Discours d’hommage à René DENAUD de M le Maire a ses Funérailles.
Madame Michelle Chartagnac
Monsieur Jean-Claude Denaud
Monsieur et madame Roger et Nicole Denaud
Monsieur et Madame Jean-Louis et Nicole Mazaud
Mesdames et Messieurs de la famille
Mesdames, Messieurs les élus
Monsieur le curé
Et vous toutes et tous, Mesdames et Messieurs ici rassemblés.
C’est au nom du Conseil Municipal de La Croisille et de celui de l’Association des Anciens Combattants, qui me l’a demandé, cette immense famille, dont il fut l’honneur et la personnification, que je viens bien humblement rendre ici et maintenant un dernier hommage à René Denaud.
Le mois dernier, nous étions déjà nombreux et recueillis pour accompagner à sa dernière demeure terrestre André Denaud, le frère de René en sa présence.
Et aujourd’hui c’est pour René, qu’une autre importante présence témoigne de l’estime et de la sympathie que nous avons toutes et tous pour lui.
Car c’est un nouvel enfant de La Croisille qui vient de nous quitter, René henri Denaud était né ici le 9 juin 1926, et habitait derrière l’école et la Mairie.
Qui mieux que lui laisse une vie pleine de bonnes œuvres, une réputation de vertus plus complète ?C’était un homme travailleur et courageux qui il y a encore 4 ans à plus de 85 ans refaisait la façade de sa maison et il y a encore deux ans ne manquait jamais une commémoration comme porte-drapeau au monument aux morts de La Croisille.
C’était un homme bon, un homme vertueux qui inspirait à celles et ceux qui l’approchaient, une précieuse quiétude avec son jardin de milles fleurs qui parfumait l’air et dont l’onde salutaire fertilisait tout ce qu’elle arrose.
Hélas il n’est plus !!!!
Mais dans le bienfait, avec lui, nous trouvons la preuve de cette honorable vérité, que les pays, les guerres, les opinions ne peuvent rien sur le cœur d’un homme de bien.
Il nous montrait depuis longtemps que de combattre les vices et d’élever des temples à la vertu était le seul bien qui avait un prix à l’heure suprême.
La fortune, les distinctions, les honneurs, les grades les plus prestigieux, tout s’évanouit devant la mort, seuls résistent aux vanités évanouies, en s’y substituant, la miséricorde d’un homme qui a subi avec honneur les épreuves de l’existence, je lui souhaite d’obtenir dans sa nouvelle vie les récompenses et le miel que ses actes ici-bas lui ont mérité.
René était un sage et il parlait peu mais en homme vertueux et portait au plus haut niveau qualitatif la tolérance, cette vertu devenue si rare de nos jours.
Aussi, constatons-nous aujourd’hui, à l’occasion de cet hommage funèbre, combien il parlait en homme droit, avec justesse et mesure, et combien il va nous manquer à la Croisille pour le modèle qu’il savait nous donner.
Sa disparition tout à la fois nous afflige et nous donne à réfléchir en mettant chacun de nous devant son miroir.
René comme son frère André n’était pas n’importe quel enfant de la commune, ils étaient tous deux de ceux qui en sont son l’honneur.
René fait partie de ceux qui pendant les années sombres de la guerre de 40 se sont distingués et ils n’étaient pas si nombreux à avoir eu la force de se soulever contre le régime nazi, de ceux qu’il continuait à appeler les boches bien des années plus tard.
Car ils n’avaient que très peu de moyens au regard de l’ennemi qu’ils combattaient, pour René juste un pistolet 6,35 qu’il eut un jour à peine le temps de cacher en voyant arriver une patrouille allemande.
Par sa volonté de rejoindre le maquis, par son courage de défendre la France, de restaurer la démocratie et de faire triompher les valeurs humanistes de la République de Liberté d’égalité et de Fraternité il nous a montré le chemin pour aujourd’hui et pour demain.
Et comme le disait Lucie Aubrac en 2012 « Résister se conjugue toujours au présent ».
Alors aujourd’hui ou rassemblé, nous prenons le temps de rendre hommage à un enfant d’ici et de la résistance alors ….qu’ils nous quittent tous un à un, et qu’ils ne seront bientôt plus là pour nous dire « j’y étais, je l’ai vu, je l’ai vécu »Souvenons de la phrase du philosophe Alain « Résistance et obéissance, voilà les deux vertus du citoyen, par l’obéissance, il assure l’ordre, par la résistance il assure la liberté ».
Alors René, que ce soit au paradis, a l’orient éternel, au pays des justes ou nulle part et partout, selon les convenances de chacun, je suis sûr que, pour votre venue, les lauriers, les chênes et les acacias se sont lentement inclinés et ont écartés doucement leur racines pour vous laisser de la place.
Là au bord du chemin ou l’herbe est plus douce, plus tendre, plus verte, là où seuls les meilleurs d’entre nous peuvent légitimement s’étendre.
Reposez-vous dans l’ombre mon cher René reposez en paix, vous qui vous êtes tant battu pour elle lors de votre existence.
Je vous dis adieu, adieu à ce monde de la matière, Adieu René Denaud que notre gratitude vous suive dans votre éternité et que ma voix qui en porte d’autres cet après-midi vous accompagne à jamais.
Jean-Gérard Didierre.
Maire de La Croisille-sur-Briance
le jeudi 15 septembre 2016.
Merci Mr le Maire pour ce bel hommage à mon grand-père. Quel fierté d’être son petit fils. Il me manque beaucoup aujourd’hui.
Alexandre
J’ai parlé de lui de tout mon cœur …car il le méritait.