A défaut d’écrire au cours des ateliers d’écriture menés par Cyril Herry, l’auteur et éditeur de la commune, sur le temps périscolaire municipal à l’école de La Croisille-sur-Briance, les enfants vont apprendre à lire : une carte géographique. Et pas n’importe laquelle : celle de la commune où ils vivent.
Le premier exercice consiste à demander à chacun des enfants, du CP au CM2, de dessiner la route qu’il emprunte de chez lui à l’école, ou inversement. Les rues, les virages, les commerces, les lignes droites, les carrefours, les maisons, les prés, les forêts, les plans d’eau… Certains dessins peuvent donc se résumer à trois ou quatre lignes, tandis que d’autres prennent les allures de serpentins déroulés dans la campagne. Tous sont illustrés de petits repères : des arbres, des panneaux, des troupeaux de moutons ou de vaches…
En parallèle, il est question de boussole. Où est le nord ? Où est le sud ?
L’exercice est ludique et se déroule le plus souvent sous forme de dialogue avec les enfants. En milieu rural, lorsque l’on aime marcher et faire du vélo, il importe souvent de savoir déchiffrer une carte et de parvenir à s’orienter grâce à elle, pour savoir où l’on est et où l’on va. Que l’on ait six, huit ou dix ans, une carte reste un dessin. Un dessin mystérieux au premier abord, mais que chaque enfant est en mesure de déchiffrer s’il se concentre et parvient à s’élever dans le ciel, comme s’il était à bord d’une montgolfière.
Un point A et un point B : d’où viens-tu et où vas-tu ? Quelles routes ou quels chemins empruntes-tu pour t’y rendre ?
« Ce petit rectangle noir sur la carte, c’est ma maison. Autour, c’est mon jardin. Dans ce pré, il y a deux ânes, et ici il y a un très vieux chêne. Là, c’est la place du village, avec son épicerie, sa pharmacie, son garage automobile, et plus loin la boulangerie. Et l’école est ici. » .