André Denaud vient de nous quitter à 92 ans, ancien résistant et combattant, notamment de la bataille du mont-gargan, c’est une nouvelle figure de La Croisille qui s’en va, voici ci-dessous le discours hommage prononcé par M le Maire à ses funérailles.
Madame Colette Denaud
Monsieur René Denaud
Madame la représentante de Me la Présidente de l’Anacr
Mesdames et Messieurs les élus
Mesdames messieurs.
Un nouvel enfant de La Croisille vient de nous quitter, André Denaud, né ici le 27 décembre 1923 et habitant des rouchoux.
Mais il ne s’agit pas de n’importe quel enfant de la commune, il est de ceux qui en sont l’honneur et je suis fier de pouvoir lui rendre hommage au nom du conseil municipal et de toute la population.
André Denaud a fait parti de celles et ceux qui ont combattus au nom de la liberté, et c’est grâce à des hommes et des femmes comme lui, différents par leurs origines, leurs histoires, leurs parcours, mais réunis par un idéal commun, celui de la résistance que nous vivons en paix aujourd’hui.
Car ce n’est pas seulement sa mort qui doit nous parler mais aussi sa vie.
L’exemple d’André Denaud et de son frère René doit toujours nous faire garder à l’esprit que le renoncement aux valeurs de la République, Liberté , Egalité, Fraternité, peut conduire au pire.
Je n’ai pas connu André Denaud de façon intime, aussi je limiterai mon propos aux quelques images que je garde de lui à la suite de nos peu nombreuses rencontres.
Je retiens cette main franche et fraternelle qu’il me tendait les jours de commémoration de la bataille du mont gargan.
Mais surtout je garde de lui son regard, deux petits yeux pétillants de gentillesse et de malice et avant que la maladie ne vienne, une âme d’enfant sur un corps ayant vécu, une fraîcheur inaltérable malgré les ans, une jovialité refusant de s’effacer devant le temps qui passe et un rire tapis au fond de chaque ride.
Il est des hommes qui laissent une trace dans les mémoires par ce qu’ils disent, d’autres par ce qu’ils font, d’autres encore par ce qu’ils sont, André Denaud était de tout cela.
Bien entendu pour nous tous et sa famille, sa mort est douloureuse qui vient de le cueillir au soir d’une vie de labeur, lorsque le poids des années à usé son corps et l’a progressivement fatigué de vivre.
Mais c’est aussi, afin que le temps ne fane pas trop vite l’image d’André Denaud dans nos mémoires, l’heure d’une justice, celle de lui témoigner d’abord tout à l’heure devant notre monument aux morts, où il est si souvent venu, et ici au cimetière devant son cercueil, notre douleur, notre affection et notre inaltérable reconnaissance.
Adieu André Denaud que notre gratitude vous suive dans votre éternité et que ma voix qui porte celle des autres ce matin, vous accompagne à jamais pour vous parler de nous et de La Croisille sur Briance.
Jean-Gérard Didierre.
Maire de La Croisille-sur-Briance le jeudi 4 août 2016.