Aujourd’hui, comme tous les ans a eu lieu la 73ème cérémonie commémorative, au pied de la stèle de Saint-Gilles-les-Forêts en présence de près de 250 personnes, parmi lesquelles de nombreuses personnalités à commencer par Michèle la fille de Georges Guingouin, Anne Marie Montaudon la Présidente de l’Anacr de Châteauneuf, de Madame la sous-préfète représentant Monsieur le Préfet et de nombreux élus et Maires du secteur, dont ceux de st-Gilles-les-forêts et de La Croisille-sur-Briance. Ils déposèrent des gerbes avec celles de la Communauté de Communes de l’Anacr et des Amis du musée de la résistance.
Seuls deux survivants de cette période étaient présents Monsieur René Arnaud et Monsieur Henri Pichaud de La Croisille.
Rappelons que la bataille du mont Gargan commandée par Georges Guingouin opposa, du 18 au 24 juillet 1944, les Allemands de la Brigade Jesser, épaulés par des membres des 1ère et 3ème Centaines de la 2ème Cohorte de la Milice française, aux maquis du Mont Gargan (sur les commune de La Croisille, Sussac et Saint-Gilles-les-Forêts en Haute-Vienne).
Après le parachutage de conteneurs d’armes, les Francs-Tireurs et Partisans (FTP) du colonel FTP Georges Guingouin, renforcés par des gardes mobiles et des éléments de l’école de la Garde mobile de Guéret passés à la Résistance, soit environ trois mille cinq cents hommes, se sont opposés à environ quatre mille huit cents assaillants composés de la colonne Jesser, forte de deux mille cinq cents hommes renforcée par d’autres unités allemandes et des miliciens français.
Le 18 juillet 1944 Les premiers accrochages débutèrent sur la commune de La Croisille à la vialle et ensuite de violents combats se déroulèrent sur le Mont Gargan et autour de sa chapelle. En fin d’après-midi, face aux armes lourdes allemandes, la position du Mont Gargan tombe. Une brèche est alors ouverte en direction de la commune de Sussac, qui est atteinte par les Allemands dès le 19 juillet, et d’Eymoutiers, occupé à partir du 23 juillet. Après plusieurs jours de ratissage, les troupes allemandes se retirent faute de moyens pour s’implanter à demeure.
Cette bataille du Mont Gargan est la plus sévère livrée par les hommes de Georges Guingouin qui, au prix de 38 tués, 54 blessés et 5 disparus, ont réussi à freiner l’avance ennemie afin de sauver, en distribuant aux maquisards le matériel parachuté, mais n’ont pu, malgré leur courage et leur combativité, interdire la conquête du terrain à une armée régulière. Pourtant, cette dernière n’a pas été en mesure de disloquer définitivement le maquis qui s’est dispersé pour reprendre ses actions de résistance une fois le matériel sauvé et finalement libérer limoges le 21 août.
Selon un document allemand trouvé lors de la Libération les pertes de la colonne Jesser ont été lors de la bataille de 342 soldats tués ou blessés.