Discours prononcé par M. le Maire à l’occasion du départ de Mme Pascale Hillenweck de l’école communale Georges Guingouin de La Croisille-sur-Briance le 30 juin 2016.
Monsieur l’Inspecteur de l’Education Nationale.
Mesdames et Messieurs les élus.
Mesdames et Messieurs le employés communaux.
Madame la Directrice de l’école Georges Guingouin, chère Marie. (et)
Chère Pascale.
Le Conseil Municipal, les employés communaux et moi-même, n’imaginions pas une seconde vous laisser partir, après 12 ans passés dans notre école communale, sans vous avoir exprimé l’estime et le profond respect que nous avons pour votre travail, pour votre dévouement, votre sportivité, et plus largement pour tout ce que vous incarnez.
Bien plus qu’exercer à La Croisille, on peut dire que vous y accomplissiez une mission la plus noble qui soit.
Celle d’accompagner nos enfants sur le chemin du savoir, de la culture, de l’épanouissement personnel et de la citoyenneté, avec ce rôle essentiel de l’éducation, au-delà même de l’acquisition des savoirs, qui est de donner à chaque élève les moyens, l’envie et la capacité de faire ses propres choix tout au long de son existence.
Croyez bien ma chère Pascale que je mesure depuis des années toute la portée de votre rôle.
Je sais bien que l’enseignement n’est pas un métier comme les autres. Il représente la voie et le plus souvent la vocation de celles et ceux qui ont choisi de transmettre le savoir à des générations successives.
Mission stratégique si l’on veut bien se souvenir qu’elle consiste à les projeter dans l’aventure de la vie à découvrir, à orienter, à construire.
Victor Hugo disait « les maîtres d’école sont des jardiniers en intelligence humaine » et aussi « Chaque enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne ».
Le savoir reste en effet le seul élément qui offre à l’être humain, l’émancipation, le sens de la responsabilité, la capacité d’être libre.
Comme collectivité territoriale, nous avons-nous aussi notre rôle à jouer pour vous donner tous les moyens pour exercer au mieux votre métier, et depuis 2008 nous l’avons joué, que ce soit en réhabilitant complètement les vieux bâtiments scolaires, préaux et sanitaires compris ou en investissant dans l’informatique par exemple.
Notre travail au côté de vous Pascale et de Marie doit permettre à chaque enfant de devenir plus tard un citoyen libre et éclairé.
Car les professeurs des écoles que vous êtes préservent l’héritage des instituteurs et institutrices des siècles précédents, qui furent les fers de lance de la République naissante, propageant comme l’a décrit si bien Christian Signol, les valeurs républicaines jusque dans les plus petits villages avec une vocation : éduquer nos enfants.
J’emploie le mot éduquer à bon escient. Dans l’héritage de la liberté, le généticien, biologiste et philosophe Albert Jacquart, qui se demande ce que signifie « éduquer » nous renvoie au double sens du verbe latin, dans sa forme « éducere » il signifie « nourrir, instruire ».
De cette analyse savante, Albert Jacquart en déduit, je le cite, « L’objectif premier de l’éducation est de révéler à un petit d’homme sa qualité d’homme, de lui apprendre à participer à la construction de « l’humanitude » et, pour cela de l’inciter à devenir son propre créateur, à sortir de lui-même pour devenir un sujet qui choisit son devenir, et non un objet qui subit sa fabrication ».
Et c’est la lourde mission que vous avez Pascale et Marie d’instruire nos enfants, et aussi de les inviter à devenir des personnes douées d’intelligence et de sens moral.
C’est-à-dire des adultes dotés de conscience, de responsabilité, et capables de différencier le bien du mal.
Pascale vous avez été une institutrice qui apprend à savoir et à être, vous êtes à la fois une instructrice et une éducatrice vous êtes finalement toute la mission de l’éducation nationale.
D’ailleurs, M. l’inspecteur de l’éducation nationale dont je salue la présence ici ce soir, ne s’y est pas trompé, puisque il a été obligé de mettre deux enseignantes pour vous remplacer !
L’une du Lundi au jeudi et l’autre pour le vendredi …. ! même si nous en savons bien entendu la cause.
Pascale, vous allez déposer la craie et éteindre votre ordinateur, mais pour nous, que ce soit les élus ou le personnel municipal rassemblé ici ce soir, vous resterez toujours celle qui a formé nos enfants, dont certains sont déjà des parents.
Et puis, comme le disait le Président François Mitterrand, « Etre enseignant, ce n’est pas un choix de carrière, c’est un choix de vie ».
Aussi ma chère Pascale je suis certain que dans l’avenir vous resterez toujours une institutrice, parce que ce n’est pas seulement un métier, c’est une manière de vivre de concevoir son rapport aux autres.
Alors qu’une nouvelle étape de votre vie s’ouvre à vous, je veux au nom du conseil municipal et par-delà au nom des habitants de La Croisille-sur-Briance, vous dire chaleureusement : merci de votre engagement auprès de nos enfants et un grand merci pour le très bon travail que vous avez accompli chez nous.
Adieu Madame le professeur.
Jean-Gérard Didierre
Maire de La Croisille-sur-Briance le 30 juin 2016.