qui ne peuvent qu’envenimer la campagne et ne sont pas à l’honneur de leurs auteurs.
11 FÉVRIER 2017
Etre élu local c’est connaitre parfaitement la vie de nos petites communes.
C’est l’implication dans la vie publique 24 heures sur 24 et il est bien triste que les turpitudes d’une minorité de « dirigeants » jettent le discrédit sur ceux qui œuvrent avec passion pour l’intérêt général.
La mairie, c’ést la véritable incarnation du vivre ensemble, un immense bonheur pour les élus locaux qui aiment leur territoire et les habitants qui y vivent.
Ici est le socle de la République et il nous revient, à toutes et tous, de veiller chaque jour à ce qu’il ne se fissure pas…
Liberté, Égalité, Fraternité, Laïcité
Je vous souhaite à toutes et à tous de joyeuses fêtes. Mais j’ai une pensée particulière pour Alice TULLUS qui vient de voir sa maison détruite par le feu en cette veille de Noel!
20 DÉCEMBRE
Toutes mes pensées vont ce matin en direction des familles des douze personnes décédées et de la cinquantaine de blessés du marché de Noël de Berlin. Avec les membres du conseil municipal, avec les habitants de La Croisille je m’associe à la douleur des Berlinois et des Allemands.
Face à ces actes insensés qui se répètent, en Europe comme au Moyen-Orient, nous devons faire preuve de sang-froid et de solidarité. Du sang-froid pour ne pas céder à la peur. De solidarité pour ne pas tomber dans le piège de la stigmatisation.
NOVEMBRE 2016
Le temps des fêtes de fin d’année approche. Et avec lui, Je le souhaite très chaleureusement à tous, petits et grands, de beaux moments de joie et de partage en famille.
Aussi je souhaite en profiter pour dire un mot sur nos employés municipaux , avec qui nous faisons un travail d’équipe dans l’intérêt général.
Si j’en suis le capitaine avec l’équipe municipale, je ne pourrai rien sans leur engagement au quotidien, et je reconnais leur sens du service public et leur professionnalisme au service de l’action locale.
Je connais aussi malheureusement les critiques dont les agents publics, font parfois l’objet……Et pratiquement toujours avec des caricatures que renforce encore le contexte électoral.
En réalité, au regard des missions qui sont les leurs, qui voudrait que nous fassions moins pour nos concitoyens ?
Qui voudrait que nous n’ayons plus de garderie pour nos enfants, ou que nous n’assurions pas les activités périscolaires ? Qui voudrait que nous n’ayons plus une vraie cuisinière à la cantine? Qui voudrait que nous nous réduisions nos moyens pour entretenir nos rues et nos routes communales? Qui nous demande de diminuer le temps d’ouverture de la Mairie oude notre bureau de poste communale? Qui regrette que les associations soient soutenues? Evidemment personne.
Et je sais que chaque habitant au fond de lui même se sent concerné par leur travail, ce qui fait que dés fois ils ont l’impression de ne pas avoir un patron mais 702.
Et si ils ont parfois le sentiment d’entendre beaucoup de reproches, Ils savent que le silence des administrés équivaut à un compliment et qu’au fond sans eux rien ne serait possible.
Car si leurs missions sont fondamentales, elles sont aussi une lourde responsabilité. Pour un grand nombre de concitoyens la porte d’entrée de la Mairie est celle de la République.
Et tout cela constitue une exigence pour nous élus, et pour chacun des agents du service public.
SEPTEMBRE 2016
Cet été 2016 restera marqué par les deux attentats perpétrés en France. D’abord à Nice, le jour de la fête nationale, et ensuite à Saint-Étienne-du-Rouvray, le 26 juillet. Nous avons toutes et tous été profondément bouleversés par ces actes inqualifiables, comme nous le sommes à chaque fois qu’il s’en produit dans le monde. A La Croisille, comme ailleurs, c’est notre rassemblement, c’est notre unité derrière les valeurs de la République, qui doivent nous donner la force de lutter contre le terrorisme, l’obscurantisme et les tentatives de division.
La période que nous vivons est difficile. En même temps, j’ai l’intime conviction qu’il ne faut pas se résigner et qu’il est de la responsabilité du Maire que je suis de rassembler les citoyens et les forces vives pour insuffler l’énergie nécessaire dont nous avons collectivement besoin pour dépasser nos difficultés. Nous le devons à nous-mêmes et à nos enfants. A La Croisille je vois beaucoup de raisons d’espérer. Regardez par exemple comme la commune bouge! Ces travaux qui avancent, comme celui du lavoir ou du plan d’eau de noilhas c’est des espaces publics qui se métamorphosent. Ces réalisations créent de l’emploi et améliorent notre cadre de vie commun. C’est pourquoi nous devons les poursuivre et même les amplifier. En cette rentrée, nous avons pu une nouvelle fois vérifier l’offre et la vitalité de notre vie associative. De même que notre rentrée scolaire c’est fait dans la joie et la bonne humeur de nos enfants.
Tout ce qui concourt au développement du lien social, de la solidarité et de la fraternité, est absolument essentiel pour nous permettre de surmonter les épreuves et de continuer à avancer ensemble. Soyez assurés que mon équipe et moi-même nous y employons à chaque instant.
Jena-Gérard Didierre
